sᴛrᴀɴɢᴇr ᴛʜɪɴɢs I ʜᴀᴡᴋɪɴs ᴡɪʟʟ ғᴀʟʟ

15- Aventurier dans les laboratoires d'Owens (Lucas)

Pdv Lucas

Comme presque tous les jours, je m'étais rendu au chevet de Max. Avec les nouvelles consignes de sécurité que nous avions envisagées, Eleven ne pouvait plus venir avec moi. Elle ne pouvait plus venir rendre visite à Max. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que cela affectait l'état de Max.

Comme si le soutien d'El lui apportait réellement quelque chose. Je savais que même chez elle, Elfe essayait toujours de retrouver Max par elle-même. Mais c'était comme si elle restait bloquée au même stade. Elle avait retrouvé Max, Eleven savait où elle se trouvait. Mais elle ne pouvait pas se rendre dans cet endroit.

Le repère de Vecna. Evidemment que c'était un lieu protégé, à double tour même. Il n'y avait rien d'étonnant là-dedans. Et au vu de la situation, Vecna qui était de base quelqu'un de super intelligent, il devait avoir pris ses précautions.

Je ne pouvais plus me résoudre à rester simplement assis sur une chaise à longueur de journée, à attendre que le Saint Esprit nous vienne en aide. Nous avions besoin d'actes concrets. Il fallait que l'on trouve une solution pour sortir Max du repère de Vecna, qui la gardait prisonnière dans un de ses espaces mentaux.

Ce fut toutes ces réflexions qui me donnèrent une idée. Si nous trouvions un moyen de me faire entrer moi aussi dans les pensées de Max, par l'intermédiaire des pouvoirs psychiques d'Eleven, peut-être qu'à deux nous trouverions plus de solutions. Et que nous pourrions agir de manière concrète pour venir en aide à Max. Et la sortir de là où elle était.

Une idée me traversa l'esprit : et si je me rendais dans les anciens laboratoires abandonnés du Docteur Owens ? Peut-être que les Russes et la police d'Hawkins n'avaient pas tout embarqué... Et si je trouvais un moyen de pouvoir connecter les pensées d'El et les miennes ensemble ?

Ce fut ainsi que je me retrouvai cette nuit-là, en plein milieu de la forêt avec mon sac à dos sur le dos. J'avais payé ma sœur cinquante dollars pour me couvrir.

-Si tu rentres après onze heures, fric ou pas fric je préviendrai les parents. m'avait-elle répondu suite à ma demande

Ce qui me laissait relativement peu de temps. J'aurais peut-être dû demander à Mike ou Dustin de m'accompagner... Mais bon, maintenant j'y étais, je ne pouvais plus reculer.

-T'inquiète pas Max, on va te sortir de là ! dis-je, comme pour me redonner du courage

La nuit ne me rassurait pas, en plus de ça, la pluie me glaçait les os. Heureusement que j'avais prévu un anorak, j'avais au moins une capuche. Après une quinzaine de minutes à vélo, j'avais abandonné mon vélo dans un coin avant de poursuivre avec une vingtaine de minutes à pieds dans la forêt avec une lampe torche comme seul moyen de m'éclairer.

Je finis par voir devant moi les anciens laboratoires d'Owens. Les baies vitrées étaient entièrement éclatées, et des éclats de verres recouvraient le sol. Je remontais mon masque sur mon visage, au cas-où la police aurait laissé des caméras de sécurité dans un coin. Puis, j'entrai dans le bâtiment.

-Une solution, une solution... dis-je à voix basse en scrutant tout ce qu'il y avait autour de moi, Il faut qu'on trouve une solution...

Je m'avançai dans le bâtiment que la pluie avait inondé à certains endroits. Je sursautai en entendant un bruit provenant de derrière moi avant de me rendre compte que c'était un oiseau de nuit qui venait de s'envoler. Saloperie de bestiole...

Je resserrai les bretelles de mon sac-à-dos, comme pour me redonner une contenance. Je me focalisai sur mon rythme cardiaque, pour éviter de faire une syncope à cause d'un putain d'oiseau de nuit. Je continuai d'avancer, les lieux étaient déserts. Le passage de la police ainsi que des Demogorgons avaient laissés l'endroit dans un triste état. Tout était délabré, détruit, il y avait des débris partout et ça empestait le sang séché, les excréments et le brûlé.

-Aller Sinclair, tu peux pas rentrer bredouille après tout ce chemin...

Au moment où je prononçai ces mots, je vis au sol un objet qui interpella mon intention. C'était un casque, comme ceux qu'Eleven devait porter lorsqu'elle était prisonnière du laboratoire de Brenner. Ces électrodes qu'elle devait fixer sur sa tête pour que les scientifiques puissent suivre l'activité de son psychisme lors de leurs expériences.

-Mais oui... murmurai-je

Si nous utilisions ces électrodes pour relier nos pensées entre elles, peut-être que mon plan pourrait fonctionner. On pourra demander à Dustin de nous confectionner un câble pour relier les deux casques. Eleven et moi en porterons chacun un... Mais oui, c'était complètement faisable !

Il fallait maintenant que j'en trouve un deuxième. Je mis dans mon sac et mis les électrodes que j'avais trouvées dedans. Un peu plus loin, il y avait une grosse caisse renversée dans un coin. Lorsque je m'en rapprochai, je me rendis compte qu'elle était remplie de fils et d'électrodes.

-On est là Max, on arrive... Tiens bon ! fis-je

Je récupérai un maximum de matériel dans mon sac à dos, en espérant de tout mon être que Dustin puisse faire quelque chose avec tout ça. Il sera content de bricoler, le connaissant ça allait être du gâteau pour lui. C'était sûr, ça devait fonctionner. Nous n'avions pas le choix.

Max avait besoin de nous.

Je serrai légèrement les fils entre mes mains tout en continuant de remplir mon sac.

-On arrive Max... On sera bientôt là... On va te sortir de là...

Soudain, j'entendis à nouveaux des bruits étranges. Mais cette fois-ci, il ne s'agissait pas simplement d'un animal venu chercher refuge dans l'enceinte du bâtiment délabré. C'était... Des pas. Des pas qui ressemblaient fortement à des pas humains.

-Merde. fis-je

Je refermai mon sac en vitesse avant de le passer sur mes épaules avant de m'éclipser en vitesse du bâtiment. Au loin, je vis une paire d'yeux rouges ressortir dans l'obscurité. Et même si ce moment dura un quart de seconde, j'étais sûr de ce que je venais de voir.

-Bordel, c'est quoi ce truc ?!

J'eu à peine prononcé ces mots que je me mis à courir pour rejoindre en vitesse mon vélo que j'avais laissé à l'entrée du bois. Lorsque je rejoignis enfin mon vélo, mon cœur tambourinait comme un dératé dans ma poitrine. Je jetai un dernier regard vers la forêt sombre.

Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, mais je devais rentrer. J'enfourchai mon vélo avant de me mettre en route pour rentrer chez moi. J'avais encore la chaire de poule à cause de ce que je venais de voir. Mais au fond de moi, je sentais quelque chose renaître. Quelque chose qui était mort depuis deux semaines. Mon cœur s'était regonflé d'un espoir nouveau.

On allait ramener Max, et elle serait bientôt de nouveau parmi nous.

Papillon