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Des voix. Encore des voix. Je n'ai de cesse de les entendre depuis ... En fait, j'en sais rien. Depuis longtemps, on va dire. J'ai bien essayé de reprendre conscience mais c'est trop difficile ... Cela m'apprendra à négliger ainsi mon propre corps ...! Enfin, je dois dire que j'ignore complètement où j'ai atterris. Même si j'ai de nombreuses fois surpris des conversations, je ne reconnais aucune de ces fameuses voix. Tout ce que j'ai réussis à comprendre, c'est que ces personnes semblent se soucier de moi et qu'elles attendent impatiemment que je me réveille. Si seulement je pouvais ouvrir les yeux, là tout de suite ... Ce serait vraiment bien. Mais ça ne semble pas être le moment. Je me rendormis. 

J'ignore toujours combien de temps avait passé

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J'ignore toujours combien de temps avait passé. Les mêmes voix que d'habitude m'ont tirée de mon sommeil. Mais aujourd'hui, quelque chose est différent. Je sens que je peux ouvrir les yeux enfin. C'est ce que je fis avec un peu de difficulté. Le paysage qui m'accueillit fut, comme je m'y attendais, totalement inconnu. Une chambre plutôt petite mais assez confortable. Et une personne à mon chevet. Je l'observai minutieusement du regard jusqu'à ce qu'elle remarque mon réveil. C'était une femme dans la fin trentaine, mais toujours rayonnante. Son regard s'attarda sur moi, ses yeux pétillaient de joie et de malice. Elle se leva d'un bond et me serra fort dans ses bras. J'écarquillai les yeux de surprise et je dois le dire ... De peur. Mais qu'est-ce qui lui prend ...?! J'aurais bien voulu me débattre ou protester mais je n'avais plus aucune force alors je suffoquai un tantinet entre ses bras. Puis, d'une voix toute guillerette, elle claironna dans un accent espagnol prononcé :

- Enfin tu te réveilles, mi pequeña !

Quand je commençai à croire que j'allais mourir à cause d'un câlin un peu trop chaleureux, quelqu'un entra en trombe dans la pièce sans doute alerté par le cri jovial de cette femme. Je poussai un long soupire de soulagement quand elle me relâcha. Je respirai de nouveau. Je m'éloignai un peu d'eux par précaution et regardai attentivement celui ou celle qui venait de faire une entrée fracassante, me tirant d'affaire au passage. Un homme, la petite quarantaine, le teint hâlé, l'air légèrement mécontent mais amusé m'apparut alors. 

- Cariña, tu ne vois pas que tu fais peur à notre invitée ? , la morigéna-t-il de ce même accent espagnol.

- Mais il faut réconforter cette enfant... , dit-elle, boudeuse. Je ne lui fais pas peur, n'est-ce pas mi pequeña ? , demanda-t-elle, enjouée.

Pour seule réponse de ma part, elle eut le plaisir de constater que je m'étais un peu éloigné. Je les fixai toujours attendant de voir qui ils étaient et ce qu'ils me voulaient. Son engouement retomba aussi sec et elle se retourna vers son supposé compagnon, penaude. Celui-ci lui sourit puis se tourna vers moi. 

- Bonjour, mi pequeña. Alors je me doute que tu dois avoir beaucoup de questions à nous poser à commencer par qui nous sommes et où tu es. Donc je me présente, je suis Biel et voici ma femme, Alba. Actuellement, nous somme dans un vieux bâtiment abandonné qu'on a ... Disons, réaménagé aux goûts du jour. , m'expliqua-t-il.

Sᴘɪʀɪᴛ ﹕ ʟᴇ ᴄɪɴϙᴜɪᴇ̀ᴍᴇ ᴇ́ʟᴇ́ᴍᴇɴᴛOù les histoires vivent. Découvrez maintenant