Interlude

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/!\ IMPORTANT /!\

Bon, je laisse un petit message ici pour vous prévenir que je vais sûrement ralentir la parution des chapitres. Je reprends les cours très prochainement, ce qui me laisse très peu de temps à consacrer à l'écriture, et j'ai de plus des soucis de santé qui rendent la chose plus compliquée...

Mais pas de panique ! Je ne compte pas non plus abandonner cette fanfiction ! Ne soyez simplement pas trop étonnés si il n'y a parfois qu'un chapitre par semaine, voir pas du tout...

Merci de votre compréhension <3


Kisame ajusta le rétroviseur en s'installant au volant, refermant sa portière sans faire trop de bruit, ne voulant pas déranger son partenaire. La vitre lui offrit son reflet, plongé dans la pénombre du soir naissant ; il était penché en avant, occupé à nettoyer son arme avec un grand soin. Ses gestes étaient lents et calculés, soigneux et patients même s'il refaisait le même parcours pour la centième, voire même la millième fois. Il bloquait la sécurité, ouvrait l'arme pour en sortir les balles, qu'il posait entre ses cuisses légèrement écartées, puis nettoyait chaques pièces et vérifiait que chaque partie étaient en bon état. Ensuite, il remonterait l'arme et la rechargerait, puis la rangerait dans la poche intérieure de son long menton. Il l'observa quelques secondes dans le miroir, son nez fin, joliment dessiné, ses yeux plissés qui prouvaient sa concentration, son torse qui se soulevait lentement... Mais ses gestes étaient plus tremblants que d'habitude, et il s'agitait, se balançant lentement sur les côtés pour retrouver son calme. En apparence, rien de bien spécial, mais il le connaissait assez bien pour savoir qu'il n'était pas dans son état normal : il réfrénait son excitation, mais ne parvenait pas à la camoufler entièrement. Il était impatient, serrant plus fort la crosse de son arme dans sa main, dont la peau si blanche qu'elle en était presque transparente révélait les os, en-dessous. Il était pressé d'atteindre son but, ce pour quoi il avait tant attendu, toutes ces années...

Ne voulant pas le faire plus attendre, il démarra, coupant aussitôt la radio qui s'allumait en même temps que le moteur. Ce n'était pas le genre de la maison de mettre des musiques de fond, quoique ce serait plutôt comique, au final. Pourquoi ne pas prendre sa voiture en sachant qu'on allait voler, kidnapper,menacer torturer, ou tuer, et mettre NRJ 12 sur le trajet ? Et tout ça bien sûr, parce que son supérieur lui avait en un mot ordonner de le faire. Ils fonctionnaient ainsi depuis de nombreuses années, alors ce n'était pas maintenant qu'il allait changer... Lui, il était là pour obéir, faire le sale boulot, et il ne s'en plaignait pas, jamais. Il avait confiance en son jugement et en ses déductions, bien qu'elles semblent souvent sorties de nulle part. Car, il devait l'admettre, son patron avait souvent, pour ne pas dire toujours, entièrement raison...

Il entendit de discrets bruits à ses côtés tandis que l'homme rangeait les balles une à une dans son arme : ce n'était qu'un petit pistolet, pas une arme très puissante, mais c'était largement suffisant pour quelqu'un comme lui. Pas besoin de tirer quarante balles quand on pouvait n'en tirer qu'une en plein cœur ; son patron suivait ce principe. Sa précision était sans défaut, il visait, appuyait sur la détente, et un corps s'effondrait, mort avant même de comprendre ce qui lui arrivait. Le plus impressionnant restait quand même le jour où il avait essayé le fusil de précision, révélant qu'il était aussi un sniper hors pair. Moins de 2 minutes pour neutraliser l'homme et lui prendre son arme, comprendre son fonctionnement et abattre la cible d'un magnifique headshot. Enfin, venant de lui, ce n'était pas vraiment étonnant, après tout. On parlait quand même de quelqu'un qui, gamin, avait pris une arme et abattu un cambrioleur de trois balles sans la moindre hésitation. Quelle merveille, ce genre de gosse, des tueurs nés, des humains qui sortaient du ventre de leur mère en poussant un cri envers le monde, et qui grandissait en criminel, en tueur sans pitié. Lui était l'un d'eux, le Patron, non.

My lovely maid ( 1e version )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant