Nous étions revenus au QG dans la fin de matinée. Je me réveillai au moment où le véhicule s'arrêtait soudainement. J'entendis les autres sortir rapidement de l'habitacle. La portière resta ouverte. Je pouvais le dire car je sentais le courant d'air frais qui me fit frissonner. Entre mes crispations intempestives et quelques gémissement de douleurs incontrôlés, je sentis vaguement quelqu'un me porter précipitamment à l'intérieur. Le moindre mouvement me donnait l'impression d'avoir le corps réduit à l'état de bouillie. Arrivés dans ce que je pense être ma chambre, on voulut me déposer sur le lit mais au contact de la surface plane, je m'arcboutai à la personne à cause de la douleur brûlante. Elle dût détendre mes doigts un à un et me détacher lentement de ses bras afin de pouvoir me poser délicatement. Je percevais la présence des autres à quelques mètres de moi. Certains d'entre eux devait prendre soin de notre "paquet"... Cette pensée fut la seule car aussitôt, mon crâne sembla se fendre et répandre son contenu sur le sol. Je peinai à ouvrir les yeux. Mon corps grelotait de froid mais j'avais la sensation que mes organes se liquéfiaient. Je me mordais les lèvres pour m'empêcher de hurler. On essaya de me border mais j'esquissai un geste de refus.
Je me redressai lentement malgré la torture. Mes oreilles bourdonnaient et je voyais flou. Je posai mes pieds sur le sol froid. Je serai la mâchoire sous le supplice. Cependant, je me levai tout de même. La brûlure s'accentua, j'initiai un premier pas et une épine parut me transpercer de part en part. Je mordis ma langue jusqu'au sang. Mes os craquaient, mes muscles se tordaient, mes organes s'entredéchiraient. Je gémissais. Je continuai d'avancer pas après pas. Mais je crus défaillir quand je sentis des contractions autour de mon cœur. Ma poitrine sembla se briser puis se déchirer. Mon corps tangua, on tenta de me rattraper mais je dissuadai cette personne d'un regard. Je repris l'équilibre et posai ma main sur la poignet de la porte de la salle de bain. Je l'ouvrit. J'avançai vers le lavabo. Et je vomis du sang. Du sang. Encore du sang. Je savais que les autres ignoraient quoi faire. Mais je ne supportais pas qu'ils soient là, à me voir ainsi. Cette souffrance est un véritable enfer ... Mais je m'en fous. Ce n'est rien ... Quand j'eus fini, je me retournai vers eux et baragouinai quelques paroles inintelligibles :
- ... 3 jours ... Dans 3 ... Jours, je ... Mieux ... Juste, pas ... Besoin ... De p... Besoin de personnes ...
La voix d'Abel tenta de me contredire prestement :
- Non ! Tu as vu ton état ? Il est hors de question que je te laisse comme ça ! Tu ... , argumenta-t-il avec un ton désespéré.
- ... Dehors. , insistai-je.
Je ne flanchai pas et me tins droite. Mon regard ne scia pas. Je pressentais leur état d'esprit complètement démuni. Il ravala ses paroles et Pénélope l'emmena avec l'aide de Lyra. Les autres les suivirent mais leurs yeux déterminés me disaient que j'avais gagné cette bataille mais pas la guerre. Mon petit doigt me dit que je vais me faire engueuler quand je serai rétablie ... La porte fermée, je m'écroulai. Je rampai vers le lit et réussit à m'y hisser. Je remontai la couverture et me laissai enfin aller aux méandres du repos.
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Sᴘɪʀɪᴛ ﹕ ʟᴇ ᴄɪɴϙᴜɪᴇ̀ᴍᴇ ᴇ́ʟᴇ́ᴍᴇɴᴛ
Fantasy《 Sριrιτυεllεmεητ lιέs 》 Il γ α lσηgτεmρs, εη 2018, τσυs lεs ρσυνσιrs έταιεητ αccερτέs. Sαυf υη : lε cιηςυιὲmε έlέmεητ. Lεs ρεrsσηηεs lε ρσssέδαητ έταιεητ crαιητεs ραr lε gσυνεrηεmεητ εη ρlαcε. Jυsςυ'ὰ τεl ρσιητ ςυ'ιl crέα l' O.S.Σ.S. : l'...