Chapitre 4

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Chapitre 4 :

Tout les Gryffondors revinrent dans leur salle commune après la retenue éreintante de Rogue. Ils s'écroulèrent tous dans leurs lits excepté Harry. Il restait étendu et éveillé sur son matelas. Il regardait fixement le haut de son lit à baldaquin. Il repensait à sa retenue et commença tout doucement à se mordiller la lèvre inférieure.

Il revoyait Rogue les faire entrer dans les cachots glaciaux, les faire travailler, récurer la classe à quatre pattes alors qu'il les rabaissait froidement avec un sourire mauvais plaqué sur ses lèvres fines. Ils étaient tels des esclaves devant leur maître assis à son bureau. Le professeur les surveillait tout en corrigeant des copies qu'il éventrait de commentaires acerbes et de 'T' en rafale. Ses mains blanches, fines et longues tout en restant délicieusement masculines glissaient sur les parchemins des élèves honnis dans une caresse aérienne et subtile.

Malgré lui, Harry commença lentement mais sûrement à imaginer ces mains douées glisser non pas sur ces bouts de papiers mais sur son corps. Chaque mouvement imaginaire laissait une sensation de brûlure hautement affolante sur son corps, là où Harry imaginait que les doigts de Rogue se posaient et caressaient sa peau. Le feu du désir monta rapidement, embrasant tout son être, et Harry mordit franchement ses lèvres, ses mains serrèrent ses draps pour résister à la tentation de se donner du plaisir en caressant son membre tumescent qui l'appelait à commettre le péché de la chair.

Le jeune homme inspira et expira durant plusieurs longues minutes, se calmant progressivement ainsi que son érection. Il soupira. Il était frustré et effaré. Frustré de ne pas avoir de vie sexuelle et effaré de fantasmer sur son professeur afin d'en avoir une. Une bouffée de panique grimpa en lui agrémentée d'un tourbillon infernal de questions. C'est dans la nuit sombre qu'Harry Potter se rendit compte qu'il tombait petit à petit sous le charme de Severus Rogue. Une larme roula sur sa joue pâle avant qu'il ne sombre dans un sommeil agité.

Le professeur Rogue, sitôt la retenue achevée, se rua sous une douche glacée à la manière d'un hippogriffe en chaleur. Il n'avait même pas pris le temps de se déshabiller. Il s'assit dans la cabine de douche, la pluie artificielle et froide lui massant le crâne. Il ferma les yeux et revit Potter et ses amis lors de leur retenue. Potter à quatre pattes, Potter en train de se mouvoir au-dessus du sol dans un balancement alléchant d'avant en arrière, Potter se relevant à moitié et s'essuyant le front en sueur, avec ses joues rougies sous l'effort. Scène de rêve dans le royaume de la luxure et de l'interdit. Ne pouvant l'avoir pour lui, Rogue chercha à se distraire de ces visions et se vengea copieusement sur les copies des huitièmes (inutile de dire que Cho se ramassa complètement) années Serdaigles et Poufsouffles. Le mal était pourtant fait, ou plutôt le bien, au choix. L'envie taraudait le bas-ventre de l'homme taciturne exactement depuis le moment où l'odeur du morveux titilla ses narines avant même de voir son corps touché par la grâce divine.

Severus sortit de la douche, dégoulinant sur le carrelage immaculé de sa salle de bain. D'un geste de baguette, il fut séché. Il retira ses vêtements lentement et mis son pantalon de pyjama. Il s'empêcha de penser à Harry une dernière fois et se lança à plat ventre sur son lit. Il serra l'oreiller contre lui et ferma les yeux. Une larme coula de ses yeux et vint s'écraser sur l'oreiller. Severus s'abandonna volontiers à un sommeil réparateur.

Le lendemain, Harry se réveilla en sursaut sous le son des tambours et avec une érection matinale plus que conséquente. Des hurlements de protestation retentirent. Harry, surpris par le charivari, fut hors de son lit, empêtré dans ses draps, face contre terre. Situation très douloureuse dans son cas particulier. Il ravala un cri de douleur alors que les coussins, les bougies et les vêtements volèrent en vrac au-dessus de sa tête, le tout accompagné par des cris de guerre particulièrement sauvages. Il serra ses parties génitales et laissa quelques larmes de douleur prendre la fuite sur ses joues. Les quatre autres adolescents se bagarraient comme des ménagères lors d'un jour de solde. Neville remarqua cependant son ami à terre alors qu'ils ne l'avaient pas atteint une seule fois et quand il vit une cascade de perles liquides sur ses joues, il courut vers Harry.

La rentrée où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant