Chapitre 14

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Chapitre 14

Harry se réveilla dans le grand lit vide et froid. Il tâtonna péniblement à la recherche de Severus et accessoirement de ses lunettes sur sa table de nuit et lorsqu'il les mit sur son nez, son compagnon entra, un plateau chargé de nourriture dans ses bras.

Rogue sourit sans retenue au jeune homme, s'assit avec précautions dans le lit et posa le plateau sur leur lit, au-dessus de leurs jambes tendues. Il tourne en tête vers Harry et lui dépose un tendre baiser sur sa joue gauche. Le couple commença à manger paisiblement. Severus remarque qu'Harry avait l'air particulièrement calme et de bonne humeur. Il croise les doigts.

- « Dis-moi, Harry, savais-tu que Draco est mon filleul ? » demanda innocentement Rogue.

- « Je ne savais pas que de pareils handicapés pouvaient avoir un semblant d'attachement dans leur relation ! » répondit Harry avec hargne. « Oh mais je ne te vis pas, bien sûr ! » rattrapa vivement Harry en voyant le coup d'œil meurtrier et en coin de son cher et tendre. Ce dernier se racla la gorge.

- « At-il changé d'attitude envers toi ? » continua Rogue d'un ton neutre.

Harry le regarda de traverser mais consentit à répondre.

- « Et bien... Disons que maintenant, à chaque fois qu'il me voit, il ne fait plus aucun commentaire mais il rougit quelque chose et ses doigts s'agitent comme s'il voulait me lancer un sort Cuisant. A part ça, je n'ai rien remarqué comme changement ! » dit simplement Harry en attrapant un toast qu'il se mit à beurrer à l'aide d'un couteau. « Pourquoi ces questions, Severus ? » questionna suspicieusement Harry.

- « Il sait pour nous deux. J'ai du lui dire. » rétorqua l'homme.

Bruit de biscotte écrasée suivie d'un bruit métallique. Harry plante ses yeux émeraudes dans ceux d'un noir d'encre.

- « Tu pouvais mal de moi le dire ! » accusa le jeune homme en reprenant rageusement un autre toast et en faisant fi des miettes de pain grillées qui le recouvraient, ce qui n'échappa pas à un Severus affamé. « Comment at-il réagi, ton cher et adoré filleul ? » demande le Gryffondor avec une pointe d'ironie dans sa voix.

- « Plutôt bien : il voulait juste te tuer et te tortionnaire mais je l'ai dissuadé ! » répond Rogue d'une voix grave et sensuelle tout en faisant disparaître le plateau d'un claquement de doigts et se penchant vers le torse de son jeune amant pour grappiller de sa langue experte les malheureuses miettes de douleur. Bientôt, des gémissements résonnèrent sourdement dans les appartements du maître de potions.

Minerva McGonagall était clouée dans son lit, sidérée par les révélations implicites du directeur. Pourtant, elle ne pouvait rien faire. La femme avait réfléchi tout la nuit et un sourire se dessina malicieusement sur ses lèvres. Elle est venue de trouver un aspect positif à la situation : Severus serait désormais tiréaillé entre sa maison aimée et choyée et son Gryffondor qui l'est tout autant. La sévère directrice ricana : ça va être beau pendant les match de quidditch !

Pendant ce temps, dans la tour des Rouges et Or, une jeune et jolie rousse se pomponna puis se regarde sous tout les angles dans son miroir. Elle coupait un rictus, Ginny était satisfaite de son apparence. Elle est venue de quitter Terry Boot au profit de son premier coup de foudre : Harry Potter. Ce dernier était célibataire depuis qu'il avait rompu avec Cho et pour le moment, le champ était libre pour la cadette des Weasley. Du moins c'est ce qu'elle croyait.

Ginny rajusta ses vêtements et sort dans sa salle commune avec un air conquérant.

Draco Malfoy regardait d'un œil vitré Crabbe et Goyle se pavaner et essayait de draguer des jeunes Serptentardes. C'était dégoûtant, on aurait dit l'accouplement de murènes. Ils roulaient des biceps, jetaient des regards qu'ils pensaient séducteurs mais qui étaient justes pervers tout en parlant d'une voix adoucie qui leur offrait des airs de troll aimant les ballerines. Le pire, c'est que ça marchait ! Bon, même si ces jeunes filles étaient tout aussi éprouvées comme une autre espèce de poisson par le jeune Sang-Pur, il se demandait comment ces deux abrutis arrivaient à emballer certaines aveugles et sourdes. Au énième gloussement hystérique, il se leva et partit, exaspéré.

La rentrée où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant