Chapitre 10: La victoire ou la mort

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Éric ouvrit les yeux, sur ce même vison depuis plus de cinq mois. Il y avait un détail qui lui avait échappé, il en était certain. Il observait donc la scène du même point de vue. Il voyait de nouveau cette silhouette qui hurlait et courait, ce corps sans âme remplit de plomb qui était celui d'Abigail. A cette vision, il sentit une douleur d'une intensité incomparable dans son cœur. Cependant, Éric ne cessait de se répéter « ce n'est qu'un rêve ! Ce n'est qu'un rêve ! »

Il regarda plus à droite et vit par ses jumelles les deux hommes, puis le bruit assourdissant retentit. L'homme debout s'écroula, quelque chose lui échappait. Il posa ses jumelles et regarda à sa droite et ne reconnut pas tout de suite ce visage à la barbe mal rasée et au visage inexpressif. Tout à coup il comprit que ce visage qui ne daignait reconnaître, c'était le sien :

« Qui suis-je alors ? Par qui je vois cette vision ? Se demanda-t-il.

— Éric ! Mon frère réveille-toi nous devons partir ! Éric reconnu tout de suite cette voix et il était heureux de l'entendre, c'était Sylvain.

— Que s'est-il passé ? Répliqua-t-il en se levant. »

Éric ouvrit les yeux et aperçu ce qu'il en était. Face à lui se trouvait un champ de cadavres carbonisés. Il referma les yeux il ne voulait pas voir ça, il ne pouvait pas voir ça mais Trois lui si. Alors il rouvrit les yeux et resta lucide il fit l'état des lieux dans ses rangs. Ce n'était pas glorieux, de son esquade il en restait que Sylvain, Liz et lui.

Alors qu'il allait regarder son bracelet pour communiquer avec le reste du bataillon, il s'aperçut qu'il était pulvérisé et inutilisable. Son casque lui aussi avait souffert de l'explosion, il était totalement éclaté mais lui avait surement sauvé la vie. Il l'enleva donc mais conserva son masque qui filtrait l'air toxique. Trois découpa son tour de coup pour se couvrir contre le Soleil, sa peau n'était pas habituée à tant de lumière. Il consultât l'état du filtre de son masque et en conclut qu'il pourrait encore tenir au moins trente degrés solaires.

Trois, Liz et Sylvain partirent faire le tour des survivants dans ce « no man's land », sur la totalité du bataillon, ils ne trouvèrent aucun survivant. En marchant de plus en plus en profondeur ils découvrirent que les esquades epsilon et êta étaient totalement décimées ainsi que les camps ennemis.

« Ces sauvages sont même prêts à s'entretuer tant qu'ils nous détruisent ! S'indigna Liz.

— Ce n'est pas possible que nous soyons les seuls survivants quand même ?! S'inquiétait Sylvain.

— Pour l'heure cette mission est à la fois une réussite et un échec. Annonça Trois d'une voix vide, nous avons libéré la Biosphère mais avons perdu plus de quatre-vingt-dix-neuf pourcents de nos effectifs.

— Et c'est tous ce que ça te fait Éric ? Que t'est-il arrivé ? Demanda Sylvain visiblement choqué. Tu n'as donc aucune compassion pour nos collègues et nos amis ?

— Nous devons réussir à entrer en contact avec le général et l'état-major pour leur faire part de la situation. Ordonna Trois, ignorant les questions de Sylvain.

— Alors éparpillons nous pour trouver un bracelet potentiellement utilisable. Répondit Liz en ne laissant pas à Sylvain le temps de répliquer. »

Sur ce ils prirent trois directions différentes dans le but de trouver un bracelet en état de fonctionner ou même des survivants. Alors que Trois cherchait et refoulait tous ces sentiments comme il savait si bien le faire, il repensa au papier dans son sac, le message de Tom. Il le ressortit et Éric commença à l'analyser. Il était écrit quelque chose finissant par « dans nos rangs. » Il était clair qu'Éric n'avait pas le début du message. Il commença à fouiller dans sa mémoire repassant la scène encore et encore pas moyen de s'en souvenir.

Profondeurs et Surface: un contre-la-montre vitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant