Chapitre 19

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Depuis cette nuit-là, celle qui avait tout chamboulé ma vie, j'étais devenue une autre fille. J'avais acquis une confiance en moi que je ne possédais pas autrefois et qui m'avait permis de devenir exactement le genre de femme que je souhaitais. Les années avaient passé au côtés de Charlie et nous étions toujours autant amoureuse l'une de l'autre. Par chance que mes parents avaient trouvé une autre alternative pour nous permettre de finir nos études ici. Ma mère avait travaillé dans ce salon de Québec pendant un an avant de réaliser que sa famille lui manquait beaucoup trop. Elle avait préféré tout quitter et s'ouvrir une petite entreprise d'esthétique qui fonctionnait à merveille. Il fallait dire que pendant son absence, les choses n'allaient pas très bien. Mon père s'était mis à boire et il n'était pas toujours gentil avec nous. Léane avait quitté le nid familial dès qu'elle eut sa majorité pour ainsi vivre avec l'homme qu'elle fréquentait à l'époque. Je l'appréciais beaucoup et il l'a rendait très heureuse. La semaine passée, elle nous avait annoncé qu'il lui avait demandé sa main. Mes parents semblaient si fiers de son parcours et de ce qu'elle avait accompli. Léane avait vingt ans et elle avait une maturité très surprenante. Elle travaillait dans une galerie d'art comme elle l'avait toujours voulu en même temps de se perfectionner à l'université en arts-plastiques. Ma sœur était une véritable bohème dans l'âme et j'étais heureuse de la voir autant épanouie. On avait une complicité incroyable depuis ce matin où je leur avais annoncé mes sentiments pour Charlie. Je la considérerais comme étant ma véritable amie, celle à qui je pouvais tout confier sans crainte. Léane, c'était la plus belle personne que je connaissais et elle avait le don de te faire sentir importante dans sa vie. De mon côté, j'avais eu dix-huit ans au début de l'année et j'étais exactement à la bonne place dans ma vie. Je m'assumais entièrement en tant que femme et j'étais tellement heureuse depuis ce jour où j'avais avoué la vérité à Charlie sur mes sentiments. Je me souviendrai toujours de ce premier vrai baiser, celui qui avait marqué le début de notre histoire d'amour. Je n'avais cependant pas oublié ce rêve qui m'avait fait prendre conscience de cette réalité. J'avais tous ces faux souvenirs imprégnés dans mon esprit pour le restant de ma vie. J'avais cependant eu quelques difficultés à l'école et j'avais dû reprendre une année au complet donc je vivais mon bal de finissants cette année. Mais heureusement pour moi, Charlie m'accompagnait pour me rendre à cette soirée. Je n'allais pas être la seule éprise dans cette même situation puisque ce fendant de Francis avait eu le même parcours que moi. Cette peste d'Anie-Pier qui nous jalousait tout le long du secondaire finissait également cette année. Finalement, j'avais vraiment gradué avec ces monstres malgré moi. Je m'en moquais totalement puisque Charlie m'appuyait dans chacune de mes décisions que j'entreprenais. Je me sentais nerveuse de vivre ce moment-là, je n'avais pas eu la même réalité dans ce rêve. J'avais tellement détesté mes études que j'avais préféré éviter cette partie-là de ma vie. C'était donc la première fois que je vivais un bal de finissants et j'étais fébrile. J'avais préféré me vêtir d'un habit conventionnel ajusté de petites bretelles noir. Charlie m'avait dit qu'elle porterait une robe longue noir avec un décolletée bien plongeant. Il fallait dire qu'elle avait développé une poitrine très imposante au fil du temps. J'ignorais de quelle forme était ses seins puisqu'on avait toujours pas eu notre première fois ensemble. Ça faisait un long moment que je me sentais prête et que j'avais envie d'explorer son corps. Cependant, Charlie n'était pas à là même place que moi et je la respectais tellement. J'attendais ce bon moment celui où elle allait s'abandonner complètement à moi. Je sortis de ma chambre et aperçu ma mère qui se tenait devant le miroir de la salle de bain. Elle avait l'air de se maquiller pour une occasion que j'ignorais.

Éloise: M'man? Qu'est ce que tu fais là?
Sylvie: Oh mais tu es superbe ma grande. Ça te va à merveille.(Elle regarda ma tenue) Eh bien, ton père et moi on sort ce soir. Et nous rentrons pas. Tu as la maison à toi seule.
Éloise: Vous allez où?
Sylvie: Tien tien...On est curieuse à vouloir tout savoir comme ça. J'amène ton père au Manoir Richelieu et j'ai l'intention de lui offrir mon corps. As-tu eu assez de détail maintenant?
Éloise: Hostie m'man! Tu étais pas obligé d'en mettre autant.
Sylvie: Je savais que tu allais réagir comme ça. Et toi avec Charlie? Vous en êtes rendue où à ce niveau-là.
Éloise: Non. On l'a pas encore fait. J'ai hâte, mais je l'attends. Je sais qu'elle n'est pas encore prête et qu'elle a peur de me décevoir. Pourtant, elle ne me déçoit jamais.
Sylvie: Donne-lui encore un peu de temps, elle t'aime, ses hormones vont finir par lui jouer des tours. Tu sais, c'est complexe ce genre de chose. Le sexe Éloise, c'est un truc qu'on ne peut pas commander. Ça se fait naturellement sans que l'on s'y attend.
Éloise: J'imagine. C'est jusque j'ai vraiment envie de lui démontrer tout mon amour et ça m'intrigue son corps. Je la trouve belle maman, je suis curieuse un peu.
Sylvie: Tu as raison, elle est très jolie ton amoureuse. Et dis-moi ses parents ont réagit comment lorsqu'elle leur a annoncé votre relation?
Éloise: Plutôt bien. Ses parents étaient surpris, mais ils m'ont toujours bien aimé donc ça semble avoir aidé la situation. Sa sœur m'a même surpris, elle lui a dit qu'on formait un joli couple, c'est un bon début. (Je riais)

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