Le déménagement X Billy Hargrove

Chapitre VI. Le début de quelque chose

Je m'extirpa des bras de Billy pour me retourner face à lui et pris mon courage à deux mains.

« Joy : Pour ne pas te mentir, je dois dire que je pense la même chose. Mais, tu n'es pas le seul à te trainer des casseroles. Oui, j'aime beaucoup les moments passés avec toi et j'aimerai tout autant les suivants. Et, tu l'as bien compris par toi-même que tu me plaisais. Mais pour moi, tout n'est pas aussi simple. »

Billy te pris les mains et te regarda avec attention, prêt à t'écouter.

« Joy : Je n'ai été en couple qu'une fois dans ma vie, mais, cette seule fois à réussi à me faire peur de tout ce que ça peut engendrer. Je suis restée 1 an et demi avec la même personne. Au début, tout était beau sans aucun nuage à l'horizon. Mais, ça a vite dégénéré sans que je ne m'en rende compte. Au bout de quelques mois, il avait une totale emprise sur moi. Je ne savais plus lui dire non tellement il pouvait me retourner le cerveau - tu marques une pause -. Il a réussi à me faire douter de moi, à faire en sorte que je m'isole du monde pour que je ne m'en rende compte de rien et à abuser de ma confiance. Je n'avais plus aucune confiance en moi, autant sur mon physique que sur mes capacités mentales, j'étais devenue une sorte de fantôme. Les seules fois où j'ai voulu me rebeller, j'ai eu des représailles de plus en plus douloureuses. Au début, quand je disais non, j'avais le droit à des insultes, puis c'est parti en coup. Jamais visible bien sûr, mais mon corps a été recouvert de bleu plus d'une fois. Et vraiment, ça aurai pu continuer longtemps, jusqu'à ce qu'il devienne encore plus dérangé. Le jour de son anniversaire, il avait décidé que je serai son cadeau et qu'il pourrai faire ce qu'il voulait de moi avec mon consentement... ou non. Suite à ça, à la douleur que j'ai ressenti, j'en ai enfin parlé à des amis et j'ai pris conscience des choses. Mais... tu te doutes bien que ça a bien changé ma vision des choses, même si j'ai « guéri » de tout ça en tant que femme, la confiance que je peux avoir en un « couple » est pas totalement confirmé...

Je n'osais plus regarder Billy après ce que je venais de lui dire, mais, sans en avoir le contrôle plusieurs larmes coulèrent sur ma joue. Il le remarqua tout de suite et me serra dans ses bras.

« Billy : Alors si moi je suis un connard avec les filles, qu'est-ce qu'il est ? »

Cette phrase eu le mérite de me faire rire.

« Billy : Sérieusement, je sais que Max t'as dit que j'avais mal agit avec des filles, mais, jamais et vraiment jamais je n'aurai fait ça a quelqu'un. Oui, je peux avouer que j'aime « jouer » et rentrer dans des jeux de séduction, mais toujours avec le consentement de quelqu'un.

Je peux comprendre si tu veux prendre ton temps, ou, même si tu ne veux rien pour le moment. Mais je peux te promettre que tu n'auras pas cette vie avec moi. Je ne sais que trop bien ce que c'est de se sentir rabaissé et toi, tu mérites tout le contraire. Sérieusement, si on exclu le fait que tu sois vraiment très belle, tu as toutes les qualités qu'on peut chercher chez quelqu'un. Tu es à l'écoute des gens, tu ne juge pas à des paroles et tu es tout le temps optimiste. Et je dis ça alors qu'on ne se connait pas depuis longtemps, mais, je sais déjà que je vais découvrir d'autre qualité en toi. Et même tes défauts, mais, s'ils sont tous aussi mignon que ton addiction au bonbon, je signe tout de suite »

Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Je pense que personne ne m'a jamais dit de choses aussi gentille et aussi touchante. Je me contenta de resserrer un peu plus mon étreinte. Nous sommes restés un petit moment, comme ça, sans parler. Juste à profiter et penser. Enfin, pour ma part, je pensais à ses paroles. Etais-je prête à me lancer là-dedans ? Mais après tout, si je ne le faisais pas je sais déjà que je le regretterai. Par moment, la déraison est le meilleur des remèdes et il est bien temps pour de profiter d'un petit bonheur.

Je desserra mes bras et recula légèrement en gardant une faible distance entre nous.

« Joy : Merci. Je te jure que le premier qui me dira que tu es con se prendra un coup de ma part

Billy : *rigole* Et ! Ne casse pas ma super popularité

Je leva ma tête vers lui à cette phrase. Mon dieu, je pourrai me perdre dans ses yeux bleus. Il me regardait aussi avec un petit sourire. Il sembla hésitant, mais, commença à se rapprocher de moi, ses yeux dérivants entre mes propres yeux et ma bouche. Il semblait attendre mon accord. Je rapprocha également mon visage du sien séparant les derniers centimètres.

Ce premier baiser était unique, c'était un échange doux, rempli de tendresse. Pour le coup, si je ressens ça à chaque fois qu'il m'embrasse mes doutes ne resterons pas longtemps.

« Billy : Tu vois, j'avais raison - Dit-il en me faisant un clin d'œil -

Joy : On va établir une règle... A chaque fois que tu veux dire une connerie, embrasse-moi à la place *rigole*

Billy : Je ne vais pas cesser alors »

Il m'embrassa de nouveau plusieurs fois, avec moins d'hésitation et plus d'entrain. C'était différent mais tout aussi plaisant.

Nous restâmes encore un petit moment ensemble et il nous ramena devant nos maisons. Encore dans la voiture, aucun de nous deux ne voulait descendre.

« Joy : Merci pour cette soirée et pour tout ça »

Billy souris et s'approcha de moi pour m'embrasser.

« Billy : Merci à toi d'être toi et me laisser cette chance »

Nous sommes finalement sortis de sa voiture et après un dernier câlin, nous nous sommes dirigés vers nos maisons respectives. Mais, avant de pouvoir rentrer, Billy se retrouva devant son père mécontent de son heure d'arrivé. Il me lança un regard avant de rentrer. Je savais très bien ce qu'il allait subir, par ma faute.

Je rentra chez moi, mes parents dormaient déjà. Je regarda l'heure... Il était presque 2 heures du matin. Je monta dans ma chambre, posa mes affaires et attendis de voir Billy dans son jardin. J'avais bien une idée en tête. Je le vis assez rapidement, en mauvais état, fumer sa clope dans un état de grande colère.

Je sortis de ma chambre avec un petit sac et me retrouva dans le jardin et me positionna contre la barrière de bois séparant nos terrains. Je chuchota, suffisamment voir pour qu'il m'entende :

« Joy : Billy ? »

Je vis une ombre juste au-dessus de moi et par le petit trou présent dans cette barrière, je lui fitpasser le sac qu'il attrapa. Je le senti s'adosser contre moi et entendit le « zip » de la pochette. A l'intérieur se trouvait des cachets pour la douleur, une crème pour la bleue, des bonbons, un élastique et une petite peluche.

« Joy : C'était ma pochette pour ce genre de situation. Tu en a plus besoin que moi aujourd'hui.

Billy : Lève-toi »

Je me leva et me retrouva face à lui. La barrière n'étant pas très grande, je pouvais voir une partie de son torse et son visage. Je passa ma main sur les marques rouge de son visage et me hissa pour lui faire des bisous à chacune de ses blessures visibles. Je le sentai crispé, en colère mais étonnamment calme.

« Billy : La peluche aussi c'est en cas d'urgence ?

Joy : Non, ça c'est juste pour que tu penses à moi »

Il sourit et me fit un rapide bisous avant de repartir chez lui. Avant de rentrer, il se retourna vers moi et murmura un merci.

Je retourna dans ma chambre, suite à cet échange, me prépara pour dormir et m'installa dans mon lit. Ce fût une drôle de soirée. Je n'aurai pas imaginé ce dénouement... Me voilà en couple avec un garçon canon, mais, rempli d'autant de problème que moi et je crois que j'aime beaucoup ça.