Iseult
Iseult essayait de se frayer un chemin parmi les invités du mariage de Fleur. Tout autour d'elle respirait la joie. Les petits couraient partout, et les personnes âgées hésitaient entre dignité et coupe de champagne. La décoration de la mariée, précieuse, blanche et or, n'arrivait pas à marquer le côté solennel de la journée. Tous les invités se jetaient dans la bonne humeur champêtre. Iseult, un grand sourire aux lèvres, sa broche fièrement accrochée à sa robe jaune, remerciait de tout son être cette euphorie de la prendre et de lui faire oublier.
Elle discerna près de la piste de danse un grand roux qu'elle connaissait bien. Ron, afflué d'une robe de bal un peu trop grande mais qui lui allait étonnement bien, regardait avec hargne les danseurs.
« -C'est dommage... Tu étais pourtant bien parti. » S'exclama Iseult en désignant Hermione dansant avec Victor Krum.
Ron fit soudainement volte face. Il regarda avec surprise la française.
« -Iseult que fais tu là ? » S'étonna le rouquin.
« -Je vois que cela te fait très plaisir de me voir ! » Ironisa la jeune fille. « Les Delacour sont des amis de la famille. J'ai quelque chose sur le visage ? » Demanda-t-elle hilare devant son air ahuri.
« -Non, non c'est juste bizarre de te voir sans le reste des Poudlards.
-Comme toi sans Harry et Hermy.
-Oui. Vous n'étiez pas censés passer les vacances ensembles ?
-Oui ! Mais ils ne sont pas invités. Ils sont sûrement entrain de regarder un film moldu au manoir. Mais tu essayes de changer de sujet, là! » conclu-t-elle en désignant Hermione et son cavalier. « Tu étais bien parti en lui demandant tout de suite d'aller danser...
-Je sais... Mais j'ai paniqué avec la première valse, je suis donc parti chercher un verre, et il en a profité.
-Bah c'est simple, tu n'as qu'à prendre la prochaine danse.
-Le problème c'est que je ne me souviens plus des pas... » avoua-t-il un peu honteux.
« -Mais ça c'est pas un problème ! »*****
« -Et un, deux, trois » Entonnait Iseult.
Elle essayait de monter les pas à Ron. Ils étaient sur la pelouse proche du chapiteau. Les bruits d'animation qui en sortaient contrastaient avec le calme de la campagne environnante. La lune était brillante et accrochée à un ciel noir. L'air était encore agréable. Iseult profitait de cette drôle de parenthèse, même si son cavalier n'était pas très doué. Ce dernier la tenait gauchement, et semblait perdre le contrôle de son propre corps. Cependant il s'appliquait et mettait beaucoup d'attention dans ses efforts. Ils avaient encore un peu de temps avant que la prochaine danse ne commence.
Alors qu'ils entamaient la partie délicate où il devait la faire tourner sur elle-même, Ron se figea. Il regarda avec attention les collines devant lui. On ne les discernait pourtant presque pas. Iseult n'avait pas besoin d'être Tom pour sentir l'anxiété dans les yeux du rouquin. Elle suivit son regard. En quelque seconde elle la remarqua. Une traîne de lueur argenté se dirigeait à toute vitesse vers eux. En un battement de cils elle fut à leur coté et traversa la foule pour rejoindre le centre de la fête. La française n'eut juste le temps de discerner un lynx constitué de fumée d'argent.
Toute l'assemblé se figea devant le patronus. Tous sentaient que quelque chose s'était passé. La tension qu'ils avaient essayé de repousser refit d'un coup surface. Ils s'en doutaient, ils le redoutaient, ils attendaient.
« -Le ministère est tombé. Scrimgeour est mort. Ils arrivent ! » S'exclama l'apparition avec une voix caverneuse.
Avant que la vague de panique ne s'abatte sur toute l'assemblé, Iseult essaya de capter le regard de Ron. Alors que les cris et les sorts de transplanage fusaient et que son ami commençait perdre pied, elle crut qu'elle allait craquer aussi et se laisser emporter par le flot. Cela ne dura qu'un instant, et la renforça dans ses convictions.
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Les Poudlards
FanfictionIl était une fois... C'est comme cela que commencent les histoires. Certes celle-ci n'est pas de celles avec laquelle on pourrait faire 7 romans qui seraient adulés dans le monde. C'est une de ces histoires en parallèle de la grande. Mais il ne faud...