🍋William X Reader (Moriarty the Patriot)🍋

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NDA : Ahhh... Moriarty the Patriot... Clairement l'un de mes animés préférés mais aucune de mes amies ne veut le voir pour en parler avec moi ! Je me sens seule...😭🥲

Et qui de mieux pour faire un OS que le merveilleux William James Moriarty ? (J'adore ce type)

J'espère que vous aimerez ce chapitre ! ^^

***

-La matière de celui-ci semble parfaitement convenir. Commenta ma mère en effleurant de la pulpe de ses doigts gantés une étoffe émeraude.

-Vous avez d'excellent goûts Lady (T/n). Dit la modiste en hochant vivement la tête. La demoiselle sera magnifique dans cette couleur.

Je détournais les yeux, croisant le regard complice de Catherine, ma femme de chambre et meilleure amie. Ma mère ignorait tout de notre amitié. Elle ne l'aurait pas jugé "convenable". Pire encore, elle n'avait pas non plus eu connaissance de notre conversation de la veille alors que Catherine retirait une à une les épingles d'un chignon élaboré qui meurtrissaient mon crâne. Cette conversation était d'ailleurs bien moins "convenable" que le fait de considérer sa domestique comme un membre de sa propre famille. Je me remémorais alors le regard de la jeune femme aux cheveux de jais qui croisait le mien à travers le miroir de ma coiffeuse, une brosse à cheveux à la main, tandis qu'elle me demandait :

-Alors, comment est-il ?

-Honnêtement ? Presque fossilisé maintenant. Mère m'a fait jouer du clavecin pour lui mais il est tellement sourd que je pense qu'il n'en a pas entendu une seule note. Avais-je répondu en soupirant.

Catherine avait ri en commençant à passer la brosse au travers de mes mèches. A présent, nous étions entrées aux côtés de ma mère dans la petite boutique d'une des meilleures modistes de Londres. Mère déambulait dans le commerce avec l'aisance d'une femme qui avait toujours arpenté ce genre de boutique où le moindre morceau de tissus valait plus qu'une centaine de salaires d'ouvrier et avec la ferme attention de constituer mon trousseau de mariage. Je ne participais pas à ces futilités. Bien que ma mère tentait de donner l'impression d'une femme de la meilleure condition, il n'en était rien. Bien que mariée jeune à un aristocrate de la vieille noblesse, mon père, l'intégralité de sa dot avait été dépensée en jeux d'argents pourtant illégaux. Notre maison était complétement ruinée et le titre de "Comtesse" qui précédait le nom de ma mère n'était plus que symbolique. Mon père, que ma mère n'avait jamais aimé, était mort sans héritier mâle un mois plus tôt de la syphilis et avait légué ses propriétés et son titre à un neveu parti faire fortune dans les colonies. Dès lors, mon mariage était devenue l'obsession de ma mère qui m'avait trainée de bals mondains en tea parties organisés par de vieilles veuves notables, laissant entendre à tous par des phrases détournées que la seule condition pour gagner ma main était le patrimoine financier. Ma mère avait besoin d'argent et la vente de sa fille unique lui en offrirait rapidement. C'était ainsi qu'elle avait attiré l'attention d'un Lord écossais dont le titre était inférieur au notre mais qui avait l'avantage d'être paticulièrement riche. Lord McCroft, agé de 58 ans, venait de perdre sa troisième épouse, morte en couche à l'âge de 29 ans en mettant au monde une petite fille qui n'avait vécu que deux jours. Le vieil homme aux cheveux blancs cherchait alors à tout prix un substitut à l'épouse qu'il venait de perdre : une jeune femme de haut rang qui lui offrirait enfin le fils qu'il cherchait désespéremment à avoir pour la perénnité de son nom. C'était tout naturellement que ses intérêts, complémentaires à ceux de mère, l'avaient conduit à demander ma main. C'était d'ailleurs en vue de ce mariage qui m'écoeurait que je regardais d'un oeil distrait mon reflet dans le miroir devant lequel Mère venait de me placer pour que la modiste, armée d'un mètre ruban, prenne mes mensurations.

Recueil d'OS d'animésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant