ᙅᕼᗩᑭITᖇᙓ 3 : ᗪISᙅᙀSSIOᑎS

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J'étais figée. Interdite. Je le fixai du regard, attendant qu'il se passe je ne sais quoi. Tout un tas de questions se bousculaient dans ma tête à une telle vitesse que je ne savais plus quoi penser. Ou quoi faire. Je restai là, pantelante, l'air hagard. Ces interrogations me brûlaient les lèvres. Tu es vraiment là ? Je ne rêve pas ? Pourquoi est-ce que ça a prit si longtemps ? Que faisais tu ? Où étais tu toutes ces années ? Où sommes nous ? M'as tu cherchée ...? Et tant d'autres. Finalement,  j'initiai mon premier mouvement et m'approchai de lui lentement, pas à pas. Quand je fus à sa hauteur, je pris un moment pour l'observer plus attentivement puis je levai la main doucement ... Et lui mis une gifle retentissante. J'inspirai profondément et m'époumonai, pleine de ressentiment :

- Cette gifle, tu la mérite. Pendant 13 ans, aucune nouvelle ni le moindre signe de ta part ! J'ai cherché tout ce temps et de nombreuses fois, j'ai perdu espoir et c'est quand je retrouve ta trace à Paris que monsieur envoi gentiment quelqu'un me chercher ou plutôt, m'assommer ? Et cerise sur le gâteau, tout ce que tu trouve à dire c'est un misérable "bonjour Or'" ?! Est-ce que tu réalise à quel point  je me suis inquiétée ? Tu sais, je ne demandais pas la lune, juste un petit signe de ta part, ne serait-ce que pour savoir si tu allais bien ... Bien sûr, j'aurais aimé te voir mais je ne suis pas idiote et je me doute que cela aurait été difficile voire impossible. Mais tout de même ... J'avais espéré que tu me fasse venir à toi ou que tu prenne contacte, même de loin ! Juste ça ... Et tout aurait été parfait. 

J'inspirai à nouveau afin de retrouver mon calme. 

- Est-ce que m'envoyer un petit message pour me dire que tout allait bien de ton côté était trop compliqué à faire ? , demandai-je d'un ton plat.

- Orianna ... Je comprends ta colère mais je ne voulais pas te mettre en danger. Je voulais juste ... te protéger. , affirma-t-il.

À ces mots, je le regardai droit dans les yeux, pour voir s'il plaisantait mais je vis à mon grand dam qu'il était on ne peut plus sérieux. Une sombre colère s'empara de moi.

- Abel. Quand t'ai-je demandé de me protéger ? Hein, dis moi. Parce que perso, je ne m'en souviens pas. Et je vais t'en apprendre une bonne. Je n'ai jamais eu besoin, en aucun cas, de ta protection. Toutes ces années où tu n'étais pas là, j'ai dû apprendre à me débrouiller seule. D'autres que toi m'ont protégé un temps parce qu'eux, ils étaient là. Pas toi. Si tu voulais tant me protéger comme tu le dis si bien, alors tu n'avais qu'à être à mes côtés et là, tu aurais pu te vanter de m'avoir protégé. , parlai-je froidement.

En réponse, il faillit ouvrir la bouche mais se ravisa et se pinça les lèvres. Je lui lançai un dernier regard dur et meurtrier avant de me tourner vers la femme non loin de lui. Je me détendis un peu puis lui sourit légèrement :

- Tu dois être sa petite amie de l'époque, je présume ? Hum ... J'ignore toujours ton nom. , changeai-je de sujet.

Semblant ravie de mon initiative, elle me fit un grand sourire, tout heureuse de pouvoir me parler. 

- Je suis Pénélope ! Tu peux pas savoir à quel point j'avais hâte de te rencontrer ! Tout ce temps, la famille n'était pas complète mais maintenant que tu es là ... C'est enfin le cas ! Oh et n'en veut pas trop à cet idiot tu sais, il est juste ... un bon grand frère. Un grand frère vraiment idiot et maladroit mais bon quand même. , commença-t-elle, joyeuse et malicieuse. 

Je hochai la tête en réponse, approbatrice. On discuta de tout et de rien pendant un moment, enfin, elle discuta et moi je l'écoutai. Puis, elle se stoppa et s'exclama :

- Oh mais où avais-je la tête ? Il faut que je te présente aux autres !

 Elle me prit la main et me tira rapidement hors de la pièce, les autres à notre suite. Abel avait l'air déprimer mais je l'ignorai superbement. Nous arrivâmes de nouveau dans ce magnifique hall puis nous dirigeâmes vers la porte en bois massif. Derrière se trouvait, comme je m'y attendais, une grande salle à manger et plus loin un bar avec un plan de travail et tout l'attirail d'une cuisine digne de ce nom. Autour de la table, il y avait ce groupe de jeunes personnes de tout à l'heure. Nous nous assîmes ensemble là où il y avait des places libres puis Pénélope continua son monologue :

Sᴘɪʀɪᴛ ﹕ ʟᴇ ᴄɪɴϙᴜɪᴇ̀ᴍᴇ ᴇ́ʟᴇ́ᴍᴇɴᴛOù les histoires vivent. Découvrez maintenant