ᙅᕼᗩᑭITᖇᙓ 4 : IᑎᗪIᖴᖴᙓ́ᖇᙓᑎᙅᙓ

20 0 0
                                    

Tout le monde affichait une expression méconnaissable. La plupart était confus, se demandant de quoi nous parlions exactement. D'autres, semblaient avoir compris sommairement de quoi il en retournait. Puis, il y a ceux qui savent pertinemment de quoi il est question. Ceux-ci me regardent, les yeux écarquillés, dans l'expectative. Ils veulent comprendre si ce que je dis a un sens et si je peux arranger les choses ... De mon côté, je fixai Abel et observai la moindre de ses réactions. Pour l'instant, il était en état de choc. Mais je savais que cela n'allait pas tarder à changer. Mon frère n'est pas une lopette, après tout ... Effectivement, il arrêta de trembler et reprit contenance. Il me fixa à son tour, l'air de dire "si c'est une plaisanterie, ce n'est pas drôle" mais aussi comme "merci"... Un mélange certes paradoxale mais intéressant à voir. Abel avait un air sérieux placardé sur son visage. Il ressemblait plus actuellement à un chef rebelle qu'à un grand frère. Il entama la conversation sur un ton dur, montrant l'importance qu'il attachait au sujet abordé :

- Orianna, j'espère que tu comprend que ce dont tu parles à une grande importance, ne serait-ce que pour moi. Cela concerne des millions d'enfants. S'il y a moyen de les aider... Alors il faut qu'on le sache.

Je restai de marbre. Je fermai les yeux et répondit du tac au tac :

- Quand ai-je dit que je connaissais un moyen des les sauver ? J'ai juste voulut éclaircir le malentendu sur la mort de ton ceanga. Rien de plus. Ces enfants dont tu parles sont pour la plupart condamnés. Rare sont ceux qui, à leur âge, peuvent avoir un ceanga assez fort. , je rouvris les yeux. Tu as réussit à trouver certains d'entre eux qui ont eu la chance de survivre et de tomber sur les expériences les moins efficaces. Sinon, ils seraient peut-être vivants mais ils n'auraient aucun pouvoir. 

Il se redressa à mes paroles et les personnes concernées me jetèrent des œillades peu chaleureuses. Mais je m'en foutais. Ce n'est pas mon problème ... 

- Tu dis donc qu'il n'y a rien à faire ? Qu'on ne peut pas intervenir ? Que tout ce qu'on peut faire, c'est prier pour que leur spirit soit assez fort et supporte le choc ? Prier pour qu'il fasse ce que tu as dit, se séparer d'une partie d'eux-mêmes afin de sauver leur hôte ? N'y a-t-il vraiment rien que nous puissions faire pour éviter ça ? , questionna-t-il, le visage froid.

J'opinai du chef.

- Exact. Tu ferais mieux d'abandonner ces enfants. C'est une cause perdue.

Mes mots le firent sursauter. Son regard ébranlé se posa sur moi :

- Orianna ... Cela ne te fait rien ? Le sort de ces enfants ... , implora-t-il d'une voix claire.

Je clignai des yeux. Une ombre passa dans mon regard. Je la chassai.

- Je ne comprends pas ta question. , affirmai-je.

Ma réponse indifférente sembla l'achever. Son visage se décomposa et ses lèvres tremblèrent. Tous me regardaient comme si j'étais ... Un monstre

- C'est faux. Tu comprends très bien. , commença-t-il. Mais tu refuses de répondre. Que t'est-il arrivé ? Ma sœur ne serait pas aussi froide au sujet du sort de ces enfants ... , prononça-t-il d'une voix chevrotante.

Il me suppliait du regard. Je le regardai droit dans les yeux. 

- Tu sais très bien ce qui m'est arrivé. Ne fait pas semblant. , je fis une pause. Désolé de te décevoir. , finis-je.

Son dos s'affaissa.

- C'est de ma faute. Si tu es comme ça, c'est entièrement de ma faute... , murmura-t-il.

Sᴘɪʀɪᴛ ﹕ ʟᴇ ᴄɪɴϙᴜɪᴇ̀ᴍᴇ ᴇ́ʟᴇ́ᴍᴇɴᴛOù les histoires vivent. Découvrez maintenant