Chapitre 17: Le procès

34 11 3
                                    

Éric se dirigeait vers la salle de contrôle, plus il avançait plus la situation lui paraissait claire et évidente. Mary était avec la Surface et elle avait été chargée de leur transmettre le rapport. Ce qui décevait le plus Éric ce n'était pas que Mary soit avec l'ennemi mais qu'elle ne lui en avait pas parlé. Le mensonge, c'était ça qui allait briser définitivement leur lien. NON ! Il ne le laissera pas faire. Il était déterminé à ne plus laisser les évènements changer sa destinée sans rien faire.

Pour l'instant, il devait être concentré sur la mission. Il ne pouvait pas être distrait, chaque seconde allait compter, des vies étaient en jeu. Il entra dans la salle de commande, elle était circulaire et il y avait une grande table ronde en impression bois en son centre. Ses murs étaient d'un gris argenté et son éclairage était assuré par un ciel projeté sur le plafond donnant l'impression d'être à la Surface. Le Soleil brillait mais ne brulait pas comme celui de la Surface et le ciel était parsemé de petits cumulus.

Les parents d'Éric, le colonel des forces spéciales et l'ingénieur en nucléaire attendaient debout devant la table :

« Bon il est 100 degrés Sol, La brigade du Tigre se tient prête, tout le monde est présent, l'opération Extermination peut alors commencer. Chers Atlantes vous pouvez vous asseoir. Lança la mère d'Éric. »

Tous s'assirent à une des cinq chaises, le centre de la table où se trouvait le blason Atlante, s'alluma. Une projection holographique de la base du Dernier Horizon apparu avec de multiples informations métrologiques et géographiques. Plus loin un point rouge clignotait, il représentait la brigade du Tigre qui était en stand-by et attendait les ordres pour lancer l'assaut. Éric pianota sur la projection pour rentrer en contact avec le sergent en chef de la brigade :

« Colonel à vous l'honneur. Lança Éric, le colonel surpris de servir à quelque chose mit un peu de temps à réagir. Éric se demanda si tous les officiers intermédiaires étaient uniquement des figurants inutiles.

— Sergent, lancez l'opération ! Ordonna-t-il d'une voix incertaine.

— Reçu colonel ! Vous avez entendu !? Il est temps de sortir de l'eau ! Ordonna le sergent à la brigade. Un vrombissement se fit entendre et le point rouge se rapprochait de la base. Le plan de l'opération était simple la brigade devait attaquer la base pour qu'ils enclenchent la procédure de siège. Les deux seules entrées secondaires allaient se refermer par des portes blindées. La brigade allait simuler des tentatives de destruction des portes même si elles étaient en capacité de supporter deux cent fois la charge de leurs explosifs. Les Atlantes ne pourraient entrer mais surtout les Surfaciens ne pourraient sortir. Car tout ceci n'était qu'une ruse, les explosifs allaient être déclenchés à distance. Durant cette feinte, l'Atlantide lancera son dernier missile nucléaire et mettra fin à la guerre mais à quel prix ?

— Nous sommes à cinq cents mètres de l'objectif, nous quittons le véhicule, expliqua le second. Éric essayait de se rassurer sur la légitimité de ses actes en pensant à l'incident sur la Biosphère.

Des médecins Surfaciens étaient allés soigner les blessés de l'attaque, Surfaciens et Atlantes, mais un blessé Atlante s'était injecté le méga-virus. En un degré il avait contaminé tous les médecins et blessés Surfaciens qui moururent en s'arrachant la peau et les ongles par folie. A cette pensée Éric frémit, le frisson lui avait parcouru toute la colonne vertébrale et il fut pris de fortes nausées.

— Objectif en visuel ! En position assaut éclair ! La surprise sera notre atout mais la vitesse sera décisive ! Annonça le sergent-chef à la brigade.

Éric repensa à la Biosphère, chaque jour elle subissait des assauts des deux camps. Ce jour était le premier de la trêve pour de la grande tempête d'acide. Chaque année à cette période et pendant un mois un nuage d'acide fluorhydrique recouvrait une grande partie de l'hémisphère sud. Le Dernier Horizon et toute l'île avaient un dôme électromagnétique d'une ampleur égale à celle de celui de la Biosphère qui les protégeait. La Biosphère quant à elle étant privée de son dôme était devenue plus qu'hostile. En effet, les combinaisons Atlantes et les mutations Surfaciennes ne résistaient à ce nuage étant donné sa très forte concentration.

Profondeurs et Surface: un contre-la-montre vitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant