Chapitre 2Le lendemain, Harry se réveilla au son d'une chanson au combien mélodieuse : le clairon de l'armée.
° « Neville ! On t'avait dit de régler le réveil sur la harpe ! » se plaignit Dean Thomas alors que ses congénères jurèrent et grognèrent.
° « Je suis désolé ! » répliqua aussitôt le coupable dont la voix fut couverte sous quatre oreillers projetés à la figure et sous l'éclats des rires de leurs propriétaires. Mais ils avaient sous-estimés le petit-fils de la redoutable Augusta et s'en suivit une bataille de polochons particulièrement virulente dans le dortoir. Ron, avantagé par sa taille et en possession de deux oreillers (le sien et celui de Seamus, ce dernier étant à moitié assommé au milieu de la chambre), gagna par k.o face à Dean qui ne savait même plus mettre un pied devant l'autre.
Les cinq garçons, après avoir repris leurs esprits, se préparèrent pour aller prendre leur petit-déjeuner. A peine avaient-ils mis un orteil dans la grande salle que leur directrice de maison se rua vers eux en leur donnant leur horaire respectif. Et là, c'est le drame. Peeves passa et...
BAM
Neville s'évanouit.
° « Qu'est-ce qu'on a fait a Merlin pour mériter ça ?! » commenta Ron, aussi translucide qu'un fantôme, en regardant les horaires. Effectivement, ils commençaient le lundi par deux heures de pures extases avec ce cher Rogue et terminaient le vendredi de la même manière, histoire de commencer et de terminer en force.
Après avoir réanimé Neville, les Rouge et Or s'écroulèrent à leur table et mangèrent dans un silence que même Voldemort, là où il était maintenant, ne pouvait espérer égaler un jour. Hermione apparut et les houspilla pour aller en cours. Ils se levèrent tels des automates et traînèrent les pieds jusqu'à l'antre de la chauve-souris géante : les cachots.
Arrivés devant la porte, les deux maisons rivales par excellence se foudroyèrent du regard, la température des cachots, déjà en-dessous de la moyenne du château, dégringola des quelques degrés à un tel point que des malheureux premières années qui passaient par là s'étonnèrent de ne pas voir des flocons tomber. Mais ils n'avaient encore rien vu. A peine la sonnerie annonça le début du cours, qu'aussitôt la porte des cachots fut envoyée s'écraser contre le mur au grand dam de ses gonds. Et là, alors, le record était battu : pas de flocons mais c'était carrément un blizzard qui venait de s'abattre dans les environs. Les premières années, apeurés, détallèrent comme des lapins tandis que les 'grands' prirent place dans la classe. Rogue referma la porte dans un fracas qui n'intimait qu'un ordre « Taisez-vous ! » qui était totalement inutile compte tenu de ses élèves qui savaient la châtiment que la désobéissance provoquerait. L'homme en noir rejoignit son bureau dans un tourbillon de robes noires et fit volte-face à cette classe de crétins congénitaux qui la caractérisaient. Il lança un regard noir, meurtrier et circulaire à ses élèves avant de parler d'un voix à peine plus haute que le dernier murmure d'un mourant mais qui suffisait largement.
° « Je tiens à vous dire, avant de commencer mon cours, » dit-il d'un voix horriblement glaciale, « que si des cornichons dans votre genre sont encore dans ma classe, c'est uniquement dû au miracle que je qualifierais de... Dumbledorien. » Il fit une pause durant laquelle Longdubat ne put retenir un tremblement, preuve qu'il était (déjà) terrorisé. « Ainsi donc » susurra-t-il d'une voix mielleuse qui pourrait rivaliser sans peine avec celle d'Ombrage, il ne manquait plus que la toux et ça y était, « je vais devoir faire rentrer dans vos têtes déjà bien enflées, mais pas de savoir et d'intelligence cela va de soit, l'art des potions de dernière année à Poudlard. » Autre pause, où cette fois Neville eut un haut-le-cœur des plus surprenants surtout lorsqu'il vit les lèvres du maître se retrousser en un sourire sadique et sans pitié. « Je ne tolérerai aucune erreur, même infime, de votre part sous peine d'heures supplémentaires en ma compagnie » continua Rogue avec une pointe de menace dans sa voix. Il toisa ses élèves et s'attarda sur le banc des deux pires indécrottables calamités de la classe, alias Potter et Longdubat. Le professeur s'assit à son bureau et agita sa baguette pour faire apparaître la composition de la potion.
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La rentrée où tout a basculé
Romancec'est histoire n'est pas de moi mais de Darkfemur si on me dit de retirer je le ferai il y aura 19 Chapitre