Love one

Chapitre 21

           Ambroisine avait eu besoin de temps pour s'assurer que sa mère ne craignait plus rien. La petite fut marquée par les blessures d'Isobel, et avait du mal à la laisser partir au travail. Ils passaient de longues minutes le matin à lui faire la promesse que tout irait bien. Isobel aussi avait eu du mal, mais Jubal l'épaulait à la perfection. Cette brûlure au fer lui rappelait s'en arrêt cet épisode douloureux, mais à l'idée de Scola, Isobel s'était faite tatouer pour le dissimuler. Désormais, un sublime tatouage partait de la marque et montait légèrement sur son flanc dans un dessin fin aux nombreux détails. 

- On a rendez-vous à trois heures cet après-midi, déclara Jubal en entrant dans le bureau d'Isobel.

- D'accord, j'espère que nous n'aurons pas d'enquête nous empêchant d'y aller tous les deux. C'est important qu'on le fasse ensemble. 

Dans l'après-midi, le couple parvint à s'absenter laissant le JOC aux mains de Maggie, lui assurant n'être qu'à un coup de fils si elle avait besoin. Isobel observait l'orphelinat, c'était le grand jour, ils allaient repartir avec leur seconde petite fille, une sœur pour Ambroisine. 

- Elle arrive, déclara la directrice. 

- Pas de soucis, on a le temps, ça doit être étrange pour elle, répondit Jubal. 

- ALANA DÉPECHE TOI ! TU FAIS PERDRE DU TEMPS ESPÈCE DE FEIGNASSE  ! s'écria une des femmes travaillant ici. 

- Changez de ton immédiatement ! De quel droit vous permettez vous de leur parler de la sorte ! Vous leur devez du respect! La vie ne leur a déjà pas fait de cadeau ! Si j'apprends que vous les traitez ou parlez mal, je vous jure que je reviendrais, et je mettrai des hommes à fouiller dans les dossiers pour la moindre erreur, et pareille sur vous, menaça Isobel. 

Une petite fille de huit ans, aux très longs cheveux noir de jais les rejoignit timidement, une petite valise à la main. 

- Bonjour Alana, souffla Jubal en se mettant à son niveau.

- Bonjour, répondit-elle. 

- Hey petit cœur. Comment te sens-tu? 

- Bonjour. J'ai un peu peur, avoua Alana les yeux brillants. 

- Ça va aller, on veut juste ton bonheur. On va te ramener à la maison, te montrer ta nouvelle chambre, aller faire des courses si tu as besoin de quelque chose. Et un peu plus tard, tu verras Ambroisine, expliqua Jubal. 

- Ma nouvelle sœur ? 

- Oui ma grande, et on sera tes nouveaux parents. Tu es d'accord ? 

Alana les observa avant de hocher la tête. Elle avait passé beaucoup de temps à les observer lorsqu'ils venaient à l'orphelinat, et elle avait rêvé de ces moments de joie, de bonheur et de tendresse avec eux. Isobel posa délicatement une main sur le front de l'enfant. 

- Elle est brûlante Jubal. 

- Oh... commença la directrice.

- Ne faites pas l'innocente, vu son état la température ne vient pas d'apparaître. Vous aurez un contrôle, siffla Isobel. 

Jubal souleva doucement Alana dans ses bras, craignant lui faire mal ou peur, mais la petite enfouit son visage dans le creux de son cou. Ils rentrèrent chez eux, et les nouveaux parents allèrent la coucher. Isobel lui donna un médicament pour faire baisser la température et l'habiller en conséquence tandis que Jubal était allé mouiller un gant de toilette pour la rafraichir. 

- J'ai peur, avoua la jeune. 

- C'est normale ma grande, tout est nouveau pour toi, en plus tu ne nous connais pas. Mais je te promets que tout va bien se passer. On ira à ton rythme d'accord ? expliqua Jubal.

- Je pourrai quand même avoir des câlins ?

- Pour ça, pas besoin de demander, rigola Isobel en l'enlaçant doucement. 

Alana enfouit son visage contre sa nouvelle mère savourant le contact. Ils la couchèrent, tentant de la rassurer avant de gagner le salon. Ambroisine arriva accompagnée de Maggie excitée à l'idée de rencontrer sa nouvelle sœur. 

- Elle n'est pas là ? 

- Si, mais Alana est malade, elle a de la fièvre. On va la laisser se reposer d'accord ? Tu la verras demain, je pense qu'elle se sentira mieux, expliqua Isobel. 

- D'accord maman. 

- Et si tu m'aidais à lui préparer une soupe ?! proposa Jubal. 

Le duo se mit en cuisine alors qu'Isobel allait humidifier le front d'Alana avec le gant humide. Elle l'aida ensuite à manger la soupe avant de lui lire une histoire et la border de nouveau. La rencontre des deux sœurs patientera un peu.