Chapitre 14

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La partie recommence donc avec une intensité nouvelle. Si la pression de montrer la valeur aux hommes de la meute était redescendu, celle de montrer à mon alpha que je n'étais pas un faible me tordait le ventre.

Je sentais son regard sur moi à chacun de mes déplacements, il ne se tenait jamais loin. Prêt à me prouver sa supériorité, à me faire regretter de ne pas être resté sagement à l'infirmerie. Mais je ne comptais pas me laisser faire. Loin de là.

Lorsque je reçus enfin le ballon je sentis mes jambes s'élancer sans même que j'eu besoin d'y penser. Un grondement sourd s'échappait de ma bouche sans que je ne puisse le contrôler. En cet instant j'étais certainement entrain de montrer les crocs à Zaïn, qui se dressait devant moi. Je ne voulais pas faire la passe à un de mes coéquipiers. Cela reviendrait à fuir l'affrontement. Et je rêvais de me confronter à cet homme. Je voulais lui faire mordre la poussière.

Je couru donc dans sa direction tandis qu'il fit de même dans la mienne. Prêt à me plaquer contre le sol. Cependant, tout comme sa meute tout à l'heure, il n'avait jamais vue mon vrai potentiel à la course. Arrivé assez proche de lui je déployai donc ma botte secrète et bondis aisément sur le côté en évitant ainsi son tacle. Le brun s'étala sur le sol pendant que je couru marquer mon essai avec un grand sourire plaqué sur mon visage.

En me tournant vers lui j'eu la joie de découvrir la surprise, puis la rage briller au fond de ses yeux à cause de l'humiliation qu'il venait de subir. C'était vraiment jouissif. Il s'approcha de moi et m'arracha le ballon des mains en me bousculant légèrement.

-Tu as eu de la chance pour cette fois mon loup. Ca ne se reproduira pas.

Et ce con tint en effet sa promesse. Il était toujours collé à moi. Lorsque je recevais la balle j'avais à peine le temps de bouger qu'il me plaquait contre le sol dure. Mon équipe finit par comprendre sa stratégie et ne me faisait ainsi plus la passe. J'étais de plus en plus irrité, il était mauvais joueur. Je n'arrivais plus à ressentir aucun amusement. Cela devait faire au moins deux heures que nous jouions sans interruption. Et tout le monde avait bien compris que c'était l'alpha qui mettrait fin à ce match, qui devenait une véritable torture.

Quand ce fut son tour d'avoir la balle je ne réfléchis pas une seconde et me jetais sur ses jambes pour le mettre au sol à mon tour. Cependant à cause de son élan et de notre différence de poids il ne tomba pas en arrière mais en avant.

Je me retrouvais donc complétement sonné et mis une seconde à comprendre que son corps était à présent juste au-dessus du mien. Nos respirations étaient erratiques et nous ne nous quittions pas des yeux. S'il osait se pencher en avant sa bouche pourrait venir frôler la mienne, la découvrir. Je détournais rapidement mon regard de celles-ci en espérant qu'il n'ai pas remarqué mon égarement. Mais à en voir son regard amusé cela était peine perdue.

-Alors Max ? On fatigue ? Tu n'arrives même pas à me mettre au sol correctement. Si j'avais voulu courir pour mettre mon essai j'aurais pu t'écraser.

-C'est vrai. Mais on dirait que tu te détournes facilement de tes objectifs. On ne peut pas s'attendre à autre chose de la part d'un perdant.

-Mon objectif n'était pas que mon équipe gagne ce match. Je voulais seulement gagner face à toi. Je t'ai mis une dizaine de fois au sol. Et même quand c'est toi qui veut me plaquer, au final c'est à nouveau moi qui te fais bouffer la pelouse.

Son ton était mordant et amusé à la fois. Il se moquait clairement de moi.

-En attendant de nous deux je suis le seul à avoir fait marquer des points à mon équipe.

-Oui ça c'est parce que tu cours vite. Mais je savais déjà que tu étais un fuyard. Je me souviens bien de notre altercation dans la forêt hier.

Sa répartie me blessa plus que je ne l'aurais voulue. Je détournais le regard et serrais les poings avant de tenter de le repousser. Cependant son grand corps ne semblait pas vouloir bouger. Je me rendis alors compte que tout le monde autour de nous s'était arrêté. Ils ne prêtaient plus attention qu'à notre altercation. Certains devaient être entrain de parier sur celui qui aurait le dernier mot. Et à mon avis, je n'avais pas beaucoup d'homme de mon côté. J'étais tout simplement entrain de me faire humilier. Je ne pouvais pas accepter ça !

-Tu dis ça parce que tu es mauvais joueur. T'as la rage. Pousse-toi.

-Non je ne vais pas me pousser. Qu'est ce que tu vas faire ? Demander à tes nouveaux amis de venir t'aider ? Qui sait, peut être que Louis voudra bien venir secourir ton petit cul.

Sans que je ne puisse me retenir plus longtemps j'envoyais brutalement ma tête contre la sienne. Le choc fut certainement aussi douloureux pour lui que pour moi. Je portais mes mains contre mon crâne et me redressa difficilement pendant qu'il était entrain de grogner assis à côté de moi. Je me sentais vaciller légèrement, cet état ne durerait pas longtemps mais malheureusement il finit plus vite pour l'alpha que pour moi. Celui-ci m'attrapa par l'avant-bras et me traina derrière lui, certainement en direction de la maison.

-Non je ne veux pas renter...

-Ou voudrais tu aller ? C'est chez nous, tu n'as pas d'autres échappatoires Max.

A peine entré à l'intérieur il me plaqua contre le mur et tint mon visage en coupe. Nos yeux s'affrontaient toujours et nous nous mîmes à grogner à l'unissons. Cependant son aura d'alpha calma bien rapidement mes ardeurs.

-Je déteste que tu m'affronte ainsi devant ma meute. Que tu n'acceptes pas ma position de dominant. Tout serait tellement plus simple si tu te soumettais à ma volonté mon amour.

Ses pouces se mirent à caresser mes joues et son visage se rapprocha du mien. J'aurais du fuir la situation, ou alors lui mettre un nouveau coup de boule pour qu'il ne puisse pas me traiter de lâche. Mais je n'arrivais plus à bouger, ses yeux m'hypnotisaient et son odeur me semblait encore plus forte que d'habitude. Je ne pu m'empêcher d'inspirer longuement par le nez et un sourire vint étirer ses lèvres. Après cette action j'eu l'impression que mon cerveau se remplit de brume. J'étais entrain de planer.

-Tu sens une odeur particulière ? Se sont mes phéromones, je ne peux m'empêcher d'en relâcher. Ton comportement m'excite beaucoup trop.

C'est sur ces paroles que ses lèvres vinrent se plaquer contre les miennes pour m'offrir un baiser bestial, empli de rage et de frustration. 

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je ne veux rien dévoiler mais.... le prochain chapitre s annonce intéressant 😏

Loups Brisés (bxb) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant