Chapitre 35

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Siobhan


Je me sens bien, détendue. Même si je suis sa première, Moyra sait y faire. Elle est loin d'être farouche, elle répond à mes besoins, mes désirs, elle sait écouter mon corps. Elle me fait jouir et je deviens complètement accro. Ça me fait bizarre. J'ai tellement de souvenirs avec elle. Aujourd'hui nous couchons ensemble. Je n'avais pas l'intention de rester plus que deux ou trois semaines et me barrer de Glenfinnan et voilà que nous allons ouvrir un restaurant ensemble. Tout ça à cause de French Mary. La voir si passionnée, si douée. Travaillant seule dans son café. Ce n'est pas un véritable restaurant, mais sa nourriture est savoureuse. Le goût, les textures. Elle m'a donné envie. J'ai tellement eu de plaisir à cuisiner avec elle qu'elle m'a donné confiance en mes capacités.

J'ai eu du mal à cerner son amitié avec Moyra, ce n'est pas normal d'être aussi affectueuse, je pensais que ça cachait un traumatisme, que c'était une enfant maltraitée, mal aimée, abandonnée, voire que c'était une lesbienne refoulée. Mais c'est simplement sa personnalité. Sa famille est normale, c'est elle qui est comme ça. J'ai compris que sa façon d'être a été salvatrice pour Moyra et que, si rien ne se met en travers de leur amitié, elle ne se mettra pas en travers de notre relation.

Je regarde ma jolie blonde dormir à mes côtés, son souffle est paisible. Je me sens bien, détendue avec elle. Même avec Blythe, mon ex, je n'avais pas cette connexion. Et même si je suis sa première, Moyra sait y faire. Elle est loin d'être farouche, elle répond à mes besoins à mes désirs, elle sait écouter mon corps. Je deviens complètement accro à sa présence. Cela me fait bizarre. J'ai tellement de souvenirs d'enfance avec elle, elle a toujours été mon amie française, et aujourd'hui, nous couchons ensemble. Je n'avais pas l'intention de rester plus que deux ou trois semaines avant de partir de Glenfinnan, et voilà que nous allons ouvrir un restaurant ensemble. Tout ça à cause de French Mary. La voir si passionnée, si douée. Travaillant seule dans son café. Ce n'est pas un véritable restaurant, mais sa nourriture est si savoureuse. Le goût, les textures. Elle m'a donné envie. J'ai tellement pris plaisir à cuisiner avec elle qu'elle m'a donné confiance en mes capacités. Je n'ai jamais pris plaisir à cuisiner, avant je mangeais des plats rapide, avec mes ex, nous sortions, Blythe n'aimait pas grand-chose, sinon des sandwichs. Mais Mary aime cuisiner et Moyra aime manger, discuter à table. 

J'ai eu du mal à cerner son amitié avec Moyra. Au début, je pensais que cela cachait un traumatisme, que c'était une enfant maltraitée, mal aimée, abandonnée, voire que c'était une lesbienne refoulée. Mais c'est simplement sa personnalité. Sa famille est normale, c'est elle qui est comme ça. J'ai compris que sa façon d'être a été salvatrice pour Moyra et que, si rien ne se met en travers de leur amitié, elle ne se mettra pas en travers de notre relation. Mary est une bouée à laquelle s'est accrochée Moyra et je l'en remercie pour ça.

Doucement, je me lève et récupère mes vêtements pour aller dans la salle de bain prendre une douche. Je la regarde dormir en souriant, avant de fermer la porte. J'ai envie de voir Grand-Mère et de vérifier si French Mary n'a pas encore frappé.

« Ça va, Grand-Mère Caitlyn ? Vous voulez de l'aide ? » dis-je en la voyant équeuter des haricots.

« Si tu veux, Siobhan. »

Je m'installe, prends une poignée de haricots verts et jaunes, et commence à retirer les queues avec attention.

« Tu as changé, Siobhan. Il y a quelques mois, il y avait tant de colère en toi. Je te trouve apaisée.

— Mes parents ne me parlent toujours pas. Vous êtes tellement plus compréhensive qu'eux.

— Nous sommes à un âge où nous savons que le plus important dans la vie, c'est l'amour. Notre petite Moyra est heureuse. Je le vois dans ses yeux quand elle te regarde, te parle. L'amour qu'elle te porte est flagrant.

Tormented soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant