La rentrée où tout a basculé

Chapitre 19

Chapitre 19

Le début du mois de mars arriva et avec cela, la grossesse d'Harry commença tranquillement son cinquième mois. Le jeune professeur avait été l'attention suprême du monde sorcier à cause du phénomène et de son ventre qui s'arrondissait de jour en jour comme une femme. Les élèves tout comme les professeurs le regardaient, lui et Severus, amusés et attendris par leur bonheur malgré les malédictions prononcées envers la terreur des cachots tandis que les médias essayaient de s'arracher l'affaire et les moindres informations mais peine perdue avec un Rogue et un Dumbledore plus que protecteurs et puissants que jamais.

Le jeune professeur grappillait de la nourriture par-ci, par-là, pris de fringales à toute heure et en tout lieux, très heureux que les nausées du premier trimestre de sa grossesse se soient évaporées laissant cependant des douleurs dans le bas de son dos et des coups de fatigue. Son compagnon ne manquait jamais de le masser, le cajoler, le câliner tout en parlant au bébé et en caressant le ventre rond d'Harry et en restant malgré tout fidèle à lui-même et à son fichu caractère.

Pomfresh les suivait médicalement, ravie de prendre en charge cette rareté, et s'occupait des examens qu'Harry devait passer. Elle lui faisait les échographies et toutes autres chicaneries pour s'assurer dans la bonne santé du fœtus qui se portait comme un charme. D'après la conception, le couple devait attendre le bébé dans le courant du mois de juillet. C'est aussi l'infirmière de Poudlard qui se rendrait dans la villa enfin de respecter la volonté du couple pour un accouchement au sein de leur maison sans parasites médiatiques, médicomageux ou ministériels.

Le couple se trouvait dans leurs appartements. Harry grignotait des biscuits en corrigeant des copies qui valaient le détour niveau inepties mais il ne pouvait espérer rivaliser avec celles de son mari qui récoltait les plus beaux vautrages des élèves et en masse de surcroît, ce qui entraînait souvent des séances de fous-rires chez les deux amants.

Harry s'étira sur son siège de bureau, bailla à s'en décrocher la mâchoire et partit dans la chambre pour mettre son pyjama. Une fois habillé, il se coucha sur son côté du lit et prit un livre sur les nouveaux sortilèges d'attaques. Il lisait paisiblement quand la porte de la chambre s'ouvrit à la volée. Harry releva la tête et remit en place ses lunettes sur son nez en éclatant de rire en voyant Severus, en tenue d'Adam, collé contre la porte et dansant sensuellement avec un sourire ironique, un regard à l'image de la lubricité et son corps se mouvant en suintant la luxure.

Severus dansait lentement, allumant ainsi une flamme de désir tant dans les yeux de son amant que dans l'entrejambe de ce dernier. L'homme se rapprocha du lit et y grimpa à quatre pattes avec un déhanchement félin. Il atteint sans difficultés la bouche de son âme-sœur et se mit à l'embrasser amoureusement.

Harry répondait sans retenue au baiser et entoura la nuque de son amant avec ses bras. Alors que Severus commençait doucement à le masser en tout suçotant les lèvres, le jeune homme cria.

L'homme se stoppa instantanément, se redressa subitement et regarda Harry avec des yeux interloqués alors que ce dernier souriait radieusement mais avec un air tout de même surpris.

- « Ça va Harry ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda directement Severus alors qu'Harry riait et pleurait tout simplement de joie.

- « Il a bougé ! Le bébé a bougé ! » débita rapidement Harry « Il m'a donné un petit coup de pied ! » précisa-t-il en passant ses mains sur ventre.

- « Vrai ? » questionna Severus émerveillé alors qu'il plaquait aussi ses mains sur le ventre rond de son époux en espérant percevoir un mouvement.

Les deux hommes s'immobilisèrent et attendirent de longues minutes. Ils allaient retirer leurs mains en se disant que ce serait pour une autre fois lorsque le fœtus bougea de nouveau et donna un léger coup pile à la place de la main gauche de Severus. Ce dernier eut le souffle coupé, reprit ce dernier bien que saccadé par la surprise et le ravissement incrédule qui l'habitaient. Il posa ensuite son oreille droite sur le ventre et écouta patiemment les bruits qui résonnaient en Harry comme une berceuse magnifiquement somptueuse. Harry regardait avec tendresse le professeur calme à l'extérieur mais euphorique à l'intérieur et ne put s'empêcher de jouer délicatement avec les mèches noires ébène qui lui chatouillaient agréablement son ventre arrondi.