Chapitre 18: Le rapport Eclipse

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Sylvain était allongé dans sa cellule, il analysait la situation. Cela faisait plusieurs degrés que l'attaque avait commencé, les alarmes sonnaient encore pourtant il n'entendait plus aucuns échanges de tirs. Il était arrivé quelque chose, Sylvain lista les différentes possibilités :

« La brigade Tigre a capturé tous les Surfaciens. Non ! En si peu de temps ce n'était pas possible, même pour la brigade Tigre. Alors les Surfaciens ont neutralisé la brigade Tigre. Non ! Les alarmes sonnaient encore. Ou sinon l'objectif de l'assaut n'était pas la base et la brigade est partie. Bizarre.... Possible certes mais bizarre. »

Le champ de force qui le séparait du reste de la base était totalement opaque donc Sylvain ne pouvait pas vérifier ses conjectures. Cela commençait à l'agacer alors il sortit le taser qu'il avait caché dans sa botte. Il s'approcha du champ et aperçu une dizaine de câbles relié entre eux. Il cala son taser vers ceux-ci, augmenta la dose au maximum et le déclencha. L'arc électrique fit griller le système qui générait le champ. Le sixième mur de sa cellule disparu.

Sylvain sortit méfiant et toujours armé de son taser. Il suivit le couloir qu'il avait pris tous les jours. Arrivé au point où habituellement ses amis étaient conduits dans une autre direction que lui, il prit cette direction. Il tomba sur une centaine de cellules fermées par un champ électromagnétique totalement opaque. Comment savoir où était qui ? Sylvain réfléchit, il ne pourra pas tout désactiver avec son taser. Il était presque vide de batterie, il devait trouver le centre de contrôle électricité. Il n'y était jamais allé mais il décida de chercher à l'instinct.

Avec discrétion, il avançait, il guettait le moindre bruit, toujours rien ! Les alarmes s'étaient tues. Cette base était un vrai labyrinthe, plus les bifurcations passaient moins il était sûr de son idée. Le silence était pesant, lourd et mystérieux.

Au bout d'un degré, Sylvain trouva enfin une porte. Il entendit des voix qu'il reconnut sans problème, c'était celles de la générale, de Chadi et de Noham :

« Garder le siège, ce n'est pas une bonne idée ! Éric nous a envoyé le plan de leur opération, ils vont nous envoyer un missile ! Criait Chadi.

— Et si c'était une ruse pour que nous fuyons ! Si on rejoint la base de la Respiration et qu'ils nous attendent ils pourront nous canarder sans que l'on ne puisse rien faire ! Nos sous-marins ne sont pas armés ! Répliquait Noham.

— Comment savoir ? En siège nous pouvons tenir plus d'un an mais nous ne résisterons pas une seule seconde à un missile. Résonnait la générale.

— Quel que soit votre décision générale, nous sommes prêts à accueillir le Dernier Horizon. Annonça une voix que Sylvain n'avait jamais entendu.

— Je pense que si tu doutais d'Éric t'aurais dû le manifester avant maintenant c'est trop tard ! Lança Chadi.

— Tu as bien vu sur le Biosphère ! Ma famille était allée soigner les blessés Surfaciens comme Atlantes et ils sont devenus fous à en mourir ! A cause de qui et de quoi ? Hein rappelle moi ! Le méga virus ATLANTE ! Se justifia Noham avec rage. »

Sylvain toujours l'oreille contre la porte, faisait ce qu'il savait faire de mieux : analyser. Alors, s'il avait bien compris Éric avait informé la base de l'attaque, le silence s'expliquait par le fait que le protocole d'attaque de Dernier Horizon était le même que celui de la colonne d'énergie : un siège. Il comprit aussi pourquoi Noham détestait les Atlantes, ils lui avaient sauvé la vie mais l'avaient aussi détruite.

Pour Sylvain, la suite des évènements était claire : Les Atlantes allaient anéantir cette base. Cela ressemblait beaucoup aux stratégies employées par le passé. Alors que les Surfaciens continuaient de débattre, un son retentit :

Profondeurs et Surface: un contre-la-montre vitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant