Chapitre 18 : La confrontation

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                Heureusement pour moi, Eddie ne tarda pas à me rejoindre. Il ne s’attendais pas à me voir ici, jusqu’à ce qu’il vît mon visage gonflé et rougis par les larmes. Il me prit dans ses bras et les larmes reprirent de plus belle. Il ne savait pas la raison de mon état et ne savait pas quoi faire pour me consoler.

                Il me fit assoir sur le banc et s’assit à côté de moi.

« Eddie : Dis-moi ce qu’il se passe »

                Je lui raconta mes semaines d’enfer. Je n’avais pas besoin de lui raconter les évènements des précédent, car, ça il était déjà au courant. La rupture, les mots qui me reste en tête, son regard. Je pu enfin lâcher tout ce que j’avais sur le cœur. Eddie reste choqué de cette réaction et ne comprenait pas le comportement de Billy. Mais ça, personne ne le comprenait vraiment.

                Il avait réussi à tout gâcher en 2 minutes, à me briser et me replonger dans de vieux démons. Je ne le cacha pas à Eddie qui m’engueula fortement. Mais, il comprit également ce besoin de passer au-dessus de la douleur mentale.

« Eddie : Je vais aller le voir et tu viens avec moi »

                Je n’eu pas le temps de dire quoique ce soit qu’il me prit la main, attrapa mes clés de voiture et m’emmena vers la personne que j’aimais mais que je ne voulais plus voir. Arrivé devant chez Billy, Eddie me dit d’attendre à la voiture.

                Billy ouvrit la porte, mais, quand il vit Eddie, son poing se serra. Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit, mais, Billy le suivit jusqu’à la voiture et pris place sur le siège passager.

« Eddie : On va juste dans un endroit plus tranquille »

                Il démarra la voiture et se rendit, une fois encore, dans la forêt. Tout le trajet, j’ai bien soigneusement évité le regard de Billy. Je ne l’avais même pas regardé car je n’en avais pas la force. Une fois arrivé, Billy s’appuya contre un mur, Eddie sur le banc et je resta planter au milieu.

« Eddie : Maintenant, on va mettre les choses au clair. Joy est mon amie, uniquement mon amie. Ma meilleure amie si tu veux l’entendre, mais ça ne sera jamais plus que ça. Je sais que tu n’aimes pas qu’elle me fréquente, mais, c’est comme ça. Au concert, elle n’a rien fait de mal, avec personne. Elle n’a même pas adressé la parole à quelqu’un d’autre que moi, ou, un membre du groupe. Oui tu vas dire qu’elle est venue me voir moi, mais, c’est un juste retour des choses après son aide. Après, pour ton information, tu es censé être la personne qui ne lui fera jamais de mal, correct ? Regarde là. T’as pas juste une once d’idée de ce qu’elle est capable de faire pour toi et c’est bien pour ça que je suis allé te chercher à la place de ta casser la gueule »

                Nous avions tous les deux écouté Eddie parler sans rien dire et sans se regarder.

« Eddie : Maintenant, je vais vous laisser vous parler. Joy, tu sais où me trouver si ça ne va pas »

                Et il partit, sans dire un mot de plus, en me lançant un regard plein de courage. Mais je n’avais pas envie de parler, je sentais juste mon corps défaillir devant tout ça. Je finis par m’assoir, mais, ce ne fut pas la meilleure décision de ma vie.

« Billy : C’est quoi ça ? *me montre les quelques cicatrices visible* »

                Je descendis ma robe pour les masquer, mais, ne lui répondit pas. Il savait très bien ce que c’était puisqu’il avait déjà vu les marques sur mes bras. Je le senti s’approcher de moi et je sentai mon cœur se torde de douleur. Il s’agenouilla à côté de moi et me reposa la question mais d’un ton plus doux.

« Billy : C’est ce que je crois ? »

                Je ne répondis toujours pas, mais, j’acquiesça avec la tête et les larmes se mirent à tomber. Je ne savais pas quoi faire, ni comment réagir. Je voulais juste fuir, mais, je n’en avais pas la force. Il remonta ma robe, juste assez, pour faire réapparaitre les cicatrices visibles il y a une minute. Il passa son doigt sur chacune d’entre elle et me regarda d’un air désolé. Il se releva, s’assit à côté de moi et me dit :

« Billy : Tu acceptes de m’écouter ? »

                J’acquiesça une nouvelle fois et il commença son monologue :

« Billy : Déjà, c’est peut-être facile, mais je suis désolée. J’ai totalement déraillé et Eddie était juste l’excuse. C’était un mec, proche de toi et ça m’a suffi alors que je sais qu’il ne se passera rien avec lui. Mais j’ai pas arrêté de me demander ce qu’il se passerai si c’était quelqu’un d’autre. Je suis devenue trop possessifs, trop jaloux, trop con envers toi alors que tu ne le mérites pas. Tout comme je ne te mérite pas. La vérité, c’est que j’ai pris peur. Peur de mes sentiments. Tu sais déjà que je t’aime, mais, on a en jamais vraiment parlé. Alors oui, je t’aime, mais au-delà de ce que je peux contrôler. J’avais l’impression de perdre mon identité et de me perdre tout court. Mais en réalité, j’ai tout perdu quand t’es parti. Cette bague là *qu’il avait accroché à son cou* c’était une déclaration masquée. Mais, j’aurai dû t’en dire plus, assumer haut et fort ce que je ressentais. On est jeune, mais, je suis certain d’avoir trouvé celle qui me correspond. T’es tellement parfaite pour moi, sur tous les aspects. J’ai juste peur que tu t’en ailles, du jour au lendemain, et ne plus jamais te revoir. Je crois que je ne le supporterai pas. J’ai déjà tant de choses prévus à faire avec toi, que ce soit demain ou dans 10 ans. Je m’en fou de passer pour un débile, mais je suis profondément amoureux de toi et pour le cou, je ne passe pas pour un débile parce que j’en suis un. Si tu acceptes de me pardonner, moi, je ne me pardonnerai jamais d’avoir réagis ainsi, que tu sois fais du mal par ma faute et que tu retrouves dans cet état à cause d’une attitude à la con »

                J’osa enfin le regarder dans les yeux. Cette fois ci, ses yeux étaient également rempli de larmes et il semblait vraiment avoir lâché tout ce qu’il avait sur le cœur.

« Joy : Billy… Tu sais que je t’aime aussi. Je n’arrive même pas à t’en vouloir d’avoir agit comme un con, mais, si tu savais comme j’ai eu mal ce soir-là. Je ne voulais pas te quitter, mais, je n’avais plus d’autre choix. Tu ne sais pas le nombre de fois où j’ai pleuré avant ça, ou même le nombre de fois où j’ai voulu revenir après. Mais je ne pouvais pas. Tu pouvais me parler de tout ça non ? Le futur me fait aussi peur qu’à toi, je ne sais pas si dans 10 ans nous serons ensemble, mais, pour moi c’était possible si on était unis. La peur c’est normal, paniqué aussi. Mais, c’est aussi ça le but d’un couple, c’est de communiquer. Je sais qu’on a des progrès à faire tous les deux et un couple sans prise de tête, ça n’est pas un vrai couple qui s’aime. Mais s’il te plait, dis-moi, que ça sera la pire des embrouilles de notre couple à vie.

Billy : Je te le promets. Plus d’embrouille, plus de panique, juste de l’amour. Tout l’amour que tu mérites et que j’ai en réserve pour toi »

                Il caressa doucement ma joue. Enfin, je retrouvais son contact qui m’avais tant manqué. J’avais besoin de lui, besoin de sa présence. J’étais peut-être bête, mais, je ne voulais pas lutter contre mes sentiments. Il me hissa contre lui et me sera dans les bras, doucement, comme si j’étais devenu la plus fragile des femmes. Je me colla à lui et laissa aller mes dernières larmes en sentant son odeur. Il se recula de mois quelques instant après et s’approcha de moi pour m’embrasser. Je le laissa faire avec un plaisir si grand que mon cœur s’emballa.

« Billy : Tiens, je crois que c’est à toi »

Dit-il en me redonnant ma bague. Il hésita avant d’attraper ma main et attendis mon accord pour la remettre à sa place.

« Billy : Elle est bien mieux à cette place-là »

« Joy : Oui… Est-ce qu’on peut rester uniquement tous les deux ce soir ? J’ai besoin de temps pour bien réaliser tout ça et on a besoin de se retrouver »

                Il acquiesça et nous partîmes loin, loin de tout le monde pour se retrouver le temps d’un week end.

Le déménagement X Billy Hargrove Où les histoires vivent. Découvrez maintenant