Les mois passèrent. Nous étions en juillet 2071. Pendant ce temps, j'ai continué l'entraînement infernal avec les balles. Ce n'est que récemment que j'ai pu parfaitement éviter ces dernières et passer à l'étape suivante. C'est-à-dire augmenter leur vitesse de lancement jusqu'à ce que je sois à nouveau bloquée. Me voilà donc bien embêtée face à des balles qui arrivent sur moi à plus de 30 km/h. Je faisais de mon mieux mais, comme au début, je sortais de la salle entièrement marquée de la tête au pied. Je soupirai. J'ai encore un long chemin à faire ... Mis à part ça, je me battais avec le Maître au couteau et autres armes blanches ainsi qu' au corps à corps tous les jours depuis le début de l'année. Au départ, j'étais envoyé au tapis sans même rien comprendre à ce qui m'arrivait. Désormais, l'entraînement avec les balles portant peu à peu ses fruits, je pouvais esquiver et appliquer de mieux en mieux les mouvements défensifs qu'il m'enseignaient.
Ainsi, mes matinées étaient réservées aux cours que me dispensaient Olga et Galaad sur les langues, la culture et le monde en général. Puis mes après-midi de torture avec le Maître, rythmées par le bruits des balles, les lames aiguisées qui s'entrechoquent et mon visage qui tombait inévitablement et misérablement sur le tatamis. Génial, n'est-ce pas ? En ce moment, je méditais. Depuis l'incident de l'autre fois, le fameux signe, j'ai commencé à faire des séances sur la maîtrise de soi. Les deux premières, Maître Azazel était avec moi, histoire de s'assurer que je restais bien concentrée. Ensuite, il m'a laissé seule avec moi-même. J'ai alors profité de ce temps pour explorer et découvrir mon don. J'ai expérimenté et aussi beaucoup discuté avec Ceò. Et j'ai remarqué quelque chose. Quelque chose que je n'arrive pas à m'expliquer. Quelque chose que seul moi semble ressentir, les autres ne comprenant pas ce que je cherche à dire. Quelque chose qui me semble naturel mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. C'est comme si, quand j'activais mon don, il se passait ce fameux quelque chose. Je suis si proche de savoir ce que c'est et pourtant si loin. Vraiment, je sens que Ceò utilise ou fait un truc et que pouf, mon don s'active et le phénomène voulu se produit. Bref. Cette incompréhension me rend folle.
La journée passa en un éclair et je n'arrivais toujours pas à mettre le moindre mot sur le ressentis que j'avais. Je sortis de la salle d'entraînement, dépitée et complètement lessivée. Je regagnai ma chambre pour me désaltérer avant de rejoindre les autres qui attendaient en bas. Nous préparâmes le dîner ensemble puis passâmes un bon moment autour de la table. Finalement, chacun alla se coucher vers 23h. Je m'endormis, confortablement installée entre mes draps.
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Je papillonnai des paupières. Le ciel d'un bleu franc s'offrit à ma vue. Partout autour de moi, des herbes hautes, toutes d'un bel émeraude. Un champ de fleurs s'étendait à perte de vue. De loin, on aurait cru un océan de pourpre, de carmin, d'or, d'azur, de corail, de rose et de blanc. J'avais face à moi un océan de fleurs. Des arbres feuillus mais familiers semblaient tracer un chemin au travers de la clairière où j'étais étendue. Ce paysage m'était vraiment familier. Néanmoins, mon instinct me poussait vers ce gigantesque champ de fleurs. Je me dirigeai vers lui lentement et m'engouffrai dans cette immensité parfumée. On aurait dit que les fleurs s'écartaient pour me laisser passer, tellement que me frayer un passage fut facile. Je tendis les deux bras et laissai la pulpe de mes doigts parcourir la douceur des pétales. L'odeur enivrante de toutes ces fleurs assaillaient mon nez. Je respirai doucement ce mélange entêtant. J'avais l'impression d'être dans un jardin d'Eden. Toutes les plantes du monde paraissaient être réunies en ce lieu. Je continuai d'avancer, cherchant du regard ce qui m'attirait là.
Et je la vis. Cette femme de mon rêve. Aussi divine que dans mon souvenir. Comme la première fois, je me sentais bien auprès d'elle. Apaisée. En sécurité. Ses beaux yeux célestes me regardaient avec tendresse. Elle m'invita d'un geste à m'asseoir devant elle. Nous étions au centre du champ de fleurs, une table en bois massif aux motifs finement travaillés trônait là. Deux chaises l'une à côté de l'autre se trouvaient près d'elle. Je m'assis donc et attendis qu'elle commence à parler. Cela ne tarda pas :
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Sᴘɪʀɪᴛ ﹕ ʟᴇ ᴄɪɴϙᴜɪᴇ̀ᴍᴇ ᴇ́ʟᴇ́ᴍᴇɴᴛ
Fantasy《 Sριrιτυεllεmεητ lιέs 》 Il γ α lσηgτεmρs, εη 2018, τσυs lεs ρσυνσιrs έταιεητ αccερτέs. Sαυf υη : lε cιηςυιὲmε έlέmεητ. Lεs ρεrsσηηεs lε ρσssέδαητ έταιεητ crαιητεs ραr lε gσυνεrηεmεητ εη ρlαcε. Jυsςυ'ὰ τεl ρσιητ ςυ'ιl crέα l' O.S.Σ.S. : l'...