Isobel parcourait un rapport, le directeur l'avait réclamé, et elle ne souhaitait pas le mettre en colère ou devoir faire des heures supplémentaires, en plus de celles qu'elle réalise déjà. Sa vue se brouilla légèrement, sa tête lui tournant, Isobel ferma les yeux quelques instants espérant dissiper ce malaise. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, la crise d'angoisse empira. Le dossier l'avait renvoyé de nouveau à l'affaire David Owens, ce tueur en série qui l'avait attaqué chez elle. Par chance, ce soir-là, Ambroisine était restée chez sa nourrice car Isobel devait travaillée tard. Mais elle avait tellement eu peur, lorsqu'il lui avait saisi la cheville la faisant chuté. Et le couteau à quelques infimes centimètres de son visage avant qu'elle ne parvienne à se libérer de lui... Sa respiration se fit plus ample, plus rapide... de l'hyperventilation. Ses mains, ses lèvres picotèrent, ayant la sensation d'étouffer, Isobel se leva et gagna en titubant le toit. Depuis la salle de pause, Elise l'avait aperçut traverser le couloir en s'appuyant au mur.
- Jubal, je crois qu'Isobel ne va pas bien, avertit Elise en revenant à grands pas dans le JOC.
- Comment ça ?! intervint Maggie.
- Elle titubait dans le couloir, ses mains tremblaient, et elle avait l'air de peinée à respirer, développa Elise.
- Elle est dans son bureau ? demanda Jubal.
- Non elle avait l'air d'aller vers l'escalier menant au toit.
- Je sais où elle va, souffla Jubal.
- Jubal, c'est tous les signes d'une crise d'angoisse, avoua Elise qui en avait déjà fait après le collier de bombes.
- Ouais, je pense savoir pourquoi. Notre affaire ressemble sur certains points à celle de ce tueur qui l'a attaqué chez elle. Et je crois qu'on ne s'est pas assez soucier d'elle.
Le silence se fit dans le JOC, alors que Jubal posait son dossier avant de rejoindre le toit. Maggie, Oa, Scola, Tiffany et Elise sur ses pas soucieux de l'état d'Isobel. Et si elle sautait du toit ? Et si elle faisait un malaise là haut... La brune était adossée à un angle du mur et pleurait tout en cherchant désespérément son air. Elle tremblait comme une feuille, incapable de se contrôler.
- Isobel, souffla doucement Jubal en s'agenouillant devant elle.
Elle posa ses grands yeux noirs emplis de larmes sur lui et tenta de parler mais aucun mot ne franchit ses lèvres.
- C'est rien ne dit rien. Je suis là, je vais t'aider. Tu permets que je te touche ? demanda-t-il.
Isobel hocha la tête, mais sa respiration se fit encore plus laborieuse lorsqu'elle aperçut l'équipe à quelques pas de là, la regardant. Ils étaient perplexe, décontenancés, déroutés de voir leur directrice dans un état de faiblesse aussi important. Elise tendit un sac en papier kraft à Jubal.
- Faut qu'elle respire dedans, ça va l'aider à réguler sa respiration, expliqua Elise.
Jubal tînt le sac devant le visage d'Isobel, l'encourageant, caressant son dos de l'autre main. Maggie s'était également agenouillée près d'Isobel et massait ses mains, ses bras... Au bout d'un moment, Isobel retrouva à peu près ses esprits et Scola lui tendit une bouteille d'eau.
- Merci, souffla Isobel encore pâle.
- Tu nous as fait peur, comment te sens-tu ? demanda Jubal.
- Bof, avoua Isobel en se concentrant sur ses mains.
- Depuis combien de temps faites vous des crises d'angoisses ? l'interrogea Scola gentiment.
Isobel avala difficilement sa salive, un poids énorme sur la poitrine.
- Depuis le début de l'affaire avec Vargas et la bombe autour d'Elise, avoua Isobel.
Tous furent choqués, ils n'avaient rien vu. Mais à vrai dire, ils ne prêtaient guère attention à Isobel, se préoccupant de leur petit groupe, de quelques analystes qui se joignaient à eux et c'était tout. Isobel avoua ne pas avoir réussi à surmonter le traumatisme de ce jour-là, et s'était enfoncé dans son angoisse avec les morts qui avaient suivit à cause de Vargas, la mort de Jess dont elle était proche, la pression monstre du directeur et de Washington et ce tueur qui avait violé la sécurité de sa maison. Leur avouer fut comme un soulagement pour Isobel qui sentit ce poids comme s'envoler de sa poitrine.
- Mais pourquoi tu nous as rien dit ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? s'étonna Jubal.
- Vous êtes la première à nous dire d'aller voir quelqu'un quand une affaire nous touche de trop près, avança Tiffany.
- Parce que... parce que je ne mérite pas d'aide, pas votre aide. C'est de ma faute s'il s'est passé tout ça, s'il y a eu ces morts, s'il m'a attaqué... J'ai ce que je mérite, pleura Isobel.
Le petit groupe fut choqué, jamais ils n'auraient pensé qu'elle soit dans une aussi grande détresse. Comment ont-ils fait pour ne pas voir les signes ?! Si chacun réfléchissait, à son arrivée, elle était plus souriante, plus arrogante, et les engueulant davantage, maintenant elle souriait peu, restait peu de temps dans le JOC, n'était plus arrogante mais bien plus stressée. Maggie pressa les mains d'Isobel
- Bien sûr que si vous méritez notre aide, c'est en rien votre faute. C'est la faute de Vargas et des autres truands. Vous avez prit les bonnes décisions, et nous avons arrêtés des méchants grâce à vous.
- Maggie a raison, c'est à nous de nous excuser auprès de vous de ne pas avoir fait assez attention à vous. On a la chance de vous avoir comme SAC, vous êtes doué, et c'est un honneur d'être sous vos ordres, intervint Scola.
- Vous m'avez sauvé la vie alors que les autres voulaient me sacrifier, souffla Elise en pressant l'épaule d'Isobel.
- On sera là pour vous aider madame, on tient à vous. De tous les supérieurs que j'ai pu avoir, vous êtes l'une des meilleures, déclara Oa.
- Si tu ne veux pas aller voir quelqu'un pour ça, vient au moins voir l'un d'entre nous. Je veux revoir un beau sourire sur ce visage, et continuer de botter les fesses des méchants avec toi à mes côtés.
- Merci tout le monde, murmura Isobel.
- Allez viens là, déclara Jubal en ouvrant les bras.
Il enveloppa Isobel dans un câlin, Elise se joint à eux vite imiter par tout le reste de l'équipe. Isobel pleura silencieusement touchée.
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Love one
FanfictionTout le monde connaît Isobel au travail mais personne ne la connait en dehors... Et pourtant, elle n'est pas du tout la même personne.