Recueil d'OS d'animés

🍋Feitan X Reader (HxH)🍋

NDA : J'avais tellement envie de réécrire un chapitre un peu sombre depuis mon Mikey X Reader ! Au moins, avec notre petit (sans mauvais jeu de mots, je le jure ! 😅😂) tortionnaire préféré, je me suis dit qu'il y aurait de quoi faire ! Bonne lecture ! 😊

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Elle se tenait devant moi. Encore. Cette petite fille aux cheveux (c/c), tremblante dans le froid et qui tentait de se blottir contre la vieille toile élimée qui lui servait de couverture sous la neige épaisse qui tombait sans discontinuer. Nous étions en plein mois de Janvier et un vent glacial, impitoyable, fouettait sans faiblir les joues rouges de cette enfant, assise sur le bitume froid et couvert de neige dans cette petite rue de la grande ville de York Shin City. Devant elle, les badauds passaient sans même lui adresser un regard. Elle regarda passer, avec envie, une petite famille qui souriait. L'homme, grand et blond, regardait avec tendresse une petite fille rousse qu'il tenait entre ses bras et qui serrait fort contre sa poitrine une petite poupée brune. La petite portait un petit bonnet en laine rose et un joli duffle-coat pourpre, blottissant sa petite tête dans le cou de son père. Juste à côté d'eux, une femme dont le visage laissait paraître un grand sourire, portait un long manteau noir et une écharpe chaude. Son manteau, ouvert, laissait voir le ventre rond des femmes enceintes qui approchent à grand pas du jour de leur accouchement. La petite fille resserra contre elle sa vieille couverture sale. Cela faisait des années que ses parents étaient morts. Elle n'avait pas connu son père, qui était mort quelques jours avant sa naissance dans un accident de voiture et sa mère, que le chagrin avait dévasté, avait fini par succomber à une overdose alors qu'elle n'avait que cinq ans. Trainée d'orphelinat en orphelinat, la petite (c/c) avait fini par vouer au Monde une haine farouche. Ces maisons pour enfants marginalisés tenaient plus de l'enfer que d'autre chose. Elle se souvenait des corvées interminables et de la méchanceté des autres enfants qui étaient plus âgés, ou plus intelligents, ou plus beaux. Elle avait fini par fuir le dernier foyer où on l'avait placée. Elle savait pertinemment que pour ce genre d'endroit, un enfant de plus ou de moins ne faisait pas vraiment de différence, que sa fuite, même, avait dû arranger les éducateurs. Une bouche en moins à nourrir, un gosse de moins à gérer, c'était sans doute tout bénef pour eux. Alors un soir, elle était partie avec, pour seuls bagages, la couverture rapiécée de son lit et le repas du soir qu'elle avait caché dans l'une de ses poches (c'est à dire, un quignon de pain rassis et un morceau de fromage sec en partie moisi d'un côté), au cas où la faim l'aurait prise au cours de sa fuite. Elle avait rejoint la grande ville de York Shin City, là où elle était née, là où elle avait vécu avec sa mère jusqu'à ce que son addiction ne l'emporte. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait espéré en rejoignant cette ville mais à présent, elle vivait dans une pauvreté encore plus grande qu'à l'époque de l'orphelinat et ne mangeait qu'une fois par jour, des restes qu'elle trouvait dans les poubelles des restaurants de la ville. Elle regarda une dernière fois, d'un œil mort, la petite rousse qui serrait sa poupée contre elle dans les bras de son père. Un instant, elle ferma les yeux, épuisée. Elle voulait dormir.

-Faites que cette fois-ci je ne me réveille pas... Pitié...Chuchota-t-elle en laissant sa tête tomber sur le côté.

-Tu es bien jeune pour souhaiter ta propre mort. Lui répondit une voix grave, très proche d'elle.

Elle rouvrit les yeux et vit un vieil homme accroupi à sa hauteur. Il avait le visage très rouge et une épaisse barbe blanchissante. Son air bourru impressionna la petite qui recula légèrement. L'homme tendit la main dans sa direction et dit simplement :

-Je m'appelle Bernie et j'ai un marché à te proposer.

La scène changea alors brusquement mais j'y étais habituée. La petite se trouvait maintenant avec un couteau ensanglanté dans la main. A ses pieds, le vieil homme gisait dans une mare de son propre sang qui s'étalait sur l'herbe fraîche de cette forêt en périphérie de York Shin. Il la fixait de ses yeux bleus grands ouverts dans une expression douloureuse qui semblait demander "Pourquoi ?". La petite adressa au cadavre de celui qui avait été son mentor pendant ces trois années un regard dédaigneux avant de dire avec un grand sourire qui découvrait ses dents blanches dans la nuit :