Chapitre 5

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Tony 

Depuis ce qui s'est passé dans la salle de conférences, un jeu de séduction s'est installé entre nous et j'adore voir ses joues s'enflammer sous l'effet de mes paroles. J'évite un maximum de la toucher sachant pertinemment que je craquerais de nouveau si je le faisais. Cependant, elle ne se gêne en aucun cas pour le faire, ce qui provoque souvent le besoin d'ajuster mon pantalon devenu trop serrant par endroits. Cette petite garce en profite même pour m'allumer lors de rendez-vous importants en présence de clients, et m'a déjà fait perdre quelques belles occasions d'enrichir Stark Industries. Mais honnêtement je ne tiens rigueur qu'à moi-même pour ces pertes. Je devrais imposer des limites avec elle mais rien ni personne ne m'a jamais fait un effet comme celui qu'elle me fait. Je ne veux pas m'abstenir de ça.

Alors qu'elle vient m'annoncer qu'elle prend sa pause-déjeuner en avance, je passe à l'action.

- Ms. Johnson, avant de vous absenter j'ai un service à vous demander.

- Oui ?

- Pouvez-vous aller au service comptabilité et leur poser une question de ma part ?

- Je suppose que je n'ai pas le choix de toute manière. Que dois-je demander ?

- Demandez aux femmes, lesquelles d'entre-elles veulent s'allonger sur mon bureau. Je vous laisse choisir parmi celles qui répondront par l'affirmative.

Les traits de son visage changent radicalement. Elle se décompose progressivement à chacune des pensés qui lui traversent l'esprit. Je ne sais décrypter à quoi elle pense précisément mais rien que de voir ça, je suis amusé. C'est exactement la réaction que j'avais imaginée.

- Vous n'allez quand même pas..

- Vous pensez ? Je ne vais pas me gêner. J'ai besoin de relâcher la pression et je suis persuadé que certaines se feront un plaisir de venir. Quel meilleur moyen pour se relaxer que ça ?

- Ce n'est pas vraiment éthique de votre part.

- Dois-je vous rappeler que notre petit jeu ne l'est pas non plus ? À moins que vous ne désiriez vous y allonger vous-même, je vous laisse aller demander.

- Pourquoi ne pas y aller vous-même ?

- Car je vous le demande. Et qu'ainsi, c'est bien plus drôle Ms. Johnson.

Elle se retourne vers la porte et pendant un instant j'hésite, va-t-elle vraiment y aller ou envisage-t-elle de rester ? Je n'ai même pas songé à ce que je lui dirais si elle décidait finalement d'aller chercher quelqu'un. Je n'ai envie de personne d'autre qu'elle. Ses yeux passent ensuite de moi à la surface lisse du bureau. Elle envisagea sérieusement l'idée de s'y installer elle-même ? Bien. Lorsque ses yeux reviennent sur moi, je suis à la limite de céder et de lui ordonner de venir. Elle se mordille la lèvre tellement fort qu'une marque rouge se forme à l'emplacement de ses dents. Et je n'ai qu'une envie, sucer cette lèvre.

- Je ne pense pas vouloir vous amener quelqu'un ici. Je refuse.

- Dans ce cas, verrouillez la porte derrière vous.

Elle hésite de nouveau un instant mais finit par le faire et s'approche de moi, je reste assis dans mon siège. Je brûle d'envie de la toucher depuis des jours, aujourd'hui sera la seule exception que je m'accorderai. Et à en croire son choix, elle le désire tout autant que moi. Elle aurait pu sortir d'ici, m'envoyer me faire foutre mais elle est là, prête à faire ce que je lui dis.

- Mettez-vous sur le côté du bureau et penchez-vous. Face contre le bois.

J'adore voir quand elle m'obéit. La plupart de mes employés le font sans se poser de questions, confirmant l'autorité que j'ai sur eux. Ms. Johnson est une exception, elle cherche constamment l'affrontement. Cette femme est autant soumise qu'elle aime dominer. J'ai parfois énormément de mal à la cerner. Alors quand, dans les moments comme maintenant, elle ne tente rien et se contente de faire ce que je demande, j'en profite. Lorsqu'elle est en position, je me lève et viens me positionner derrière elle. Ma main glisse le long de sa cuisse dans un premier temps. « Écartez-moi ces jambes. », Après avoir murmuré cette simple demande contre son oreille, elle est parcourue de frissons et m'obéit. Je n'ai qu'une envie, la déshabiller complètement et l'allonger sur ce bureau; faire courir mes doigts sur sa peau, embrasser chaque grain de beauté, accorder toutes mon attention à ses seins parfaits. Mais je ne m'accorderai pas ce plaisir. J'agrippe ses fesses avant d'avancer la main vers son entrejambe. Son corps réagit automatique à mes caresses à cet endroit. Elle tressaille et prononce mon nom dans un souffle.

- Vous êtes trempée. Déjà prête à m'accueillir en vous alors que je ne vous ai encore rien fais. Je peux le sentir à travers le tissu. Vous avez beau dire ce que vous voulez, que vous me détestez et que je suis l'homme le plus insupportable que vous ne connaissez, votre corps ne me ment jamais. Vous me désirez.

- Je n'ai jamais dit que ce n'était pas le cas.

Je glisse la main sous la dentelle et caresse son clitoris avant d'enfoncer deux doigts en elle.

- J'aimerais tellement vous allonger et m'enfouir en vous..

- Alors faîtes-le.. Qu'attendez-vous ?

Mes doigts ne bougent pas, seul mon pouce continue ses caresses. Elle gémit de plaisir lorsque j'exerce une douce pression dessus. Ses mains se resserrent sur les bords du bureau. Chacune de ses respirations, chaque gémissement ou la façon qu'elle a de mordre soit sa lèvre soit l'intérieur de sa joue pour ne pas crier me donne envie de la déshabiller sur-le-champ. Au moment où elle s'empale sur mes doigts, je retire ma main. Je me penche de plus belle contre elle, collant mon bassin contre ses fesses et embrassant sa peau juste sous l'oreille avant de murmurer :

- Vous sentir ainsi m'attire terriblement mais je ne vous ferais rien d'autre.

- Tony.. Non..

- Monsieur. Dis-je en assénant une claque sur son cul. Ma décision reste la même, il ne se passera rien de plus.

J'embrasse sa joue avant de retourner m'asseoir dans mon siège, fier de moi. Je passe mes doigts sur mes lèvres et souris lorsque je la vois observer le moindre de mes gestes.

- Passez une bonne après-midi Ms. Johnson. Ne vous égarez pas trop dans vos pensées.

- Vous êtes sérieux ?

- Je n'ai jamais été plus sérieux qu'en ce moment.

Elle se redresse et réajuste sa tenue avant de me rejoindre. Elle se penche au-dessus de moi et place ses mains sur les accoudoirs de ma chaise. Je me retrouve bloqué avec la seule envie de m'enfouir de mon propre bureau lorsque son regard se pose sur la bosse de mon pantalon, provoquée par mon érection et qu'elle se mord la lèvre. Reste ferme. Continue dans la lignée de ton plan.

- Pourquoi arrêter ? Et ne me dites pas que c'est parce que vous ne le voulez plus car ce ne serait qu'un mensonge effronté.

- C'est évident que c'est ce que je veux il me semble. Mais considérez cela comme ma vengeance pour ce que vous m'avez fait.

Elle hausse les sourcils.

- Et qu'est-ce que je vous ai fait au juste ?

- Vous le savez très bien. Vous avez fait monter l'excitation en moi et m'avez laissé ainsi. Je fais de même avec vous aujourd'hui. Savoir que vous penserez à ce qui aurait pu se passer entre nous pendant une grande partie de la journée me suffit amplement. Et n'oubliez pas que si vous décidez de terminer ce que j'ai commencé, ni votre bureau ni les toilettes ne sont insonorisés. Filez.

- Vous n'êtes qu'un –

- Sale con, je sais. Bon appétit Ms. Johnson.

Après avoir eu droit à un doigt de sa part, elle part en claquant la porte. Ce n'est qu'une petite victoire à mes yeux, je n'en sors pas indemne. Je pensais pouvoir me contrôler, que ça ne m'affecterait pas.. Quel idiot j'ai été de penser cela. Je n'ai aucune idée de comment je vais réussir à calmer cette érection. 

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