Tormented soul

Chapitre 23

Daniel

Lorsque mes lèvres rejoignent les siennes, j'ai l'impression de goûter une pâtisserie au sirop d'érable. C'est doux et sucré. Je me demande si Marie ressent la même chose que moi, vu l'énergie qu'elle met à me rendre mon baiser. Mes mains lèvent et retirent son tee-shirt, sous mes yeux apparaissent enfin ses seins qui remplissent fièrement un soutien-gorge de sport ne demandant qu'à être retiré. Je plaque ma main droite sur son sein, en appréciant la rondeur, le naturel. Aucun silicone. Ma main gauche sur sa nuque, je la maintiens contre moi, l'embrassant avec avidité. Nos souffles s'accélèrent, nos gémissements se concurrencent afin de savoir qui de nous deux est le plus excité. Glissant mon doigt dans l'anneau figurant entre ses seins, je descends lentement la fermeture éclair jusqu'à ce que sa poitrine se relâche n'étant plus retenue derrière le tissu. Je délaisse sa bouche pour aller à la rencontre de son sein, l'autre est assailli par un pouce joueur.

Sa peau dégage un parfum délicat de pain chaud, et sa saveur est sucrée comme une douceur après un bon repas, ajoutant la touche finale qui sublime l'ensemble du service.

Je me redresse pour la contempler, mon pouce effleurant délicatement sa joue pour enlever une légère trace de farine. Elle est tout simplement magnifique, ses cheveux détachés mettant en valeur sa beauté naturelle.

« Tu es sûre de toi ? » demandé-je d'une voix teintée d'hésitation, cherchant surtout à me dédouaner de ce qui allait arriver.

« Ne commence pas ce que tu n'es pas capable de finir, » confirme-t-elle d'un ton ferme en arrachant les boutons de ma chemise.

« Quelle incidence sur notre amitié ?

— On n'est pas potes.

— Et pour Caitlyn ?

— Pas là. T'en as envie ou pas, sinon moi j'ai du boulot.

Marie était directe, sans fioritures, et son approche désinvolte me déconcertait. 

— Quelle romantique tu fais !

— Je n'ai pas le temps d'être romantique, baise-moi maintenant ou dégage, j'ai des préparations à faire pour le service de ce soir. »

Je me réveillai en sursaut, pris au piège de mon propre rêve érotique. Mon corps réagissait à cette excitation nocturne, me laissant avec une érection douloureuse. Mon esprit était partagé entre deux envies : assouvir immédiatement mes pulsions ou noter mon rêve avant qu'il ne m'échappe. Hésitant, je me résous finalement à me lever et à m'installer derrière mon ordinateur. Mon esprit était encore imprégné des images envoûtantes de mon rêve érotique, et je ne voulais pas laisser cette expérience s'échapper sans la noter. Avec minutie, je transcrivis les détails, cherchant à capturer chaque sensation et émotion que j'avais ressenties. À mesure que les mots prenaient forme sur l'écran, mon érection reprend de la vigueur.

J'imprime le texte avant d'aller sous la douche. Me savonnant, je relâche un peu de pression. Je me sens nettement mieux, une tension en moins, contenue depuis bien trop longtemps.

Je finis de me préparer avant de rejoindre le café-librairie, mon lieu de travail depuis plusieurs semaines. Je passe par la porte arrière, celle des livraisons, et me change, avant de retrouver Marie en cuisine.

« Salut, » dis-je en l'embrassant sur la joue. « Ça va ?

— Super. Et toi ? »

Notre relation a évolué, nous nous sommes rapprochés et sommes à une limite que ni l'un ni l'autre ne voulons franchir, mais il suffirait d'un rien. Elle comme moi en est consciente.