Love one

Chapitre 14

                 Jubal avait profité de finir tôt pour aller chercher ses enfants à la sortie de l'école, leur faire cette surprise. Il avait ensuite passé une partie de la fin de journée avec eux. Sur le chemin du retour, son esprit avait vagabondé jusqu'à Isobel. Il changea de direction au dernier moment, voulant vérifier que les deux filles aillent bien, si elle avait eu des nouvelles d'Ethan par rapport au test de paternité, bien qu'il ne pouvait rien faire dans la mesure où Ambroisine n'est pas sa fille et qu'Isobel était en droit de lui cacher. Mais il l'avait trouvé peinée toute la journée après qu'elle soit allée sur la tombe de sa sœur. Et aimerait pouvoir soulager sa douleur. Les lumières du rez-de-chaussée étaient éteintes mais peut-être qu'Isobel donnait le bain à la petite, ou qu'elles sont dans la chambre de cette dernière... La voiture d'Isobel est garée devant la maison donc elles ne sont pas de sortie, et elle lui avait dit rentrer profiter tranquillement de la soirée avec la puce. Jubal gagna le perron en regardant ses pieds, cherchant l'excuse qu'il donnerait à Isobel pour justifier sa présence. C'est grâce à ce petit geste tout bête qu'il remarqua le portable de sa patronne au sol. En le ramassant, Jubal aperçut le doudou d'Ambroisine. Peluche qu'elle ne quitte jamais. Son instinct lui hurlait que quelque chose de grave s'était produit. En redescendant dans la rue, l'agent fédéral remarqua une petite tâche de sang. 

- Oh non. 

Il appuya sur son oreillette et composa le numéro de Maggie. 

" J'ai besoin que tu me rejoignes devant chez Isobel. Il est arrivé quelque chose aux filles." 

               Isobel se réveilla douloureuse, sa tête lui tambourinait. Il lui fallut quelques minutes d'ajustement pour comprendre où elle était et ce qui s'était passé. Elle tourna la tête pour vérifier Ambroisine. 

- Ça va ma puce ? Tu n'es pas blessée ? demanda Isobel.  

- Je vais bien maman, mais j'ai peur. Et j'ai perdu doudou sorcier, murmura Ambroisine les larmes aux yeux. 

- On le retrouvera ma puce. Ça va aller ma chérie, maman est là. 

Ethan pouffa de rire. 

- Mais ta maman qui dit t'aimer, te cache un grand et grave secret Ambroisine, déclara Ethan en jetant un coup d'œil à Ambroisine. 

-Tu ne sais rien... commença Isobel mais fut stoppée par une gifle d'Ethan. 

Sa tête cogna contre la vitre, lui donnant le tournis. 

- C'est pas grave maman, parce que je t'aime. Arrêtez de la taper, pleura Ambroisine. 

- La ferme morveuse ! Tu ne donnes pas d'ordres aux adultes ! râla Ethan. 

- Ne lui fait pas de mal Ethan, je t'en prie. Ce n'est qu'une petite fille. Laisse-la partir, c'est moi que tu veux. Dont tu veux te venger, ne la mêle pas à ça. Libère-la, je t'en prie, supplia Isobel. 

- Non, ou serait le plaisir de te torturer si je ne l'ai pas. 

Isobel se tourna comme elle put afin de rassurer Ambroisine alors qu'Ethan empruntait un petit sentier. Il s'arrêta brusquement sorti un foulard de sa poche et s'en servit afin de bâillonner Isobel. 

- Tu me tapais sur le système. Et toi... 

Ethan descendit de la voiture pour ouvrir la portière arrière. Isobel se débattit comme un beau diable pour se libérer et aider sa fille mais il l'avait bien serré. Ethan se saisit d'Ambroisine qui le mordit pour se défendre. 

- Sale gosse, jura Ethan en la giflant. 

Il sortit le ruban de scotch et en appliqua une bande sur les lèvres d'Ambroisine avant de l'enfermer dans le coffre de la voiture. Ethan remonta en voiture, et embrassa les lèvres d'Isobel à travers son bâillon. 

- Ne t'en fais pas ma chérie, souffla-t-il en pensant une main sur la cuisse d'Isobel. 

Elle tenta de le repousser alors qu'il reprenait la route. Isobel priait pour que l'équipe est remarquée d'une façon ou d'une autre qu'elles ont disparues. Après trois heures de route, Ethan s'arrêta dans une aire de repos déserte. Il détacha Isobel, la menaçant de son arme le temps qu'il sortait Ambroisine du coffre. La petite se précipita dans les bras de sa mère en pleurant. 

- Ça va aller ma chérie. Je veux que tu obéisses à ce qu'il dit, je ne veux pas que tu sois blessée, souffla Isobel en lui retirant délicatement le scotch. 

- Maman, pourquoi il nous fait ça le monsieur ? Je l'aime pas, je veux Jubal, pleura Ambroisine en se nichant dans les bras de sa mère.