Dis moi qui tu es et je te dirai qui je suis

● Chapitre XVII :

« ...Tu parles comme si tu étais la seule victime dans cette affaire ! Pense à Naruto qui a souffert en assistant à la mort de ses parents biologique et adoptifs et qui a continué de vivre coûte que coûte ! Tu n'es pas le seul à avoir laissé des plumes dans cette histoire et je te demande de faire preuve d'assez de jugeote pour le comprendre et te remettre en question, merde !
Sakura H.
"Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent"
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- T-Tu es... Enceinte ? demanda Sasuke Uchiha, le visage indéchiffrable.

Sakura hésita un moment, les yeux perdus dans ceux de celui qu'elle aimait. Elle venait de se faire avoir elle-même, mais comment aurait-elle pu deviner qu'il était là ? Et puis, que faisait-il là et où était Naruto ? Elle souffla un moment et essuya du revers de la main les larmes qui avaient coulé sur ses joues auparavant. Elle ne devait surtout pas stresser, il n'était pas question de sa vie mais de celle de son enfant. Il fallait que tout cela ce règle vite pour qu'elle n'y pense plus donc à quoi bon mentir ?

- ... Oui murmura-t-elle dans un souffle presque imperceptible.

Une autre personne aurait pu ne pas entendre cette affirmation, mais pas Sasuke et ça même s'il était encore dans un état de choc total. Lui qui n'arrivait même pas à respirer convenablement, lui qui les quelques minutes dans l'attente d'une réponse de la part de la rose avait espéré voire prier pour que ce soit une affirmation. Il se souvenait de ce moment qu'il avait partagé avec son neveu quand il le tenait juste là, au creux de ses bras, de ses gazouillis innocents qui arrachaient des sourires  même à cet homme aussi indifférent qu'il avait été, de sa petite bouille attendrissante...

Ne pouvant croire de nouveau à un quelconque bonheur, le ténébreux laissa tomber :

- De moi ?

Sa voix fut si suppliante que Sakura se demanda si ce n'était pas le cas, est-ce qu'elle aurait eu le courage de le lui dire. Elle n'arrivait pas à cerner ce qu'elle voyait dans ses sombres iris. Était ce de la pitié ? Pourquoi semblait-il si vulnérable ? Pourquoi attendait-il sa réponse comme s'il était question de sa vie ? Pourquoi avait-il autant des airs du petit Sasuke timide et menu qu'elle avait rencontré petite ? Pourquoi avait-elle à l'instant autant de pitié pour lui ?

Subitement, elle chassa toutes ces questions de sa tête en se rendant compte de ce qu'il venait de lui demander. Doutait-il d'elle ? De son amour pour lui ? Ou peut-être...Avait-il cette réaction seulement parce qu'il ne pouvait pas y croire. Non, il ne pouvait pas croire que les portes vers un bonheur stable étaient encore ouvertes pour lui ...

- De qui pourrait-il être d'autre ?
- Réponds-moi Sakura. Je veux juste que....tu me répondes...
- Il est de toi, Sasuke. Comment oses-tu me demander une chose pareille ?
- Redis le moi répondit-il seulement en s'appuyant au mur juste derrière lui, une main sur le cœur.
- C'est notre enfant répéta doucement la rose en comprenant enfin qu'il était juste ému.
- Le nôtre ? demanda-t-il en se mordant les lèvres. Le mien ?
- Oui, le nôtre, le tien.
- Tu portes mon enfant ? continua-t-il comme si ces affirmations rassemblaient les morceaux de son cœur endolori.
- Oui Sasuke, oui oui et Oui !

Il souffla d'un coup en remerciant le seigneur. Était-ce possible ? Ce rêve allait-il se réaliser ? Celui d'entendre cette enfant l'appeler Papa ? Ce bonheur existait-il réellement pour lui ? Était-ce vraiment vrai tout cela ? Sakura venait-elle bien de lui dire qu'elle portait son enfant ? Le tien ?

Sakura plissa les yeux en voyant l'état du ténébreux. Il semblait comprendre quelque chose en se remettant de son choc. Elle crut alors distinguer un éclat dans ses yeux comme s'il était sur le point de verser une larme.

- Sasuke  je tiens à te dire que cet enfant ne sera pas celui qui nous réunira le stoppa-t-elle. Si tu crois que je vais oublier ce que tu m'as dit...je tiens à te dire que tu te trompes. Je ne retomberai pas aussi vite dans tes bras, surtout maintenant ...qu'il ne s'agit pas seulement que nous deux.