Chapitre 11 : Increvables !

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Le repas fut succulent et le bain japonais fut l'occasion d'essayer l'amour assis dans l'eau chaude. Les tourtereaux réussirent l'exploit de ne pas faire déborder l'eau du bain, ni à attirer l'attention. 
Pourtant lorsqu'ils se dirigèrent vers le lieu dédié à la séance de réflexologie plantaire, toutes les esthéticiennes souriaient à leur passage. Amélia le fit remarquer à Richard qui souleva les épaules et sourit espièglement.

— Je pense que nous n'avons pas été si silencieux que cela finalement, ma douce. Ne sois pas gênée, on ne nous dit rien. Je pense plutôt, qu'elles trouvent que tu es une sacrée veinarde et que l'on fait un beau couple.

En réponse, Amélia lui balança un coup dans les côtes, pas fortement, mais assez pour qu'il crie :

— Aïe, Amélia ! Mais, tu me fais mal !

— Ça t'apprendra à jouer au coq et à raconter n'importe quoi !

Richard se mit à rire en massant son flanc. Ces séances, lui servaient bien, finalement...

— Tu as un sacré coup, tout de même !

— Je me suis retenue ! Je t'avais dit qu'on nous entendrait.

— Hé ! On était deux,  je te signale ! Rabat-joie !

— La ferme !

— Hihi ! Je t'adore, ma petite teigne ! On peut "bisser", si tu le désires et les faire t'envier encore plus ! dit-il en se rapprochant.

— Re : ferme-la ! Et surtout ne me touche pas !

La réplique était sortie dans un sifflement. Il rit à nouveau et lui embrassa les tempes. 

Amélia aimait bien montrer son mécontentement par le silence, plutôt que par un esclandre, que bien d'autres auraient préféré. Elle ne chipotait pas, ne pleurnichait pas non plus. Elle assumait, mais elle lui montrait que ça la gênait quelque peu, que toutes ces femmes sachent ce qui s'était passé entre eux.

Ils profitèrent de la séance, en silence. Tout en se détendant, en position semi-allongée, l'un à côté de l'autre et en se tenant par la main. Ils buvaient leur thé.

Une fois terminée, ils dégustèrent dans de grands fauteuils installés dans le jardin, son fondant au chocolat pour l'une et son fraisier pour l'autre.

— C'était succulent, dit-elle.

— Je suis d'accord.

Lindy arriva à ce moment et leur dit :

— J'ai été ravie d'avoir pu vous accompagner durant cette journée. Ce fut un réel plaisir pour moi. Et mes collègues se joignent à moi pour vous souhaiter un bon retour. Nous espérons vous revoir bientôt. Votre complicité et votre amour nous ont fait chaud au cœur.

— C'est pour cela que l'on nous regardait autant, partout où nous allions ? demanda Amélia.

— Exactement !

Richard éclata de rires et lui chuchota :

— Tu me dois des excuses pour ce coup reçu si injustement ! Et je sais exactement ce que je vais exiger, pour te faire pardonner.

— Ah ! Moi qui m'inquiétais, continua Amélia comme si de rien n'était.

— Avez-vous été dérangée Mme Valieri ? Toutes nos excuses, si tel a été le cas.

Elle sembla contrite.

— Peut-être que j'ai une part de responsabilité dans leur comportement, je m'en excuse donc. Je n'ai pu m'empêcher de leur dire, à quel point vous étiez en symbiose et que je n'avais jamais vu cela.

— Euh...

Si Amélia pouvait rougir, elle le serait complètement à cet instant.

Richard lui, ne se gêna pas pour s'esclaffer de plus belle.

— Merci, Lindy de votre sincérité. Vous n'avez rien à vous faire pardonner. Nous avons également pris plaisir à ce que vous nous accompagniez, tout au long de cette journée.

— Je n'aurais pas dit mieux, s'exclama Richard, en reprenant contenance. Vous nous reverrez et nous demanderons pour que vous soyez notre esthéticienne attitrée !

— Merci, Mr Valieri,dit-elle en souriant, puis se tournant vers Amélia, merci Mme Valieri. J'aurai plaisir à m'occuper de vous, à nouveau.

Ils regagnèrent la voiture, après avoir remercié l'équipe pour cette merveilleuse bulle de détente et s'en allèrent détendus et heureux.

— Veux-tu que je conduise pour le retour ? Tu as conduit à l'aller.

— Comme tu veux. N'es-tu pas fatiguée ?

— Non, ça va. Je conduis alors.

— Que veux-tu faire ce soir ? As-tu une envie particulière ?

— Je n'y avais pas encore réfléchi. Etant donné que l'on est sorti toute la journée, on peut rester au calme ce soir. As-tu de quoi faire une salade et une tarte ?

— Ça me va. Rester à la maison et faire le repas ensemble. On pourrait ensuite, regarder un film ou autre si tu veux.

— Va pour le film ! Si on ne s'endort pas avant !

— Par contre, on devra faire quelques courses pour le repas. Attends, je commande pendant qu'on est sur la route comme ça on la récupère et on rentre plus vite.

— Ça me va, mon Richard.

— Qu'est-ce que j'aime t'entendre m'appeler ainsi.

— T'enflamme pas hein ! Je te vois venir.

— Moi ? Innocent comme je suis ! Tu m'offenses !

Une main posée sur le cœur, il lui fit un sourire espiègle.

— Mais bien sûr ! Saint Richard !

— Si j'étais ce saint, tu serais bien triste ma belle !

— Et toi aussi, par la même occasion ! Plus de sexe, plus d'orgasme !

— C'est vrai, dit ainsi, ça ne me donne pas du tout envie ! En plus, j'ai déjà donné en terme de chasteté ! Maintenant que nous commençons notre idylle, je refuse de traverser à nouveau ce désert!

Elle rit de sa tirade.
Le reste du trajet se fit dans la bonne humeur. Ils récupérèrent les courses et une fois rentrés, jouèrent avec les chiens dans le jardin et préparèrent leur repas. 
Amélia aimait bien cuisiner et Richard, quoiqu'il aimait bien cela ne voulait pas en faire une habitude. Il ne souhaitait surtout pas que ça devienne une corvée.

Décidé à profiter pleinement de l'instant présent. Il embrassa sa belle dans le cou, sur la joue, dès qu'il le pouvait. Puisqu'elle lui avait formellement interdit de la toucher, sinon ils n'arriveraient jamais au bout de la préparation du dîner. Il respectait selon lui, la consigne en n'utilisant pas ses mains, mais uniquement ses lèvres. Il espérait ainsi la faire craquer...Il échoua complètement.

— Ça te dit un plateau repas-télé ou bien de manger sur la table ? 

— Hum...Ça me va le plateau repas-télé. Comme ça on pourra commencer le film. La fatigue commence à venir.

— On a été tellement bien chouchouté. C'est normal d'être cassé juste après. Cela prouve que tu as été complètement détendue.

— Oui, et toi comment te sens-tu ?

— Ça va encore, mais je pense que je ne vais pas tarder à ressentir le contrecoup, également.

— Bon et bien, on choisit un truc qui ne dure pas trop longtemps et on se met au lit.

— Ça me va parfaitement, je n'attends que le moment où l'on passera au lit, répliqua-t-il avec un clin d'oeil.

— Pourquoi ça ne m'étonne même pas !

Inutile de dire comment se termina la soirée, mais la nuit se déroula dans les bras l'un de l'autre.

Moi...Pleurnicheuse? Jamais!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant