Loups Brisés (bxb) [terminé]

Chapitre 22 partie 2

Je ne saurais dire ce qu'il m'a pris. L'excitation du moment m'a clairement contaminé. Mais il n'est plus temps de faire machine arrière. De toute façon je n'en aurais aucune envie.

J'ai soudain l'impression que tout se passe au ralenti autour de moi. Ses pupilles se sont élargies à cause du désir, assombrissant ses yeux. Son odeur est sucrée et forte à la fois, ça ne ressemble à rien que je connais. Il m'est impossible de la décrire, mais j'imagine que le paradis doit avoir une senteur identique. Enfin ce que nous nous apprêtons à faire n'est pas très pieux. C'est donc peut être le diable qui l'a munie de cette arme, pour l'aider à me faire quitter le droit chemin.

Son regard n'est plus dans le mien à présent, il ne quitte plus mon entre-jambe. Sans prendre le temps d'hésiter je descends mon pantalon sur mes cuisses. Et sans que cela soit réellement voulu, mon caleçon emprunte directement le même chemin.

J'aurais pu me sentir gêné si son regard ne me mettait pas autant en confiance. J'ai l'impression d'être l'homme le plus désirable sur cette putain de planète. Je ne me suis jamais senti aussi sûr de moi. Je crois que je suis même plus sûr de ma vilité à présent, que je ne l'ai jamais été avec une femme.

Sans que j'aie le temps d'esquisser un mouvement, l'alpha baisse mes vêtements sur mes chevilles et parvient à me renverser sur la table basse. Dos sur celle-ci, j'essaie de me redresser mais une de ses mains se pose fermement sur mon ventre. Je ne peux que soulever la tête pour le voir s'agenouiller entre mes cuisses écartées. Je comprends soudain sa manœuvre. Même si mon sexe sera dans sa bouche, c'est complètement lui qui va mener la danse. Me dominer une nouvelle fois. Dire que j'ai cru pendant un instant pouvoir renverser cette situation.

Je ne peux plus bouger, et je sens mon rythme cardiaque s'accélérer en comprenant ce que cela implique. Il peut faire de moi ce qu'il veut. J'expire un souffle tremblant en le sentant caresser ma cuisse de sa main libre. Puis remonter lentement vers mon entre-jambe. Sa main est chaude, j'ai l'impression de continuer à la sentir même quand il quitte ma peau. Laissant de doux frissons sur ces lieux de passage. Je veux qu'il aille plus vite, qu'il me touche là...

Mais je n'ose pas parler. Cela rendrait la situation plus réelle, lui donnerait plus de crédit, de sens. Je ne suis pas sûr de le vouloir. Ce moment doit rester floue, une sorte de rêve en dehors de nos existences. Un moment de pause à part. Rien que nous deux sans tout ce que cela implique. Une bulle éphémère.

Je ne sais pas s'il pense comme moi. En tout cas, lui aussi reste muet. Peut-être parce que ce soir, la fonction principale de sa bouche ne sera pas de parler. Mais de s'évertuer à ce que la mienne lâche des râles de plaisir. Ses lèvres entrent enfin en contact avec l'intérieur de ma cuisse. Il m'embrasse, me suce, et finalement sa langue trace son chemin vers le lieu de mon plaisir.

Je gémis doucement d'impatience. Ça va finalement arriver, est ce que je pourrais toujours le regarder dans les yeux après ça. Je n'ai pas le temps de m'attarder plus sur cette question quand sa langue vient enfin découvrir mon gland, avant de se promener le long de mon sexe. Mes yeux se ferment et je tente de guider mes mains dans ses cheveux. Zaïn n'est cependant pas de cet avis. D'une main il parvient à nouveau à bloquer mes poignets contre mon ventre. Ai-je déjà fait attention à la taille de ses doigts ?

Après avoir joué avec mon plaisir et ma frustration, ses lèvres viennent se refermer autour de moi et se mettent à descendre le long de mon membre. Ma tête se redresse d'elle-même et mes yeux se rouvrent pour pouvoir l'admirer. La sensation de sa bouche autour de moi et de son odeur m'enveloppant me rend dingue. Je n'ai jamais rien connu de tel. Lorsqu'il se met à faire des vas et viens j'ai l'impression que je pourrais jouir dans la seconde.

Je me tends et ne peux plus retenir mes gémissements, c'est trop bon trop vite. Sa langue continue de s'enrouler autour de moi alors qu'il me prend tout entier. Mes jambes se mettent à trembler et je serre les poings en sentant le plaisir monter en moi.

J'ai chaud, je ne sais plus où j'en suis, je... Et c'est ainsi que je jouis bien trop vite au fond de sa gorge. Me laissant aller dans de longs gémissements.

Une fois redescendu de mon petit nuage, je sens que Zaïn m'a finalement relâché. Je ne peux me retenir de rougir de honte, même si cela ne change certainement pas grand-chose à la couleur de mon visage. Combien de temps ai-je tenu ? Trois minutes ? Ça ne m'est jamais arrivé. Je mets un moment avant d'oser me redresser. N'osant pas affronter la moquerie que j'imagine dans le regard de l'alpha. Lui qui me pensait vierge doit maintenant en être certain.

Je me relève finalement péniblement et m'empresse de remonter mon caleçon. J'ai été ridicule.

-Max ?

Mes yeux s'ancrent dans les siens et je n'y lis finalement que de la fierté et du désir. Il était peut-être tellement pris dans le moment qu'il ne s'est rendu compte de rien ?

-Ne t'inquiète pas... Tu n'as pas besoin d'être endurant. Je me satisferais de ton petit cul.

Je laisse échapper un hoquet d'effroi. La honte me dévore mais laisse tout de même un peu de place pour ma colère. Quel con.