Profondeurs et Surface: un contre-la-montre vital

Chapitre 23: L'Age d'or

Éric se rendait vers l'assistance médicale, cela faisait un an que l'Age d'or avait été prononcé et qu'Éric allait à l'assistance. Avant d'aller au travail, il passait toujours voir Abigail qui était de plus en plus mal en point. Son état de santé se dégradait de jour en jour, elle qui avait été si forte dans les moments difficiles paraissait si faible et si fragile. Tom avait diagnostiqué une dégradation du système nerveux dû aux nombreuses neutralisations qu'elle avait subi.

L'assistance médicale de la Respiration ressemblait à celle de l'Atlantide mais était plus petite. Éric se rappela la dernière fois qu'il y était allé, après l'incendie il y a un an et demi, tout était si beau à cette époque. Tout était plus simple, Éric avait pensé que sa vie reviendra comme avant durant cet Age d'or mais ça c'était avant qu'Abigail ne refasse une crise d'épilepsie et que son état se dégrade. Depuis qu'Éric et tous ceux qu'il aimait, avaient déménagé à la Respiration rien ne c'était passé comme prévu. Tous les jours il était allé travailler à la Biosphère pour voir qu'ils n'avançaient pas. Aucunes des solutions étaient réellement prometteuses, l'unique espoir résidait pour l'instant dans une propulsion verticale qui devrait atteindre une inertie suffisante pour s'arracher à l'attraction terrestre. Malheureusement pour l'heure les réacteurs électriques n'étaient pas assez puissants. Il perdait espoir.

Seule Mary avec encore foi en ce projet, elle était sa lumière celle qui le guidait. Chaque jour il pouvait lire dans ses yeux magnifiques une phrase simple mais unique : « Demain sera meilleur qu'hier ! »

Ils tenaient tous uniquement par sa bonne humeur et son entrain a continué de chercher malgré les échecs.

Toutefois la relation entre Mary et Éric avait perdu de son éclat, les séquelles de la trahison étaient encore présentes. Malgré tout, de jour en jour leur amour se reconstruisait lentement. Ils avaient tous deux choisis de faire une pause pour se remettre des événements, éviter d'aller trop vite et commettre les mêmes erreurs.

Éric entra dans l'assistance médicale, une odeur aseptisée lui agressa les narines. Éric détestait cette odeur comme il avait commencé à détester cet endroit qui semblait absorber l'énergie vitale d'Abigail de jour en jour. Il traversait ces couloirs chaque jour et rien ne changeait.

Au bout du couloir Éric arriva devant la porte de son amie et il appuya sur le bouton situé à gauche de la porte. La porte s'ouvrit sur une Abigail cadavérique allongée sur un lit. Ses bras étaient devenus aussi fins que seuls ses os semblaient faire du volume, ses jambes étaient totalement atrophiées, ses cheveux roux étaient totalement décolorés, son visage était creusé jusqu'à l'os son bandeau noir sur l'œil ressortait plus que jamais et pourtant Abigail souriait. Son sourire était faible mais illuminait ce visage abimé par les nombreuses maladies qui étaient apparues, elles avaient profité des défenses immunitaires affaiblies pour se développer.

« Bonjour Éric. Lança une voix rauque à peine audible.

— Bonjour Abigail ! Comment te sens-tu ? Répondit Éric en essayant de rester fort, de la soutenir comme elle l'avait soutenu dans le bunker.

— Mieux maintenant que je ne suis plus seule, sa voix était se radoucissait un peu, vous ne vous rendez pas compte comment vos visites me font chaud au cœur. Elle faisait référence aux visites quotidiennes de Sylvain, Rose et Marc qui comme Éric allaient la soutenir chaque jour. S'il te plaît racontes-moi comment avance le projet pour quitter la Terre.

— D'accord, si tu veux. Aujourd'hui nous allons faire le premier test pour vérifier que la technologie sur laquelle nous travaillons depuis un an soit la bonne. Pour l'instant les scientifiques et nous-mêmes sommes divisés entre les optimistes et les pessimistes. Racontait Éric.