Les Poudlards

Mission secrète !

Matthew

Matthew tourna sa baguette et se concentra sur son but. Il réussit enfin, sans formuler aucun sortilège, à transformer une allumette en aiguille. Pendant 1 heure, Elle l'avait narguait sur sa table. Depuis le début de l'année, Matt et ses camarades refaisaient les enchantements appris au début de leur scolarité pour réussir à maîtriser les sorts informulés. Malgré la fierté qu'il ressentait quand sa seule volonté suffisait à transformer les différents objets, il trouvait l'exercice des plus monotones. Matthew ne laissa pas ces mornes pensés s'emparer de son esprit. Il ne se permettait aucun écart dans le cours de Madame McGonagall. La vieille sorcière donnait des indications à 2 Serpentards au fond de la classe. Son regard sévère se tourna vers le travail de Matt. Un petit sourire satisfait se glissa sur ses lèvres. Elle semblait très fière d'avoir réussi à discipliner cet élève. Il s'amusait à imaginer, sa tête mi-figue mi-raisin, quand elle apprendrait son comportement en classe d'Histoire de la magie. Le pauvre M. Binns avait eu la mauvaise surprise de découvrir sa bête noire parmi les rares élèves qui continuaient dans sa matière. Matt savait que, quand la directrice de sa maison lui demanderait des comptes sur ces frasques, il pourrait se justifier avec un travail et des notes exemplaires en histoire.

Pour combler le vide, il embrassa du regard la pièce. Iseult était en train de discuter avec Hermione. Cette dernière avait été la première à réussir l'exercice, suivie par la française. Le Gryffondor savait qu'elles ne parlaient pas chiffons mais sûrement de comment aller plus loin. Il aurait bien voulu participer à la conversation mais il avait accepté de se mettre à côté de Neville. Son camarade lui avait toujours fait de la peine. De nombreuses fois, il avait dû se retenir de faire rire sur ses péripéties. Cependant le jeune homme commençait petit à petit à se révéler. En attendant qu'il montre au monde qui il était et qu'il apprenne l'autodérision, il était toujours aussi maladroit. Il regardait penaud son allumette toujours en bois. Matt grâce à un sort des plus formulés donna à son aiguille de petites jambes. Le minuscule bonhomme alla danser pour faire rire le grand jeune homme. L'esprit de Matt se remplit de ce joyeux son.

La sonnerie rompit le calme. L'effervescence s'empara de la classe. Il se prépara mentalement et physiquement à son petit rituel instauré depuis la rentrée, depuis que Madame McGonagall lui avait annoncé qu'il suivrait les cours de Métamorphose malgré son Acceptable aux B.U.S.E. C'était une marque de confiance et il le savait. C'était beaucoup plus de pression qu'il ne le désirait, mais il le prenait comme un défi. Il arrivait donc presque tout le temps à oublier l'importance que cela revêtait pour lui. Alors que tous les élèves quittaient la classe, il s'approcha du professeur.

« -Madame voici mon dernier texte ! » S'exclama le jeune homme en tendant un parchemin à la directrice de Gryffondor.
« -Rêves de jeunes sorciers. » Lu la vieille femme amusée.
« -Oui car les « jeunes ne font que rêver et n'ont pas les pieds sur terre ».
-Intéressant... Voilà votre dernier travail. Je suis très étonnée monsieur Sencen : depuis que vous me faites lire vos articles, il n'y en a pas eu un seul sur le Quidditch.
-J'ai bien une idée, mais pour faire un travail intéressant et qui n'a pas était fait mille fois, il faudrait faire un travail de terrain qui n'est pas possible à Poudlard. Mais si vous voulez me faire une dérogation pour que je sorte de l'école interroger des joueurs professionnels, cela sera avec plaisir.
-Je me suis permis de faire lire vos papiers à mes collègues pour que vous ayez de nouvelles indications. J'espère que cela ne vous dérange pas. » Continua la professeure sans faire attention aux remarques de son élève. Il espérait de toutes ses forces qu'elle ne les avait pas montrés à Binns ou à Rogue. « J'ai aussi voulu parler de vous à des gens que je connais à la Gazette du Sorcier. Mais ils savent déjà qui vous êtes.
-J'ai envoyé une lettre pour un stage. Le culot m'a toujours réussi.
-Pas toujours ... Toujours est-il qu'avec la situation actuelle, je pense que vous ne pourrez pas mettre votre projet à exécution.
-Peut-être. Mais ils savent que j'existe.
-Voilà votre mot pour le professeur Rogue. »