Chapitre 15

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Daniel

Dix-huit mois plus tard


[Hey Furya ! Es-tu là, beauté ?]

Je suis resté la copine de Furya. Malgré l'équipe qui m'entoure désormais, Furya reste ma bêta-lectrice attitrée, ma conseillère. Son avis est toujours précieux et compte énormément pour moi. Je lui ai dédicacé mes deux premiers romans, et dans le troisième, j'ai laissé une longue note de remerciement sans la nommer directement, mais il serait difficile de ne pas deviner de qui il s'agit, ma petite furie, celle qui a changé le cours de ma vie. J'en profitais pour remercier Béa avec qui je danserais dans un prochain livre.

Parfois, j'ai envie de lui demander son vrai nom, son adresse, pour lui envoyer mes livres avec une dédicace personnalisée et peut-être même un cadeau pour la remercier. Mais je crains les conséquences que cela pourrait avoir. J'ai quitté mon travail, car les avances que Béa me verse sont suffisantes pour l'instant. Les droits d'auteur provenant des ventes me permettent de me maintenir à flot, et mon pourcentage a été revu à la hausse en raison du succès et des commentaires positifs.

Je viens de terminer mon petit dernier dans la série Escale à, où mon charismatique commandant de bord va encore faire des ravages dans les petites culottes, certaines passagères mouillant déjà la leur tout le long du voyage.

[Salut, toi ! Quoi de neuf ? :)]

[Le petit dernier est bouclé. Tu veux le lire ?]

[Je ne sais pas. C'est encore Garrett, le commandant de bord ?]

[Euh, ouais. Tu ne l'aimes plus ?]

Les trois petits points clignotent trop longuement à mon goût.

[J'ai l'impression que tu es arrivé au bout de ce personnage, tu devrais tenter autre chose, pour ne pas lasser tes lectrices.]

[Tu penses ?]

[C'est mon ressenti.]

[D'accord. Je préviendrais Béa que je veux passer à autre chose. Je suis toujours tes conseils. Dis...]

[Ben vas-y, dis quoi ?]

[Tu ne veux pas me donner ton nom ou ton adresse ? J'aimerais te remercier et t'offrir quelque chose.]

[J'aime mon anonymat. J'aime savoir que tu es restée mon amie. Te lire et savoir que j'ai contribué à ton succès, à ce que tu sois publié me suffit amplement.]

[Tu es vraiment une bonne personne, tu es quelqu'un de rare.]

[Je sais, et je le dis en toute modestie ;)]

[Quoi de neuf ? Toujours en amour avec ton beau gosse ? Il te fait toujours rêver ?]

[Extase sur extase. C'est une machine. Peut-être est-ce un androïde venu du futur pour combler mes désirs.]

[Chanceuse. Je vais finir par écrire sur ton histoire, tu me fais rêver.]

[Justement, quand on parle du loup, on voit le bout de sa queue ;) À plus !]


Je suis content, ma carrière d'auteur a quitté le tarmac et est en pleine ascension. Enfin libéré de mon travail aliénant, je suis parti avec le sourire aux lèvres. Panda et lémurien m'ont félicité. J'ai pu m'en sortir à la différence d'eux.

Je me prépare à rejoindre Caitlyn à la librairie. Notre relation avance doucement mais sûrement. Ce que je prenais pour une timidité maladive s'est révélé bien plus complexe que ça. Marie et elle ont décidé de mettre les cartes sur table, organisant une rencontre autour d'un café entre leurs deux magasins. L'objectif était que je comprenne mieux le passé de Caitlyn et dans quoi je m'engageais. J'ai patiemment fait la cour à Caitlyn pendant des mois, à coups de sourires, de cafés et de repas chez Marie, tous les trois près des marches. Sans qu'elle le sache, je lui ai offert un de mes livres, sans qu'elle sache que j'en suis l'auteur ,une romance mettant en scène une libraire un peu timide. Elle a trouvé cela adorable et m'a avoué lire peu de romances, mais qu'elle ferait un effort, car c'était un cadeau de ma part.

Tormented soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant