Chapitre 27 : Je t'aurai !

61 14 22
                                    

— Il faut se réveiller princesse ! J'ai une surprise pour toi ! Il faut que tu ailles aux toilettes. 

Amélia se contorsionna pour éviter le sac sur sa tête, ce faisant, elle crut voir une partie de son kidnappeur. Le moins qu'elle puisse dire, c'est qu'elle ne s'attendait tellement pas à ça que le sac lui arriva d'un coup sur la tête ! De stupéfaction, elle s'était brutalement arrêtée de bouger et celui-ci en avait profité pour lui mettre le sac. Ensuite seulement, il la détacha.

*

Maverick avait pu tenir informé les membres de son équipe et ils se trouvaient pour l'heure répartis en trois groupes. Les trois agiraient en même temps, afin que les suspects ne puissent s'échapper. 

Il fallait frapper un grand coup et les débusquer pour les interroger. Le mieux pour cela était toujours au petit matin, bien souvent à la descente du lit. Moment opportun pour les forces de l'ordre qui voudraient appréhender un suspect, soit chez lui, soit chez ses parents, voire même dans le lit de leur conquête.

Il avait également eu son rendez-vous avec son chef, beaucoup plus tôt. Les circonstances y avaient grandement contribuées. 

A 6h précises, les trois équipes enfonçaient les portes de trois domiciles distincts. Il n'y avait eu aucune sommation. Ils avaient leur mandat. Le but n'était plus de demander la permission, là on était dans l'action-réaction.

Ils ne purent trouver que Thimoty, bien couché dans le lit de Zoé, qui elle n'était pas là. Les différents groupes communiquaient entre eux, afin de savoir ce qu'ils trouvaient.

Lorsque les policiers le secouèrent, il fut complètement surpris de les voir, sans même les avoir entendus entrer, alors qu'ils avaient enfoncé la porte d'entrée. Maverick tiqua'et se demanda s'il était complètement bourré ou défoncé.

Il ne tenait pas sur ses jambes et se comportait comme un ivrogne.

— Avez-vous bu monsieur ?

— Pas plus de deux bières, hier soir.

— Vous sentez-vous nauséeux ?

— Légèrement. J'ai un désagréable goût dans la bouche.

— Avez-vous consommé une quelconque drogue,

— Aucune monsieur l'agent. Je n'ai pas fumé de joint depuis une semaine au moins. Où est Zoé?

— Quand l'avez-vous vue pour la dernière fois?

Il regarda ses hommes et leur dit :

— Qu'on lui fasse une prise de sang. Je veux savoir pourquoi il est autant dans les vapes, après avoir bu seulement deux bières. Qu'on me fouille cette baraque, de fond en comble.

Maverick fit le point avec les autres groupes. Il indiqua le fait que Thimoty se trouvait chez Zoé. Il demanda à ce qu'on fouille les deux autres domiciles même en l'absence de leurs propriétaires.

*

Pénéloppe arriva à Court'Assur assez tôt. Elle ouvrit, et attendit l'arrivée de ceux, à qui elle devait parler.

Maryse arriva assez tôt, donc elles purent s'entretenir autour d'un thé. Les deux femmes s'entendaient bien et Maryse était là depuis le début. Elle fut peinée d'entendre que Richard était dans le coma et Amélia portée disparue. Elle demanda à Pénéloppe s'il fallait avertir les employés.

— Je pensais justement en parler avec Martin et toi. Pour le moment, il n'y a que nous trois, avec Zoé qui sachions toute l'histoire, pff j'oubliais, Thimoty également.

— Ah bon ? Tu le lui as annoncé ?

— Contrainte et forcée. Hier, Zoé lui a sauté au cou et ils ont avoué avoir une liaison.

— Quoi ? Mais...

— Oui toi aussi ! Il me donne envie de vomir.

— Amélia a vraiment un sixième sens sur la nature profonde des gens.

— Je vais finir par le croire également, Maryse. Pourvu qu'elle nous revienne en un seul morceau !

— Que Dieu t'entende !

Martin arriva pendant ce temps-là, ils décidèrent après que Pénéloppe lui ait fait un compte-rendu de tenir les rênes de la société en l'absence des patrons. Ils coordonneraient les décisions, reporteraient tous les rendez-vous que seuls Richard et Amélia auraient été capables d'honorer.

— Il se peut que la presse s'empare de l'affaire, nous devrions avertir les salariés, dit Martin.

— Une réunion à midi devrait être suffisante pour les tenir informés et les rassurer quant à l'avenir.

— Nous-mêmes ne le connaissons pas. Mais si nous nous montrons indécis, hésitants ils vont tous quitter le navire exprima Pénéloppe.

— C'est vrai dit Maryse.

— Il faut que nous fassions front ensemble et que nous donnions l'impression que cela ne peut que s'améliorer. Nous pourrions peut-être juste dire que Richard a été agressé, et qu'il est en ce moment à l'hôpital, tandis qu'Amélia a dispar, et que nous n'en savons pas plus pour le moment.

— C'est assez fidèle de la réalité, Martin.

— Je suis d'accord avec vous. Il est déjà une certaine heure et Zoé n'est toujours pas là. J'essaie de l'appeler pour voir.

Et elle essaya de la joindre.

— Ça sonne, mais personne ne répond malheureusement. Je vais devoir y aller. Pourrez-vous la tenir informée de ce que l'on a décidé, afin qu'elle s'occupe d'annuler les différents rendez-vous de Richard et Amélia ?

— Bien sûr cela va de soi Pénéloppe !

— Je vous tiens au courant ! De même, tenez-moi au courant en cas de souci, s'il vous plaît.

— Nous y veillerons !

Elle s'en alla, mais ne put s'empêcher de penser pendant qu'elle marchait.

" J'espère qu'elle n'a rien et qu'elle ne se prend pas trop la tête avec cette histoire. Je lui envoie tout de même un message."

Elle allait directement vers la sortie, ayant un sursaut, elle bifurqua pour voir si Thimothy était à son poste. Son bureau était vide, également.

Elle ne put s'empêcher de penser au couple qu'ils formaient et elle grimaça, en prenant le chemin de la sortie. Ils la dégoûtant réellement.
Elle ne pouvait pas penser cela,  non. Lui, c'était lui qui la dégoûtant beaucoup plus que cette pauvre Zoé. Elle s'était fait avoir. C'était sûr !

Avant d'entrer dans l'hôpital, elle n'avait toujours pas reçu de nouvelle de la jeune femme.

Moi...Pleurnicheuse? Jamais!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant