D'autres temps t'es donc venue,
Avec l'aurore fermée dans main,
Dans forêt ton coeur est perdu,
Comme étoyent l'esprits d'antan.
Comme une fée douce, pastorale,
Qui protège bergers sans but,
Tu rèpands lumiere natale,
Sur la voye qu'y jadis fût.
Y a quelque temp, qu'avec la flûte,
Tu chère chantoys pour ton troupeau,
Je de loingtain jouais mon luth,
Et m'approchoys comme un agneau.
Quand tu parfois cherchoys repos,
Je m'aurais fait même lit de feuilles,
Quand tu comme louve buvois de l'eau,
J'aurais comme vent croisé ton œil.
Lorsqu'à l'arbre te vois seulette,
J'y viendrais, te dire "t'es belle!",
T'écouterais toûjours, jeunette,
Quand tu me parles au bouche du miel.
Lorsqu'étoys en ton sommeil,
La forêt ton nôm chanta,
Ne plus brillant, monsieur soleil,
Son sourire en nuit baissa.
Le Tigre et l'Euphrate, tu les tiens loin,
Le Byzance sans toi est sans musique,
T'es l'histoire même dont je fût pas témoin,
Visage d'argile, saison mirifique.
Je suivrai le flux du Tigre,
Dans l'hiver m'en apportera,
Jusqu'à Ninive nous irons libres,
Et longtemps demeurons là.
4 martie 2021.