🍋Kuroro X Reader (HxH)🍋

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NDA : J'avoue que je suis pas une très grande fan de Kuroro (mon côté Kurapika kinnie oblige 😅) mais j'ai eu de l'inspiration alors je me suis dit : "Pourquoi pas ?"🤔. D'autant plus que l'inspiration commence à se faire de plus en plus rare chez moi...😅

Petite précision cela dit : l'histoire se passe AVANT l'arc de York Shin City dans le manga et l'animé 😊
Bonne lecture ^^

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La lumière lunaire qui filtrait à travers la fenêtre brisée donnait à la pièce des allures de vieux château hanté. Le reste d'une méridienne à trois pied en partie couvert par un drap projetait une ombre inquiétante sur le mur qui faisait face à un bureau brisé en deux en son centre. Assis sur le vieux lit qui avait perdu plusieurs lattes, je contemplais avec attention chaque recoin de cette grande pièce qui avait autrefois été luxueuse. La tapisserie aux motifs complexes était à moitié décollée et une araignée commençait scrupuleusement le tissage de sa toile. La pièce avait indubitablement été belle par le passé mais les meubles poussiéreux et brisés qui la remplissait maintenant montraient que cette époque de faste n'était rien de plus qu'un lointain souvenir. Cette impression de vivre dans un dépotoir, entouré des vestiges de la vie d'un autre, me remplissait d'une certaine nostalgie infantile. En soupirant, je refermai mon livre et me replongeais dans les souvenirs. Je me voyais de nouveau courrant entre les carcasses de véhicules, les réfrigérateurs hors de service et les déchets de la vie quotidienne. Je me reppelai des jeux et jouets brisés, sales, qui faisaient un drôle de bruit lorsqu'on les utilisait, des ballons à moitié dégonflés et de l'odeur pestilentielle des ordures qui se decomposaient sous le soleil. Je me remémorais avec précision les formes des tas de déchets en fermant les yeux, les odeurs déplaisantes qui flottaient dans l'atmosphère de la ville-poubelle et le son des cliquetis sous mes pas, du bruit sourd des carcasses que l'on écrasait ou démambrait pour en récupérer ce qui pourrait être utile et des rires de mes amis

Kuroro !

Sa voix avait surgit subitement dans mon esprit, me poussant à rouvrir les yeux. J'essayais d'ignorer le pincement qui serrait mon coeur alors que je me souvenais de la petite tête (c/c) qui me suivait partout à cette époque. Je voulus reprendre ma lecture, tentant d'effacer des souvenirs devenus trop douloureux, mais le son de sa voix aiguë et pleine d'énergie me torturait la mémoire. Je me remémorais avec un subtil mélange de tendresse et de souffrance nos jeux dans ce dépotoir à ciel ouvert, nos discussions le soir lorsque nous regardions les étoiles, de notre enfance ensemble, puis de notre adolescence commune. Nous grandissions côte à côte à l'Étoile filante, ceuillant chaque jour que nous passions ensemble comme un cadeau. Je me souvenais aussi de sa complicité avec les membres fondateurs de l'Araignée et de tous nos moments tous ensemble.

-Dire qu'elle aurait dû en faire partie elle aussi... Soufflai-je avec amertume.

Les souvenirs se bousculaient dans mon esprit jusqu'à ce dernier jour où je l'avais ramené sur mon dos alors qu'elle respirait avec difficulté et que la toux la faisait se contorsionner contre moi. Je ressentais encore toute l'inquiétude qui m'avait étreint à ce moment-là, la peur de la perdre enserrant mon cœur. (T/p) avait toujours eu une santé fragile et son asthme n'avait fait qu'empirer au fil des années. Ce soir là, lorsque je franchis la porte du petit baraquement de bric et de broc où résidait le seul habitant de l'Étoile filante ayant quelques connaissances médicales, le verdict de ce dernier avait été sans appel : elle ne passerait pas la nuit. Une vague de désespoir me submergea, comme ce soir là. En quelques minutes, j'avais réuni Feitan, Uvôguine, Nobunaga, Franklin, Pakunoda et Machi et nous avions quitté la ville, avançant notre départ et laissant derrière nous celle qui aurait dû être mon bras droit au sein de la Brigade Fantôme. Il m'arrivait parfois de regretter ce départ lâche, de ne pas avoir été là aux derniers instants de la fille dont j'étais finalement tombé amoureux, mais je savais que je n'aurais pas supporté de la voir sur son lit de mort. Aucun de mes amis n'aurait pu le supporter. J'avais fui la douleur et l'avait abandonnée mais je savais que si j'étais resté j'aurais nourri, jusqu'à la dernière minute de cette nuit maudite, l'espoir de la voir se lever du matelas déchiré où je l'avais quitté avant de partir de la ville. Je laissais échapper un énième soupir alors que trois petits coups étaient frappés à la porte miteuse de la chambre où je m'étais installé.

Recueil d'OS d'animésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant