Chapitre 20

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Il commençait à se faire tard et puis j'en avais marre d'être à la salle de réception aux côtés de ces personnes du secondaire avec qui j'avais eu très peu de contact. Je me demandais toujours si Charlie avait l'intention de rester à dormir. J'espérais tellement qu'elle me donne ce privilège-là même si nous ne faisions pas l'amour. Je voulais simplement me retrouver dans ses bras. Ce moment entrelacé sur la piste de danse était si intense et si profond. J'avais lu à travers ses yeux tout l'amour qu'elle me portait. Je lui fis signe qu'il était probablement temps de rentrer à la maison, car je me sentais un peu exténuée de ma journée forte en émotions. Elle me prit la main et nous partîmes vers son véhicule. Nous n'avions pas vraiment parlée durant le trajet, je me sentais éprise par mes pensées les plus enfouies en réalisant tout le chemin que j'avais parcouru. Je regardais un peu alentour en ne reconnaissant pas vraiment l'endroit où nous allions. Je me demandais si on ne s'était pas perdu.

Éloise: Hum on va où?
Charlie: C'est ma petite surprise de la soirée. J'espère que ça te plaira.
Éloise: C'est quoi? Je suis impatiente de le savoir.
Charlie: Attend un peu Élo. Tu ne seras pas déçue. Fais-moi confiance.

Je détestais ça lorsque je ne pouvais pas avoir un certain contrôle. Par contre, ça m'excitait un peu cette idée de l'inconnu surtout aux côtés de Charlie. Elle stationna le véhicule devant un boisé et je remarquai des lumières suspendus au loin. En s'approchant de plus près, j'avais reconnu notre cabane. Je n'arrivais pas à le croire, elle l'avait complètement rénové. Elle semblait plus grande, on aurait dit une mini-maison. Elle était parfaite et à l'image de qui nous étions. J'avais les larmes au yeux et je n'arrivais pas à le croire.

Charlie: Nous voilà chez nous mon amour.
Éloise: De quoi tu parles?
Charlie: Mon père m'a légué le terrain et puis je lui ai demandé si il pouvait en retour nous construire une petite maison. Tu sais comment il est habile de ses mains. Il a détruit l'ancienne perchée à l'arbre et il nous a créé une petite demeure où on pourrait vivre ensemble. Ce n'était pas ton rêve qu'on vive ensemble dans notre petit nid douillet?
Éloise: Ben voyons dont! (Je pleurais) Je n'arrive pas à le croire, c'est tellement beau en plus. On va vivre ici ensemble? Pour vrai?
Charlie: Pour vrai, Élo. J'espère que ça te plaît? J'avais tellement hâte de te le montrer. Et comme j'ai les clés, on pourrait dormir ici ensemble ce soir.

Mon coeur se mit à battre terriblement fort. Je n'avais jamais été autant heureuse qu'à ce moment précis de ma vie. Depuis notre toute première rencontre, j'imaginais cette vie à deux dans notre maison. Elle était parfaite et littéralement adaptée pour nos besoins actuelles. Je n'arrivais pas à le croire que je pouvais enfin voler de mes propres ailes comme ma sœur. Je me sentais comme une adulte qui vivait enfin sa nouvelle vie. Je m'élançai dans ses bras et vint l'embrasser tendrement. Le décor était époustouflant et réellement romantique. Je ne tenais plus en place. Tout ce que je voulais c'était de visiter notre futur maison. Charlie me fit son sourire magique et prit ma main pour m'amener vers l'entrée de la maison. On rentra à l'intérieur et dès cet instant j'avais eu un réel coup de foudre. Je me précipitais un peu partout pour explorer les lieux un après l'autre.

Éloise: Je n'en reviens pas comment c'est beau.
Charlie: Crois-tu qu'on va être bien ici?
Éloise: Peu importe l'endroit, je me sens toujours bien avec toi.

Elle me fit signe de la suivre et je me demandais où elle comptait m'amener. Je rentrai dans la dernière pièce que l'on avait pas visiter, c'est-à-dire notre chambre. J'avais un petit frisson qui me parcourait le corps. Le lit semblait tellement douillet et confortable. Elle ferma la porte derrière nous en allumant simplement la lumière de la table de chevet qui donnait un espace tamisé. Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Je ne la lâchais pas du regard et je remarquais à mon grand étonnement qu'elle descendit sa robe pour laisser entre-voir un début de sa peau reluisante. La robe tomba sur le sol et je vis son corps nue devant moi. Elle était terriblement séduisante et envoûtante. Je n'étais pas déçue de cette vue si invitante devant moi. Mon rythme cardiaque s'accéléra davantage et j'avais des sueurs qui me coulaient le long de mon dos. J'étais sous le choc et je devins gênée immédiatement en ayant cette image incroyable sous mes yeux. Malgré ce sentiment de déjà-vu, on aurait dit qu'elle n'était pas identique à ce rêve farfelu qui avait changé ma vie.

Souviens-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant