𝑺𝒊𝒙𝒕𝒉 𝒄𝒉𝒂𝒑𝒕𝒆𝒓

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Le média ne m'appartient pas !

Pdv Scaramouche :

<<Le couturier... Il... Il doit être fermé à cette heure-ci, alors-

-Non il est ouvert ! Je l'ai vu quand on est passés et les lumières étaient allumées. Il y avait encore quelqu'un à l'intérieur, donc autant y aller ! dit-elle et ouvrant la porte.

J'y vais, à tout à l'heure ! fit-elle en passant l'embrasure de la porte, me laissant seul dans l'appartement.

J'entendis le bruit de ses chaussures pendant quelques secondes, puis se fut celui de la voix de la vielle dame à l'accueil qui saluait T/p de sa voix rauque et nasillarde qui titilla mes oreilles.

Merde, elle est partie...

Pourquoi ça me dérange autant de savoir qu'un autre touchera sa peau... Et connaitra ce que même moi je ne sais pas...

Raah ça m'énerve !

Je frappa du poing le mur, provoquant un grand bruit et quelques tremblements des parois, dont les portes coulissantes. Un légé picotement se fit sentir au niveau de la tranche de ma main. Je regardai ma peau, et vis que je m'étais écorché la main et que le sang perlait à plusieurs endroits, ma peau ayant été arrachée par les petits granulées du mur.

La douleur était bénigne, mais la plaie risquais de s'infecter si je ne la soignais pas un minimum. Je me levai donc, poussant un long soupir de frustration, et partis vers la salle de bain.

Je me déshabillai et fis couler l'eau dans la baignoire, voulant prendre un bon bain chaud pour me détendre un peu. En attendant que l'eau monte dans la baignoire, le pris le nécéssaire pour désinfecter ma plaie et quelques bandages.

Je grimaçais en appliquant le liquide sur ma plaie, sentant comme une brûlure froide et de petits picotements. J'enroulai les bandages autour de ma main, bâclant le travail car je ne voulais pas m'éterniser.

Je mis un pied dans l'eau fumante du bain, vérifiant que la température n'était ni trop chaude, ni trop froide, puis mis l'autre pied. Je me laissai glisser dans la baignoire, profitant de ce moment simple mais agréable, tout en évitant de mouiller ma plaie fraîchement désinfectée.

L'eau savonneuse lavait ma peau, délassait mes muscles engourdit par la multitudes d'efforts physiques que j'avais dû effectuer ces dernières heures et me parfumait d'une douce odeur de lavande.

Je fermai les yeux, essayant de me détendre le plus possible, en vain.

Rien que l'image de ma T/p en train d'enlever son veston pour qu'un illustre inconnu prenne ses mesures me faisait enrager. Je ne pouvais supporter l'idée qu'un autre individu pose ses mains sur les bras de la/l' c/c, et encore plus si c'était pour prendre ses mensurations.

Si seulement...Je pouvais le tuer...

Rapidement, en toute discrétion.

Je brûlerais le corps, et...

Non, arrête d'avoir des pensées aussi sordides. Tu dois... te rendre à Sumeru, sans faire parler de toi en chemin.

Pour le bien de T/p.

Je soupirai, pour la énième fois durant ce chapitre, et mis ma tête sous l'eau, me tenant au bord de la baignoire pour ne pas tremper ma main.

J'attendis quelques secondes, pas très longtemps pour ne pas avoir de vertiges, puis ressortis soudainement la tête. Je pris une grande inspiration et, pris d'une soudaine envie de m'amuser montrant un côté enfantin que je ne me connaissait pas, je mis à moitié mon visage dans l'eau, de sorte à avoir mon nez immergé et de pouvoir faire des bulles.

Je fis ça pendant quelques minutes, jusqu'à ce que je me rende compte d'à quel point ce que je faisais était idiot. J'arrêtai immédiatement mes gamineries, puis sortis de mon bains, enlevant le bouchon de baignoire.

Je passai une serviette autour de ma taille et sortis de la salle de bain pour aller me changer, considérant que T/p rentrerai dans assez longtemps pour que je puissent enfiler des vêtements entre-temps.

Je me posai sur le lit de ma chambre, laissant ma porte ouverte, et enlevai mon bandage. Je fixai ma peau meurtrie, puis sursautai en sentant une petite brûlure. Une goutte d'un liquide transparent était entrée en contact avec ma plaie, et le sel de ce liquide avait provoqué cette sensation de brûlure.

Une... larme ?

...

Pourquoi... une chose aussi simple m'affecte autant ?

Est-ce le fait qu'elle puisse s'éprendre du couturier qui m'inquiète...?

C'est ridicule...
Ri...dicule...

Je retînt un petit sanglot, hoquetant légèrement.

Au fond, j'avais peur.

Peur qu'elle m'abandonne pour un autre. Peur qu'elle me laisse seul, comme ma créatrice l'avait fait. Peur que ce côté faible de ma personne attire ses moqueries.

Je préfèrerai qu'elle me prenne en pitié plutôt que de supporter ses rires moqueurs ou son dédain...

Les larmes que j'avais tant retenues durant ces dernières années coulaient silencieusement, profitant d'un moment où je me savais seul et non épié pour ruisseler le long de mon visage et venir s'écraser sur mes genoux.

Je ne pouvais plus retenir mon anxiété, ni la camoufler. Alors je laissais mes larmes rouler sur mes joues, coulant tantôt à flots, tantôt au compte-goûte.

Ça me faisait du bien de laisser aller mes émotions, je les avais tant refoulées qu'elles s'étaient intensifiées avec le temps, pour ce soir me faire craquer.

Je sursautai en entendant le bruit de la porte, et écarquillais les yeux et voyant T/p entrer dans l'appartement. Elle tourna la tête vers moi, puis eût l'air choquée de me voir ainsi, les joues trempées de larmes et le regard hagard.

Elle s'approcha rapidement de moi et me prit dans ses bras, s'assaillant sur le lit pour ne pas avoir à se baisser. Croyant à une hallucination, je m'accrochai à elle et enfouis ma tête dans son cou, emplissant mes narines de son odeur si douce et rassurante.

J'aimais être avec elle, contre elle.
Je l'aimais elle, et personne d'autre.

Mais jamais je ne lui dirai...

Pour son bien, pour son avenir. Je dois faire taire ces sentiments, les enfouir tout au fond de moi.

Et puis, jamais elle ne m'aimera. Je ne la mérite pas, et ne la mériterai jamais.

Moi, une vulgaire marionnette ratée, ne méritera jamais de se tenir auprès d'elle.

Je fus ramené à la réalité par une main douce qui se posait sur mes cheveux, les caressants tendrement. Je me rendis compte que cette scène n'était pas le fruit de mon imagination, mais bel et bien la réalité, et que T/p me tenait réellement dans ses bras en me caressant la tête, et que j'était simplement en serviette devant elle, agrippé à sa robe.

Je rougis d'un coup, et m'écartais vivement d'elle. Elle ne parut pas étonnée, mais un air inquiet restait collé sur son visage.

Merde, elle m'a vu sous cet air faible et misérable...

-Scaramouche, pourquoi tu... Oh ! Attends, je crois avoir compris... fit-elle en baissant le regard.>>

Elle... a compris que j'avais peur de la perdre ?

Chapitre 6 - Fin.

Heya! Comment allez-vous ? ^^

Pas trop de suspense cette fois-ci ;)

J'espère que ce chapitre vous aura plu !

Excellente journée, après-midi ou soirée à vous !!

𝑶𝒖𝒓 𝑭𝒂𝒖𝒍𝒕 {Scaramouche x Reader}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant