Chapitre 1: L'incendie

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Prologue

L'Atlantide était une civilisation qui pour fuir la Surface et ses danger a été contrainte de se réfugier dans les Profondeurs. Ce peuple pacifique et discret, possédait des technologies infiniment supérieures au reste du monde. Le reste du monde quant à lui, continuait d'être plongé dans le chaos de la guerre pendant que l'Atlantide prospérait. Les Atlantes habituellement passifs ne pouvaient garder leur passivité face aux dangers menaçants leur société et furent malheureusement contraint d'interagir avec la Surface, telle était leur destinée.



Éric comme tous les matins, observait les créatures marines de l'aquarium antarctique. Il y appréciait son calme et sa sérénité. Le ballet de ces êtres aquatiques ajoutait du charme à cette pièce. Ce spectacle lui permettait de faire le point sur lui et sur sa vie. Celle-ci n'était pas trépidante mais il l'appréciait. Il était botaniste dans la Biosphère.

La Biosphère était le jardin d'éden de l'Atlantide. Elle était composée d'immense allées de plantes et panneaux photovoltaïques ainsi que d'un laboratoire. Le tout dans l'unique but de ravitailler l'Atlantide. Elle était aussi grande que l'ancienne Réunion et se situait à la Surface de l'océan Indien. L'Atlantide quant à elle était situé sous l'eau ainsi que sous l'ancienne Afrique. En effet, depuis la grande migration la majorité de l'humanité s'était réfugiée dans les profondeurs aquatiques et souterraines. Comme la majorité des atlantes, Éric vivait dans un joli appartement de deux cents mètres carrés, au niveau E trente-trois sous l'ancienne Éthiopie.

Il n'était jamais allé sur les îles de la Surface, personne n'y était jamais allé et personne ne voulait y aller. En effet, ce qui était visible de celle-ci depuis la Biosphère était effrayant. La Surface était sèche remplie de déserts arides et de zones radioactives. Pourtant, Éric était très loin d'imaginer tous les secrets qu'elle renfermait. Aussi, quelque fois, il pouvait apercevoir ce qu'il restait des habitants de la Surface. Ils habitaient dans de petites bâtisses situées entre des montagnes sèches. Les Surfaciens l'intriguaient, ils avaient eu le choix d'intégrer l'Atlantide mais avaient choisi de rester dans cet enfer. C'était d'autant plus impressionnant que malgré ces conditions ils y survivaient depuis des siècles.

La sonnerie de son bracelet électronique le coupa dans son introspection, c'était l'heure d'aller travailler. Il quitta l'aquarium et ses poissons, appela une capsule avec son bracelet et entra.

Les capsules servaient à se déplacer dans l'Atlantide. Il y en avait plusieurs types : les capsules ascenseurs qui voyageaient dans des tubes de verres, les capsules sous-marines qui voyageaient dans l'eau à l'aide de leurs hélices et les capsules de secours assurant les évacuations d'urgences.

Il appuya sur « Biosphère » et sa capsule monta lentement jusqu'à celle-ci. L'île artificielle biologique était remplie de grandes allées divisées en secteurs. Éric s'occupait de l'allée des phytoplanctons au secteur huit avec Sylvain son ami depuis toujours.

Les botanistes étaient organisés par classe. Il en existait cinq : les cultivateurs qui s'occupaient des fruits et légumes, les décorateurs qui s'occupaient des fleurs, les soigneurs qui s'occupaient des plantes médicinales, les respirateurs qui s'occupaient des plantes à dioxygène ainsi que les reproducteurs qui clonaient les plantes et qui les conservaient dans la chambre froide.

Éric ne les connaissait pas tous mais côtoyait une grande partie des respirateurs, dont il faisait partie. Il aimait bien ses collègues, ils avaient les mêmes centres d'intérêts, les mêmes passions et la même histoire. Tous avaient passé leur test d'aptitudes à 10 ans qui les avaient aiguillés vers une formation de botaniste qu'ils avaient réussi avec brio. Le test d'aptitudes ne se trompait jamais, tout le monde réussissait donc ses études.

Profondeurs et Surface: un contre-la-montre vitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant