Il faisait chaud, Éric respirait à travers un masque. Il était allongé sur une dune, il observait des personnes en contre-bas. Celles-ci avaient des habits militaires. Une personne courait dans sa direction opposée et hurlait son nom. Elle courait vers quelque chose. Non ! Quelqu'un ! Éric venait juste de le remarquer, cette personne avait le torse criblé de balles. L'image paraissait de plus en plus précise, jusqu'à apercevoir le visage du mort, Éric le reconnu au premier regard : C'était celui d'Abigail !
Éric se réveilla, il était trempé de sueur et avait une douleur atroce au dos qui venait s'ajouter à celle de sa jambe. Il ouvrit les yeux et vit qu'il était dans une petite pièce sans aucun meuble sauf son lit. Elle n'était que de cinq mètres sur deux. Éric était allongé sur un vieux lit à baldaquin très inconfortable, ce qui n'avait pas dû aider son dos. Éric sortit de la pièce et lu un numéro sur la porte, le douze. C'était le numéro de sa chambre.
Il ne se souvenait pas très bien de ce qui s'était passé mais il pensait qu'après l'avoir sorti du labyrinthe, des soldats avait dû le ramener dans sa chambre. Il consulta son bracelet, il était en avance d'un degré mais il décida quand même d'aller déjeuner.
Il prit son petit déjeuner seul sur une table totalement vide. Il était encore un peu endormi et pour une fois le fait d'être seul ne le dérangeait pas.
« Bonjour Trois ! On est matinal à ce que je vois, quelqu'un venait de rompre le silence. Cette voix rugueuse ne pouvait être que celle de la sergente. Éric se tourna et la vit lui faire un salut militaire. Il répondit en jointant ses paumes.
— Bonjour sergente, répondit-il avec la voix fatiguée.
— Arrêter tout de suite de faire ce salut civil ! Ordonna-t-elle.
— Oui sergente ! Obéit-il en faisant un salut militaire.
— Trois, je tenais à vous dire que votre stratégie m'a impressionnée ! Le félicita-t-elle.
— Merci sergente ! Dites-moi je réfléchissais, lors de la longue période de paix vous et les forces spéciales que faisiez-vous ? Questionna-t-il.
— Secret défense ! Réplique-t-elle.
— Je vois, répondit-il. Alors qu'il continuait son déjeuner infâme, Éric vit Tom entrer.
— Je vous salue Un ! Salua, Tyra avec fierté.
— Je vous salue sergente ! Répondit-il en reproduisant le salut militaire. Il traversa la salle et alla s'assoir à côté d'Éric.
— Salut Trois ! Lança Un. »
Éric ne répondit pas, comment pouvait-il le regarder dans les yeux après ça !
Ce qui dérangeait le plus Éric c'était l'impact qu'avait cette situation sur eux, ils devenaient des monstres. Lui-même avait failli tirer sur Abigail, il n'en voulait pas vraiment à Tom. Ce qui le dérangeait c'était qu'il était et ce qu'il craignait de devenir.
Un le répugnait ce n'était plus le Tom le botaniste généreux, c'était Un l'opportuniste. Ce nouveau nom était là pour leur faire oublier qui ils étaient. C'est à ce moment-là qu'il comprit qu'Éric ne pourrait survivre que seul Trois le pouvait.
« Dis-moi que s'était-il passé après mon élimination ? Questionna Trois.
— Il ne restait que Deux et moi dans le labyrinthe, je comptais sur mon avantage technologique comme avec toi. C'est-à-dire mon IEM fait à partir des armes des autres. Malheureusement, Deux avaient prévu le coup et s'était séparée de son bracelet. Alors que je m'en rapprochais pour placer mon IEM j'ai entendu quelqu'un surgir devant moi. Deux m'a désarmé, mit en joue puis elle a tiré. Par chance son chargeur était vide, j'en ai profité pour récupérer mon arme et lui tirer dessus. Finissait-il de raconter.
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Profondeurs et Surface: un contre-la-montre vital
Science FictionLa Surface devenu inhabitable, l'humanité dû trouver refuge dans les Profondeurs. La majorité de celle-ci vit désormais au sein d'une cité aquatique et souterraine nommée: Atlantide. Éric, jeune atlante, vit une vie tranquille en tant que botaniste...