Profondeurs et Surface: un contre-la-montre vital

Chapitre 12: La Surface

Éric observait la même scène que dans sa vision, mais part des yeux différents, il en était certain. Il savait ce qu'il avait à faire mais ne savait pas s'il en aurait le courage. Le tableau était là devant lui : le général, le Surfacien, Abigail, et la silhouette qui court à contre sens. Le général n'avait aucune pitié, c'était un monstre. Il était le commanditaire de l'attaque donc celui qui avait provoqué la guerre. Éric en était certain, il était donc le seul responsable de ces tueries, ce n'était pas les Surfaciens mais lui et lui seul. Il prit une grande inspiration et tira. Le son de son tir résonna dans sa tête. Il vit le général tomber, sans aucune satisfaction. Il aurait préféré sauver son ami que d'avoir à tuer son ennemi. Il éjecta la douille de son sniper qui roula sur le sable.

Il retira son regard de sa lunette et croisa celui de Sylvain. Il y lisait de la tristesse plus qu'autre chose. Éric ne compris pas tout de suite, Abigail. Il la croyait morte :

« Ne t'inquiète pas même à bout pourtant avec un peu de repos et de soin Abigail s'en remettra. J'ai remplacé toutes les balles mortelles par des non létales ! Lui expliqua-t-il. A ce moment précis, Marc qui était vers Abigail cria.

— Elle n'a rien c'est un miracle ! Aucune trace de sang !

— Alors là bien joué ! Lança Sylvain à Éric avec un petit sourire. Mais on a petit problème, tu comptes expliquer comment aux autres la mort du général ?

— On n'aura pas à le faire. J'ai un plan mais je ne peux pas te l'expliquer pour l'instant. Pour l'heure ce que tu dois savoir, c'est qu'on suit l'opération Coup final. Expliqua Éric. Tu me fais confiance ?

— Toujours ! Répondit-il du tac au tac.

— Merci ! Merci ! Vous m'avez sauvé ! C'est inédit des Atlantes qui sauvent un Surfacien, c'est historique. Je m'excuse j'ai été médisant vous n'êtes pas tous les mêmes. Remerciait le Surfacien, je me présente : je m'appelle Noham.

— Non mais abuse pas non plus parce que je te signale que sans l'intervention d'Éric, tu aurais tué ma sœur et je te l'aurais fait bouffer moi l'injection. Donc si tu ne veux pas que je t'arrache les yeux, tu la fermes ! S'énerva Marc.»

L'attente des secours fut interminable. Le silence pesant était insoutenable. La tension était palpable. Ils auraient eu tant de choses à se dire dans d'autres circonstances. Pourtant ici les mots ne venaient pas.

Tout à coup Noham rompit le silence :

« Vous savez nous avons un ennemi commun : le temps. En effet, il existe dossier crypté dans la base de données Atlante le rapport "Eclipse", dont nous ne savons rien mais qui arrive à échéance dans deux ans. Et à priori vu les efforts déployer pour son cryptage et pour le cacher au Conseil, ce rapport va forcer redistribuer les cartes.

— Comment tu sais ça ? Demanda Éric qui cuisait sous le Soleil. Il lui brulait la peau.

— Je suis l'expert en information des Surfaciens, répondit-il, lui ne souffrait pas du soleil.

— Ils arrivent ! Informa Sylvain qui était allongé sur une dune.

— Recouvrez les seringues de sable et postez-vous sur des dunes pour getter l'arrivé des Surfaciens ! Ordonna Éric, moi je m'occupe de l'explication.

— C'est ici, magnez-vous on ne peut pas perdre notre meilleur artilleur ! S'exclama un membre de l'équipe chargée de trouver des soigneurs. Il portait un écusson de l'escadron, Qu'est-ce qui s'est passé ici ?!

— Les ennemis ont abattu le général lorsqu'il allait injecter la seringue et puis on s'est mis à couvert ! Expliqua Éric avec un air inquiété.

— Il a pris, une balle ennemie vous dites ? ! Questionna le membre de l'escadron dubitatif en examinant le corps du général. Il se rapproche de Sylvain, vous permettez ? Il lui prit ses jumelles et pris un temps pour observer autour de lui. Puis Il se leva dégaina ses deux glocks en pointant un sur Éric, et l'autre sur Sylvain. Les deux artilleurs qui l'accompagnaient braquèrent leurs armes sur Marc et le prisonnier. Éric qui l'avait vu dégainer avait sorti son M14 et le braqua de même pour Marc. Vous êtes en état d'arrestation pour meurtre sur un général, ainsi qu'insubordination et haute trahison.