Chapitre 4 : Je te guette !

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Le lendemain, au travail. Amélia était arrivée assez tôt. Il était 7h45, il n'y avait pas encore grand monde dans les rues, surtout c'était vendredi, le dernier jour de la semaine et son mal de tête s'était évanoui.

Levée tôt et de très bonne humeur, sur un coup de tête, elle s'était arrêtée à la boulangerie et avait acheté des pâtisseries pour Zoé, Pénéloppe, Richard et elle-même, avant de se rendre à Court'Assur.

Une odeur de cigarette la titilla quand elle sortit de sa voiture. Cependant, elle continua sa route depuis le parking jusqu'à l'immeuble, où il y avait leurs locaux sans se préoccuper outre mesure. Il faisait beau et la journée promettait d'être belle, Amélia aimait profiter des plaisirs simples de la vie.

Richard n'était pas encore arrivé, donc ce fut elle qui ouvrit.

Elle aimait bien être au calme, avant que tout l'étage destiné à leurs locaux, ne devienne une fourmilière.

Elle se prépara un thé et prit deux viennoiseries. Elle laissa un paquet pour Pénéloppe, sur son bureau et un autre pour Zoé, avant de se diriger vers celui de Richard et de lui laisser le sien.

*

Elle passa ensuite dans son bureau, sans se douter une seule seconde que la personne qui fumait la cigarette, à sa sortie du parking avait épié tous ses faits et gestes, en se délectant de sa solitude et de sa silhouette ô combien sexy, enviable, désirable.

Elle portait une jupe crayon noire qui lui moulait les cuisses et les fesses. Il n'y avait pas à redire, elle était bien en chair et musclée. Son corps en forme de poire l'attirait au plus haut point. Comment ne pas se délecter de ses pas chaloupés, qui faisaient balancer ses hanches comme une invite. Il appréciait d'autant plus la vue, le dos tourné. Sans se soucier du désir qu'elle lui procurait, elle semblait lui envoyer un message subliminal, que seul lui savait décrypter. Quel plaisir de voir une femme pareille sans aucune gêne, ni filtre.

*

Installée à son bureau, Amélia commença la lecture de ses mails et répondit aux plus urgents. D'abord, ceux de ses collaborateurs, ensuite ceux de ses clients.

La veille, elle avait enchaîné les rendez-vous téléphoniques et en visioconférence. Ce jour, elle devait se consacrer à la réception physique de leurs clients. Le premier arriverait à 8h30. Elle avait donc le temps de vérifier les avancées de son dossier, quoique fidèle, il n'en restait pas moins exigeant. Tout à coup, un bruit se fit entendre.

— Bonjour, Amé merci pour les viennoiseries.

— Bonjour, Péné ça va ?

— Très bien merci.

En disant cela, elle s'était rapprochée et se trouvait dans l'encadrement de la porte.

— Veux-tu un autre thé ?

— Seulement si tu allais t'en faire un.

— Oui, c'est ce que je compte faire. Je voulais tout de même savoir si Thimothy avait tenté de t'inviter à nouveau ?

— Pour le thé, je veux bien. Pour Thimothy, non pas de tentative supplémentaire et j'espère réellement qu'il s'en tiendra aux deux refus précédents.

— Je pense que s'il insiste à nouveau, il faudra mettre les point sur les i.

— Tu n'as pas tort. Il ne faut pas que je joue à l'autruche.

— Nous sommes là, si tu as besoin, n'hésite surtout pas !

— Merci, Péné tu es un amour.

— De rien, Amé c'est avec plaisir. Je reviens.

Moi...Pleurnicheuse? Jamais!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant