Qui n'aurait pas eut envie d'en finir avec la vie, quand celle-ci ne t'as jamais rien offert ?
L'existence n'est que misère et solitude pour les rêveurs, qui n'aspirent qu'avoir des choses qu'ils ne possèdent pas. Et le problème de ces rêveurs qui s...
— Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Pdv interne :
Place au changement, plus rien ne serait comme avant. Fini les journées redondantes qui se ressemblent toutes, fini les reproches parentales incessantes, fini ce sentiment de solitude et de vide.
Concrètement la solitude ne m'a jamais dérangée, mais il y a une mince ligne entre la solitude et être seule. Moi, je suis seule, et même si j'apprécie parfois la solitude, bon sang que je déteste être seule.
Deux jours se sont écoulés, mes parents me rendent visite dès qu'ils peuvent. Bachira quant à lui je ne l'ai pas revu, ça me rend triste, moi j'aimerais bien le revoir.
- Tu te sens prête (y/n) ? Me demande une infirmière en entrant dans ma chambre.
- Oui.
Aujourd'hui je commence la rééducation. Hier et avant-hier n'ont été que broutilles, on m'a expliqué simplement le traitement que j'allais avoir, et on m'a fait rencontré un psychologue. Ce qui en soit paraît plutôt logique. J'aurais plusieurs rendez-vous au cours du mois.
L'infirmière déploie le fauteuil roulant que j'utilise depuis mon réveil, et je m'y installe. On traverse tranquillement les couloirs, puis on prend l'ascenseur. Dans cette cage, j'en profite pour m'observer dans le miroir tandis que l'infirmière se mouche bruyamment. Ma peau habituellement (c/p) est couleur cobalt et chamois, c'est affreux. On dirait que je me suis pris une rouste.
Un "ding" résonne, signifiant qu'on est arrivé. Elle pivote du bon côté ma chaise roulante et quand les portes s'ouvrent, mon cœur rayonne.
- Coucou (y/n).
- Bachira !! Je m'exclame, un grand sourire sur le visage.
Il est là, debout à m'attendre avec un ballon sous le bras. La vision récurrente du ballon collé à lui me fait me poser quelques questions que je garde dans un coin de ma tête.
J'ai très envie de lui faire une embrassade, mais ma timidité combinée à mon état un peu désastreux m'en empêchent.
- J'ai pas eu le temps de te rendre visite avant, désolé ! Mais maintenant je suis là.
Mes lèvres peuvent presque toucher le bas de mes oreilles. L'infirmière me fait avancer pour sortir de l'ascenseur, d'autres personnes grimpent dedans et on se rend à trois dans une salle vide dédiée à la rééducation. Il y a toutes sortes de machines éparpillées un peu partout dans la pièce, ce qui me fait un peu peur au premier abord.
- Ne t'en fais pas, tu n'auras pas besoin de tout ça. Me rassure l'infirmière. Toi tu vas utiliser les barres là-bas. Dit-elle en pointant du doigt des barres en bois un peu comme des rambardes au milieu de la salle.
