Qui n'aurait pas eut envie d'en finir avec la vie, quand celle-ci ne t'as jamais rien offert ?
L'existence n'est que misère et solitude pour les rêveurs, qui n'aspirent qu'avoir des choses qu'ils ne possèdent pas. Et le problème de ces rêveurs qui s...
— Notre plus grand mérite n'est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever à chaque fois.
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Pdv interne :
Cela fait déjà un mois, un mois complet que je n'ai plus aucun signe de vie de Bachira. Pas un appel, pas un message, rien. Évidemment le doute s'installe. Ne me contacte-t-il pas car il ne m'aime pas ? Ou pas assez pour se soucier de moi ? Est-ce qu'il a juste fini par m'oublier parce qu'au final je ne suis pas quelqu'un qui marque les esprits ? A-t-il rencontré une personne qu'il préfère à ma personne ? Pense-t-il rien qu'un peu à moi ?
C'est affreux, ces questions sans réponses et ce doute permanent me donne la nausée. Et j'aurais pu trouver un semblant de réponse à ces interrogations, si j'avais envoyé un message en premier. Mais dans ces situations, c'est comme si tu savais ce qu'il fallait faire, ou plutôt ne pas faire. Envoyer le premier message en fait parti. Certes ça peut paraître puéril, voir juste débile, cependant pour moi ça a une toute autre ampleur. Presser sur la touche "envoyer" avant qu'il ne le fasse, ce serait reconnaître qu'il me manque. Et évidemment c'est le cas, je n'ai juste pas envie qu'il le sache, et que mon attachement à lui paraisse plus prononcé que son attachement pour moi.
- AH UN INSECTE ! Je crie en sentant quelque chose d'inconnu escalader ma jambe.
Mes orteils se décollent du sol dans la panique, ma plante de pied est désormais instable, et tout mon poids bascule vers mes talons, je tombe en arrière. Ni une ni deux, j'écrase l'herbe vermeille avec mon corps, et deux-trois tournesols au passage. Ma respiration s'accélère et devient grossière, c'est la peur qui me fait cet effet. Quelques secondes me sont nécessaires pour analyser l'état de ma chute, et le mien : je suis par terre, sans rien de cassé.
Le soleil me brûle les yeux étant donné que je fais face aux cieux. Mais par chance, un tournesol joue le rôle du parasol et vient se placer juste au dessus de moi pour protéger ma vue de l'astre source de lumière. En scrutant plus en détail la fleur, je remarque que ses pétales sont vraiment magnifiques, je n'en n'ai jamais vu des aussi flavescentes et scintillantes. Des petits points blancs viennent parsemer sa tige, c'est du gel. Et effectivement on se les caille, mon souffle chaud ressort sous forme de fumée, et le bout de mon nez est tout rouge. Il fait déjà bien froid pour l'automne.
- Aaaah je comprends rien !
Et en y réfléchissant, je me demande sincèrement pourquoi on a décidé d'aller réviser dehors. Certes le cadre est agréable, les fleurs, les champs, tout ça c'est cool, mais la température me donne juste envie de rentrer chez moi et d'aller me blottir sous ma couette.
- De toute manière tu comprends jamais rien !! Lui reproche Reina.
- Oh t'abuuuses ! Regarde comment c'est chiant aussi la philo ! Il se justifie en agitant ses feuilles de cours dans tous les sens. Descartes et son cogito de merde là, c'est incompréhensible.
