Chapitre 8

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Je m'étais réveillée subitement en ayant une boule enfouie dans mon estomac et j'appréhendais avec crainte ce moment où j'allais confronter Charlie au sujet de ce qui s'était passée la veille. On aurait dit que je n'arrivais toujours pas à le croire et qu'au contraire tout ceci demeurait un rêve. Je me demandais comment notre rencontre de ce matin allait se passer et si il y avait de nombreux malaises. J'avais passé la nuit sur le canapé, car je ne voulais pas qu'elle se réveille nue à côté de moi. Je me disais que ce serait moins troublant pour elle. J'avais peur de ce qui allait se passer. Si au fond notre rapport sexuel avait tout changé entre nous? Je n'osais même pas me l'imaginer, car ça me donnait la nausée. Hier ce fut tout simplement incroyable et elle était vraiment séduisante. Je n'étais clairement pas déçue par la beauté de son corps et par tout le plaisir qu'elle m'avait procuré. C'était parfait ce contact entre nos deux corps. Ce fut comme si j'avais attendu ce moment-là toute ma vie et qu'enfin je m'étais laissée guider par mes envies pour la première fois. Elle me faisait virevolter de tout bord tout côté. J'entendis du bruit provenir du couloir menant à la salle de bain. Mon coeur se serra, car je compris que Charlie s'était réveillée et que probablement elle apparaîtrait d'une minute à l'autre devant moi. Je pris une grande respiration en me levant du canapé et en me retournant je sursautai instantanément en voyant le regard endormi de Charlie devant moi. En la regardant droit dans les yeux, j'avais l'impression de revoir en boucle chaque instant de notre relation sexuelle défilée devant moi. Je fermai les yeux et je repensai à ce moment mémorable en me disant que je devais lui dire la vérité. Mais les mots se perdaient dans ma tête et j'ignorais de quelle manière lui révéler mes sentiments. C'était mon premier et dernier amour à mes yeux. Personne ne pouvait prendre la place qu'elle occupait dans mon coeur.

Éloise: Bon matin(Je lui souris timidement)
Charlie: Tu n'as pas dormi avec moi?
Éloise: Hum non, j'ai préféré te laisser le lit. Après notre discussion d'hier, tu t'es endormie. (Je mentis)
Charlie: Je dois t'avouer que je ne me rappelle plus de rien sur notre soirée. Après ma douche, j'ai perdu le fil. Excuse-moi. Qu'est-ce qui s'est passée?

Elle ne se rappelait même plus de la fin de la soirée. Ce qui voulait dire qu'elle ignorait ce qu'il y avait eu entre nous deux. J'en étais certaine. On avait fait l'amour parce qu'elle était trop bourrée et que probablement elle était en manque d'affection. Léane avait tort et je le savais. Pour elle, ça ne voulait rien dire cette échange corporelle. Je m'étais refermée à l'idée de lui avouer mes sentiments. Elle ne se souvenait même plus qu'on avait fait l'amour ensemble. Je ne pouvais pas lui annoncer ça ainsi.

Éloise: Tu étais trop saoule, alors je t'ai laissée dormir et je suis partie dans le salon.
Charlie: Mais...Est-ce que je t'ai fais honte? Je veux dire, est-ce que j'ai pu faire quelque chose qui t'a choquée ou ta déstabilisée?
Éloise: Pourquoi cette question?
Charlie: Un simple pré-sentiment comme si c'était réel. Et je me suis réveillée à moitié nue, alors je me demandais juste si j'avais fais une folle de moi devant toi?
Éloise: Non! Ne t'en fait pas. Tu avais peut-être chaud et tu t'es déshabillée durant la nuit.(Je mentis encore) Tu m'as simplement parlé de l'homme que tu as tant aimé.
Charlie: Hein? Quel homme? Je t'ai parlé de Francis?
Éloise: Ce n'était pas lui, je t'ai posé la question et tu m'as parlé que tu avais regretté de l'avoir laisser partir. C'était l'amour de ta vie et tu te sentais toi-même avec lui.

Je crus la voir s'évanouir lorsque je lui parlais de cet homme. On dirait qu'elle ne comprenait pas de qui je lui parlais. Ainsi Léane avait peut-être eu raison et qu'en effet elle parlait de moi depuis le début.

Charlie: Je t'ai dis quoi au fait sur lui? (Elle paniquait)
Éloise: Ce que je viens de te dire. Tu aurais voulu lui dire à quel point tu l'aimais et qu'il comptait pour toi.
Charlie: Tabarnacle! Je n'avais pas à te dire tout ça. J'ai trop parlé. L'alcool me fait dire beaucoup trop de chose sans importance. Oublie ce que je t'ai dis.
Éloise: Et pourquoi? Je ne te juge pas dans cette histoire. On a tous eu quelqu'un dans la peau qu'on est incapable d'oublier.
Charlie: Tu ne comprends pas Élo, c'est différent avec lui. Lui et moi c'est impossible. Je réalise que je l'aime encore et je ne devrais plus maintenant.

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