My lovely maid ( 1e version )

Chapitre XVIII

Hey ! Juste un petit mot pour vous prévenir : je ne suis pas sûr de pouvoir être actif avec l'approche des fêtes étant donné que je vais voir ma famille, mais j'en profite quand même pour vous souhaiter un Joyeux Noël ! 

"- Je pensais peut-être passer pour le déjeuner, ça t'irait ?

- Enlève le peut-être, si tu me poses un lapin je te jure que...

- Je serais là pour midi dans ce cas, c'est promis !"

On devinait même à travers l'interphone le sourire amusé mais tendre qui s'était dessiné sur ses lèvres, et ce constat réussit à lui tirer un sourire à son tour tandis que son ami raccrochait au bout du fil. Même s'il n'était pas prêt de l'admettre, le voir redevenir comme avant, avec son humour piquant et son caractère moqueur, entendre son rire s'élever, savoir que ses yeux brillaient d'autres choses que des larmes... Lui aussi ça lui faisait un bien fou ; il avait retrouvé le Kabuto du début, celui avec lequel il s'était lié d'amitié malgré tout, malgré leur différence d'âge et de mentalités, malgré leur tempérament trop peu similaire, même malgré le fait que c'était complètement interdit pour un fonctionnaire médical d'approfondir la relation avec un de ses patients. Mais il ne le regrettait pas, loin de là, parce qu'il avait été sans le moindre doute l'une des plus belles rencontres de sa vie ( à peu près au même niveau que Naruto, bien qu'ils ne soient pas comparables étant donné qu'il n'avait absolument pas la même relation avec ces deux-là ) et le resterait sûrement encore longtemps.

Alors c'était aussi une partie de son propre cœur qui s'en sentait délivrée, apaisée d'avoir enfin pu aider celui qui avait tout fait pour lui, comme une façon de lui rendre un service resté en suspens pendant trop longtemps. Il lui devait tellement de choses, après tout ! Sa vie, pour commencer, parce qu'il ne savait pas trop où il aurait fini sans lui, même la rue lui étant inhospitalière après la disparition de Taka, parce qu'il lui avait appris comment continuer à vivre, l'avait hébergé et nourri, lui avait tout appris pour qu'il puisse réintégrer la vraie vie. Il lui avait tendu la main, l'avait aidé à trouver des papiers ( ou en falsifier, les deux versions étaient valables ) et un travail... Et lui avait toujours eu cette impression d'avoir simplement profité de sa charité sans rien à lui offrir en échange, n'ayant aucune possessions, aucune richesse... Enfin, si, techniquement, il aurait pu après sa majorité ouvrir la porte de la première banque venue pour récupérer son héritage, qu'il devinait être plutôt conséquent vu qu'Itachi et lui avaient été les seuls héritiers de toute leur famille, mais ça ne se faisait pas sans confirmer son identité...Et... Il aurait alors été porté disparu depuis plus de 3 ans, et aurait donc eu le droit à une petite visite forcée dans le commissariat le plus proche. Bien sûr, étant majeur, les lois l'auraient protégées d'un retour chez son tuteur, mais le simple fait que ce-dernier soit au courant de son existence le terrifiait ; il imaginait très bien l'homme venir le chercher et la façon dont il l'accueillerait chez lui...

La seule chose qu'il avait été en mesure de faire, c'est d'écouter son histoire ; un ramassis de secrets enfouis profondément, et était devenu l'une de ces rares personnes à la connaître. Bien sûr, après ça, il avait compris pourquoi il semblait si parfaitement le comprendre, pourquoi il arrivait à mettre des mots sur des choses que Sasuke lui-même était incapable de définir. L'expérience l'avait forgée, il connaissait toute la douleur et la peine du monde et, ayant été capable de s'en relever, était très certainement bien placé pour comprendre les douleurs d'enfants perdus...

Mais maintenant, même si c'était tard, il lui avait rendu la monnaie de sa pièce, en lui tendant la main pour l'aider à grimper de ce gouffre qui s'était creusé sous ses pieds, en trouvant enfin un moyen de le protéger. Son seul regret, c'était d'avoir d'avoir compris trop tard, de savoir qu'il avait passé toutes ces années dans le plus profond désespoir, mais aussi dans le plus noble silence...