Quinze jours après sa convocation à Washington, Isobel s'était replongée dans le travail, sans vraiment se soucier des gradés. Reynolds était venu parler avec le JOC, faire une petite leçon de moral à tous par rapport à la petite vendetta du petit groupe. Mais il s'était retrouvé huer par le JOC entier. Ce matin, elle était un peu à la bourre, Ambroisine n'avait pas voulu s'habiller et l'avait fait tourner en bourrique.
- Isobel ! s'exclama une voix masculine.
Avant qu'elle n'est eu le temps de repérer la personne, Isobel fut plaquée durement contre le mur du bâtiment. Ethan la maintenait durement par l'épaule.
- Ethan... Lâche-moi.
Au lieu de ça, il la saisit par la gorge l'empêchant de bouger. Il y avait peu de monde dans la rue, l'homme avait bien visé sous coup afin de ne pas être dérangé.
- Comment as-tu osé me cacher pour l'enfant ! rugit-il.
Isobel fronça les sourcils essayant de comprendre. Puis elle comprit, elle ne lui avait jamais parlé d'Ambroisine. Lorsqu'ils se fréquentaient, Isobel avait confié Ambroisine à Jess Lacroix.
- Tu vas me le payer ! On va faire un test de paternité, et je récupérai la garde de la petite. Tu ne la reverras plus jamais ! siffla-t-il.
- Eh ! Lâchez-la ! s'exclama Oa en se précipitant vers eux.
- On se reverra Isobel, cracha Ethan en la poussant avant de se précipiter dans sa voiture avant qu'Oa ne puisse l'arrêter.
Le géant rejoignit Isobel, et la soutînt alors qu'elle se massait le cou.
- Vous allez bien ?
- Ca ira. Merci Oa.
- Qu'est-ce qu'il voulait ?
Isobel lui raconta encore secouer par la chose. Ils montèrent, et Maggie se moqua du retard de son équipier, mais ce dernier se justifia avec le fait qu'il était venu en aide à Isobel. Jubal se précipita dans le bureau d'Isobel qui regardait son cou dans un miroir.
- Ethan t'a agressé ! Tu vas bien ?
- Ca va, ne t'en fait pas.
- J'ai demandé à des agents de surveiller le domicile de la nounou, être sûr qu'il n'essaye pas d'emmener Ambroisine.
- Il ne le fera pas, il veut faire un test de paternité, souffla Isobel la voix tremblante.
- C'est... c'est son père ? demanda Jubal.
Il avait besoin de savoir, il n'avait jamais apprécié Ethan. Isobel inspira bruyamment, ses yeux brillaient et Jubal se détesta de lui infliger ça.
- Non. Ambroisine n'est même pas ma fille. La vérité est que c'est ma nièce. Sa mère est morte alors qu'Ambroisine n'avait que six mois. Ma sœur, Clara a été tué en mission. Dans sa lettre d'urgence, elle avait demandé à ce que je sois la tutrice de sa fille si un jour elle perdait la vie. J'ai honoré son souhait, ça me paraissait une évidence de toute manière. Ambroisine ne le sait pas, Clara voulait qu'elle grandisse comme n'importe quel enfant. Et voulait que je lui dise la vérité si à l'adolescence elle me posait des questions. Quand...Quand j'ai fréquenté Ethan, j'avais confié Ambroisine à Jess et ses beaux-parents, je n'avais pas totalement confiance en lui, et je ne voulais pas infliger ça à cette petite, se confia Isobel.
Jubal n'avait pas de mot, jamais il n'aurait imaginer la chose. Surmonter la mort de sa sœur, mais avoir le courage et le cœur d'élever sa nièce comme sa propre fille. Isobel lui tendit un cadre, deux femmes identiques se tenaient sous un arbre, Isobel était reconnaissable par ses cheveux plus court, et parce que la seconde avait un ventre bien arrondi. Mais c'était les seules différences.
- Elle semblait pleine de vie, commenta Jubal.
- Elle l'était. Et elle était très intelligente. Passionnée par les traditions et cultures du monde, sourit tristement Isobel.
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