Chapitre VI

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Naruto s'agita, se sentant bloqué par un poids sur son épaule. Il essaya de se retourner, mais en fut incapable, cloué sur sa place par... Par quoi d'ailleurs ? Émettant un grognement contrarié, il souleva ses paupières, devant cligner de nombreuses fois des yeux pour apercevoir son plafond, légèrement éclairé par le peu de lumière qui filtrait des volets, pourtant clos. Puis, avisant la présence endormie à ses côtés, il eut un grand sourire avant de se redresser tant bien que ma et oh putain, ce qu'il avait mal ! Une douleur sourde naissait dans le bas de son bassin, dans le creux de ses reins, et s'étendait jusqu'au haut de ses cuisses. C'était étonnant qu'il ai réussi à dormir, et surtout à dormir comme ça, comme un bébé, avec une telle peine, le noiraud avait dû sacrément l'épuiser, hier soir. Lorsqu'il aperçut son visage endormi, il lui pardonna aussitôt, conquis par cette vision idyllique : Sasuke était complètement en paix, détendu, la bouche entrouverte. Il semblait délivrer de tous ses maux, sûrement plongé dans quelques royaumes merveilleux qui lui étaient moins douloureux que la réalité. Peut-être que les seuls moments où il était heureux était quand il dormait ou baisait, honnêtement, c'était probablement. Alors qu'il pensait cela, son doux sommeil dû être perturbé par quelques cauchemars désagréables, car il fronça les sourcils et s'agita. Il marmonna quelque chose avant de se retourner. Le blond se demanda alors ce qui pouvait le tourmenter ainsi ; n'était-ce qu'un mauvais rêve, ou alors était-il confronté à ces choses qu'on préférerait oublier...?

Bien sûr, chacun avait ses propres fantômes, mais il devait bien avouer que ceux de Sasuke lui étaient complètement inconnus. Il l'appela à mi-voix, mais son appel ne l'atteignit pas, il se retourna à nouveau et ses pieds s'agitèrent dans les couvertures, occupés à repousser quelque chose ou quelqu'un que, apparemment, le noiraud ne voulait pas voir. Sentant une peine à le voir ainsi, il l'attrapa fermement entre ses bras et joignit leurs lèvres, voulant le réveiller de la plus douce des façons. Il sursauta et le repoussa violemment, ouvrant ses yeux d'un coup pour le dévisager.

"- Shhh, ce n'est que moi...
-Pardon, tu m'as fais peur
- Tu as fais un cauchemar"

Il lui répondit d'un hochement de tête, ne réagissant pas quand Naruto posa sa main sur sa joue. Il écarta d'un doigt l'épaisse mèche qui tombait sur son visage, cachant son œil droit, et la coinça derrière son oreille. Et, avisant sa pupille qui le fixait, il s'arrêta brutalement, ne pouvant détacher son attention de cet œil. Sa pupille droite était d'un bleu laiteux, évoquant le ciel qui se couvrait avant une tempête de neige.

"- Mais... Ton œil, c'est... ?!"

Avait-il été blessé, hier soir ou dans la nuit ? Avait-il pris un mauvais coup, était-il malade ? Alors que lui commençait à paniquer, restant bouche bée devant cet iris si pâle, le noiraud lui répondit calmement :

"- Je suis né comme ça
-Oh mais alors...
-Je porte une lentille d'habitude, mais je l'enlève pour la nuit"

Il se gratta l'arrière de la tête, gêné d'avoir paniqué pour si peu, mais tout de même rassuré de le savoir sain et sauf. S'excusant silencieusement, il embrassa son front avec douceur, ne parvenant pas à ne pas fixer cette étrange nouveauté.

"- Pourquoi est-ce que tu le caches ?"

Sasuke s'étira et se leva, dévoilant son torse nu, creusé par une ligne en son milieu, ses épaules fortes, quoiqu'un peu basses pour un homme, ainsi que ses bras fins mais finement musclés. Il était juste magnifique, il n'y avait aucune autre façon de décrire ça. Il ramassa ses vêtements, abandonnés la veille sur le sol, et les plia en deux avant de les poser sur son avant-bras.

"- Parce que je le déteste, je l'ai toujours détesté"

Il enfila son pantalon, refaisant convenablement les ourlets avant de l'ajuster à sa taille. Puis, il enfila son joli crop-top, qui laissait à découvert une appétissante partie de son ventre, dont son nombril, un creux fin parfaitement dessiné. Jetant un œil dans le miroir, il recoiffa en quelques gestes ses cheveux, qui formaient des épis sauvages à l'arrière. Alors qu'il fixait son reflet, il remarqua que son œil vairon louchait légèrement, ce qui était d'habitude caché par la noirceur de sa lentille, qui imitait d'ailleurs finement sa pupille sombre aux légers reflets bleus.

My lovely maid ( 1e version )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant