Dernier jour

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Tom

Les ailes de Sybil se déployèrent une dernière fois au-dessus de la serre, avant qu'elle se pose sur une branche. Tom lui fit une caresse avant de prendre la lettre de son père qu'elle lui avait portée. Sybil était une vielle hiboux strié. Son âge ne l'empêchait pas de parcourir les grandes distances avec courage et efficacité. C'était l'animal loyal des Gaëlle, qui le lui rendaient bien et la traitaient comme un membre de la famille. Plus qu'un messager, plus qu'un animal de compagnie, elle était un souvenir précieux pour Tom et son père. Un souvenir de la femme qui lui avait donné son nom : la mère de Tom, Sybil Gaëlle. Le jeune homme lui donna à manger. Quel aurait été sa vie avec cette merveilleuse femme ?

Il y avait peu, Morgane lui avait demandé ce qu'était arrivé à sa mère. Matt et Iseult s'étaient décomposés devant ce manque complet de tact. Ils furent encore plus surpris quand Tom répondit sans affecte qu'elle avait été percutée par une voiture. Heureusement, aucune gêne n'était née de cet échange. La française et le Gryffondor s'adaptaient très bien aux échanges abruptes de leurs amis. Ce que Tom avait vu en Morgane, lui avait tout de suite donné envie d'être là pour cette incroyable esprit. Comme s'il pourrait, près d'elle, faire quelque chose d'important. Pour la Serdaigle, Tom était la première personne qu'elle pouvait ranger dans la catégorie des équations simples à résoudre. Et cela la rassurait. Elle était beaucoup plus désemparée face à Matthew et Iseult. Heureusement, elle ne semblait pas les fuirent. Heureusement, car Iseult avait décidé d'en faire son amie.

Cette pensée fit sourire Tom. Il laissa Sybil aller se reposer à la volière. Il rangea le pot dans lequel il avait fait pousser, tout le long de l'année, de la cage de Viviane. Il fit très attention de bien prendre toutes ses affaires. Mme. Chourave aimait l'ordre dans sa serre. Et il tenait vraiment à qu'elle lui laisse encore venir jardiner le matin. Surtout qu'ici sa chouette ne risquait pas d'être embêtée par les autres Serpentards.

Il se dirigea vers la grande salle. Il fit un effort pour ne pas détourner les yeux face aux tentures noires qui recouvraient les murs de l'école. Il rentra dans l'imposante pièce. Ses pas le menèrent naturellement vers la table des Poufsouffles qui était terrain neutre pour leur petit groupe. Ils étaient déjà tous arrivé. Il s'assit à côté du Gryffondor et se servit une assiette d'œufs brouillés en saluant ses compagnons. Matthew avait l'air très satisfait qu'ils soient tous réunis. L'aventure pouvait commencer !

« -Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? C'est le dernier jour d'école ! »

Ils se regardèrent. Aucune excitation n'arrivait à naître. C'était le dernier jour. Le dernier jour de cette année... Oui les banderoles au plafond le rappelaient. Mais elle n'était pas au couleur de la maison qui avait gagné la coupe des 4 maisons, ou encore de l'école qui avait remportait celle des trois sorciers. Elles étaient noires. Noires, comme tout bout de tissu dans cette école. C'était le dernier jour. Le dernier jour de cette année où l'un de leur camarade était mort. Le dernier jour de cette année où IL était revenu.

« - Tous vas changer, maintenant...
-Mo, trop de réalisme tue le réalisme. » S'exclama Iseult. « Mais ce n'est pas vraiment une surprise... C'est comme si on l'avait toujours su que cela n'était pas fini. »

C'étaient des vérités. Elles transperçaient chaque personne présente. Une désagréable ambiance s'installait dans l'école petit à petit : peur, aveuglement, tristesse... Une autre atmosphère régnait dans la salle commune de Serpentard. Les sourires glaçants de certains, empêchaient les autres de se complaire dans un doux leurre. Beaucoup baissaient les yeux résignés, comme si leur destin était scellé. Le pire était ceux qui faisaient semblant d'être excité par l'avenir, alors que tout en eux étaient paralysés.

« C'est dommage que ce soit tomber sur Cédric... Il ne faudrait pas que tous les beaux garçons y passent ! » Se moqua un jours Phara Pasiphaé, alors que ses yeux pleuraient son premier béguin.

Ce climat était insupportable pour Tom. Et son œil au beurre noir en témoignait. D'habitude, il ne faisait pas de chose trop bête et se contenter des mots. Cependant le soir dernier quand Blaise Zadini avait déclaré qu'il ne comprenait pas pourquoi tout le monde pleurait à l'enterrement de Cédric Diggory, « ou sa mort était un honneur ou c'était un traître à son sang », et bien celui de Tom tourna. Il n'en pouvait plus d'eux. Ils avaient tous appris à cacher leurs sentiments. Ils étaient hypocrites... Il ne voulait pas leur ressembler. Il leur prouverait que l'honneur ne se trouve pas là... Même si cela devait détruire sa carapace. Même s'il devait se re-confronter à leur propre mal-être. Mais ce n'est pas pour rien que le proverbe dit que le nombre fais la force... Seul on se prend des poings.

« - Oui, même mon père qui vit reclus de tous, n'a pas vraiment été étonné. » Expliqua-t-il.
« - Moi je ne suis pas d'accord ! » S'exclama Matt. « Quand j'ai appris que j'étais un sorcier, personne ne m'a prévenu. Je n'ai pas signé pour un super méchant sans non !!!! Bon, est-ce que quelqu'un peut dire quelque chose de positif?
-Oui, moi ! » Répondit Iseult avec un sourire malicieux. « Devinez qui vous verrez l'année prochaine avec les premières années pour recevoir un choixpeau sur la tête ! Bon je ne vais pas vous faire languir plus. C'est moi !!! Donc Matthew, je reste pour te surveiller. Tom, je vais t'obliger à te défendre et toi Morgane je vais faire entendre ta voix de génie génial. En gros je ne vous lâche plus ! »

Les PoudlardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant