Chapitre 21 : Vieux débris !

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Dans un silence rempli d'appréhension, Pénéloppe et Pierre firent la route jusque chez Tamara qui n'habitait pas trop loin. Ça leur aurait pris plus d'une heure pour aller chez la mère de Richard, qui habitait l'arrière pays, à la montagne si chère à ses yeux.

Une fois devant sa maison, Pierre sonna et ils patientèrent. Quand une jeune voix leur répondit à travers l'interphone, il déclina leur identité. Au bout d'un moment de silence, pendant lequel l'enfant avait été chercher ses parents, on leur ouvrit finalement le portail, afin qu'ils puissent entrer dans la propriété.

Une fois arrivés, à la maison qu'ils connaissaient déjà. Ils se garèrent et la porte d'entrée s'ouvrit sur une Tamara en short et sandales, sourire aux lèvres.

— Bonsoir, bonsoir... Péné, Pierre, comment allez-vous ? C'est une surprise que vous me faites-là.

Elle paraissait enthousiaste de les voir. Après les avoir salués par un check fait à chacun, pour leur dire bonsoir. 

— Vu vos têtes, je ne suis pas certaine que ce que vous allez dire va me plaire. Entrez.

— Bonsoir, Tam tu es seule ?

— Les enfants et Bertrand sont là aussi. Tu me fais peur Péné, je ne t'ai pas vue aussi sérieuse depuis très longtemps. Quelque chose de grave est arrivée ? Il y a un problème avec mon frère ? demanda-t-elle, des trémolos dans la voix.

— Calme-toi Tam, lui dit Pénéloppe en lui serrant la main. Appelle Bertrand. Laissez les enfants dans leur chambre.

Elle s'en alla chercher son mari, très anxieuse tout à coup.

— Je suis déchirée de la voir ainsi torturée, chéri.

— Je sais, ma douce. Notre présence seule est déjà le signe que quelque chose ne va pas.

Le couple revint quelques minutes après, main dans la main. Tamara avait déjà quelques larmes aux yeux, son mari la soutenait du mieux qu'il le pouvait.

— Péné, Pierre, bonsoir. Je suppose que vous avez quelque chose de très délicat à nous annoncer, vu vos mines graves. Asseyons-nous. Viens chérie, assieds-toi. Je vais nous chercher de l'eau.

— Voilà, dit Pénéloppe, dès qu'il fut revenu. Je vais y allez franco et ce n'est pas une bonne nouvelle que je vais vous annoncer. Richard a été agressé durant le week-end, nous ne savons pas quand exactement. Il a été retrouvé gisant inconscient, dans une mare de sang. Il a été conduit à l'hôpital, en fin d'après-midi. Kendra s'est rendue à son chevet, pendant que nous venons vous annoncer la nouvelle.

— Mais, pourquoi ne m'as-tu pas appelée Péné ? s'énerva Tamara.

— Mais, je l'ai fait Tam ! Pas qu'une mais des dizaines de fois depuis ce matin ! Je n'ai fait que tomber sur ta messagerie.

Pénéloppe avait également répondu avec verve.

— À quel moment...

Elle ne put finir, les larmes lui brouillaient la vue. Elle allait lui demander à quel moment elle avait bien pu appeler. Elle se rappela des appels qu'elle avait vus plusieurs heures plus  tard. La honte et les larmes montèrent à nouveau.

Son mari la réconforta. Une fois qu'elle sentit que sa voix serait plus ferme, elle put reprendre la parole :

— Excuse-moi, Péné vraiment désolée de m'être emportée. Dès que j'ai entendu hôpital et Richard, mon cerveau a disjoncté.

— Tu es toute excusée. J'ai été dans un état de nerfs incommensurable toute la journée. Ceci à un point tel, que je crois avoir été exécrable avec tout le monde !

Moi...Pleurnicheuse? Jamais!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant